Dakar Etape 6 Chabot/Pillot: « Plus forts que la galère »

Ronan Chabot dans l'étape 6 ©DPPI

Étape 6 : Arequipa – San Juan de Marcona – Liaison: 501 km – Spéciale: 309 km

Le duo Chabot-Pillot a vécu de nombreuses mésaventures lors de cette 6ème étape. Il concède 2 h 17 mais est prêt à se battre à nouveau dès ce lundi.

 

L’itinérance a repris sur le Dakar et a charrié avec elle tout ce qui fait son charme et sa dureté. Des dunes gigantesques, celle de Tanaca, des zones de fesh-fesh et du hors-piste étaient au programme des 309 km de spéciale du jour coincé entre les 810 km à parcourir. Les rescapés du Dakar ont dû se lever très tôt, à 2 heures du matin, pour reprendre la route et quitter Arequipa, sa douceur de vivre, ses patios colorés et la chaleur de ses habitants. Direction le bivouac de San Juan de Marcona, celui qui avait déjà accueilli les pilotes à l’issue de la 2ème étape.

Pour cette étape de reprise au lendemain de la journée de repos, la course a été particulièrement agitée. Chez les leaders, Sébastien Loeb, qui avait abandonné l’an dernier sur ces mêmes zones (les dunes de Tanaca) a remporté sa 3ème victoire d’étape, ce qui lui permet de revenir à la 2ème place au général derrière Nasser Al-Attiyah. Le duo Chabot-Pillot, lui, a connu une journée galère. Longtemps bloqués dans une crevasse, victimes de deux crevaisons, ils ont concédé 2 h 17 min au vainqueur du jour et signé le 23ème* temps de l’étape du jour. Au général, la Toyota Hilux n°319 reste à une honorable 12ème place et pointe à 18 min de sa première devancière, la Mini de Carlos Sainz. Arrivé au bivouac à la nuit tombée, Ronan, le visage marqué par l’effort et par la fatigue, a pris le temps de revenir sur cette journée particulièrement dense.

Ronan Chabot : « Ça a été une vraie journée de Dakar et on a perdu beaucoup de temps. On a commencé par 501 km de liaison ce matin. Dès le départ de la spéciale, il fallait affronter les dunes de Tacama. Nous devions nous faufiler entre les crevasses et les voitures qui étaient tankées. C’est là qu’on s’est mis dans une cuvette où la voiture était complétement bloquée, entourée par des murs de plus d’un mètre de sable. Nous avons réussi à nous en sortir difficilement. Les pneus avaient refroidi avant qu’ils ne remontent enfin à une pression qui ne nous permettait pas de passer la moindre difficulté. Ensuite, il y avait beaucoup de fesh-fesh et on a eu notamment deux crevaisons. Dans le dernier cordon de dunes, on a eu du mal à trouver un ‘way point’, ce qui nous a encore fait perdre un peu de temps. Mais ça fait aussi partie du Dakar. On va essayer de se reposer au maximum et nous rattraper dès demain ! »

*La course a été neutralisé en raison d’un camion bloqué dans un canyon. Pour cette raison, leur temps devrait être re-crédité d’ici leur départ de la 7ème étape, ce lundi.

Au programme de l’étape 7: Dunes et fesh-fesh !
Si les équipes d’assistance vont rester à San Juan de Marcona ce lundi, les pilotes, eux, auront encore une longue journée sur les pistes. 323 km de spéciale les attendent en effet avec à nouveau trois secteurs de dunes et plusieurs zones de fesh-fesh. Parmi les petites réjouissances attendues : une poignée de kilomètres à rouler au bord du Pacifique, de quoi garantir à coup sûr de très belles images.
 
Comment fonctionne la gestion de l’essence ?
Chaque jour, Gilles Pillot revient sur une spécificité du Dakar.
« Dans notre voiture, nous avons un réservoir de 500 litres. Il y a deux types de carburant pour nous qui roulons en essence : du 95 / 98 que tout le monde trouve à la pompe et de ‘l’essence aviation’ que nous utilisons. Ce carburant dispose d’un indice d’octane beaucoup plus haut qui favorise une meilleure combustion. Par ailleurs, cela nous évite que l’essence se transforme en vapeur d’eau et qu’elle ait un impact négatif sur le moteur. Pour des raisons de sécurité, nous commandons le carburant à un prestataire qui vient nous livrer dans une ‘zone de refueling’, un parc fermé où sont notamment présents des pompiers en cas de problème. »
    
Paroles de mécano: Thierry Henriot
« Je suis arrivé chez Toyota en 1992 à Paris. J’ai intégré le service compétition, et participé aux 24 heures de Paris, l’histoire a commencé là. Ronan a réussi à instaurer un climat familial au sein de l’équipe. C’est un très bon pilote, qui sait être prudent et tirer son épingle du jeu. Depuis le début du Dakar, on a eu beaucoup de boulot au bivouac et fait quelques nuits blanches. Mais on vient aussi pour ça ! »

Communiqué,

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