Dakar SRT : Une équipe unie dans la déception collégiale !

Mika Posano repartira en super rallye

Arequipa – Tacna: 664 km – Spéciale: 405 km

Les dernières 24 heures au sein du Serradori Racing Team ont été éprouvantes. Après le bon résultat de Mathieu Serradori et Fabian Lurquin lors de l’étape 3, les mésaventures mécaniques de Mika Pisano et Valentin Sarreaud, la déception et l’inquiétude pour Jean-Rémy Bergounhe et Patrick Sireyjol n’étaient que le début d’une immense frustration.

 

Au courage, le pilote du Polaris, Jean-Rémy Bergounhe, après avoir fait quelques tonneaux entraînant un problème à son radiateur décidait de repartir en piste en pleine nuit. Accompagné par son expérimenté copilote, il a enchaîné les Waypoints jusqu’à 40 km de l’arrivée de la spéciale. L’auto a totalement pris feu. Fort heureusement, notre équipage s’en est sorti sain et sauf. Premier abandon ! Tout le Serradori Racing Team a reconnu le comportement irréprochable, la détermination et l’envie de bien faire de Jean-Rémy Bergounhe pour son premier rallye-raid. « Il a vécu son Dakar à fond, il n’a rien lâché, il est allé au bout. Nous sommes tous très fiers de lui, » avouait Mathieu Serradori au départ de la 4ème étape.

Le pilote varois ne savait pas que les ennuis allaient se poursuivre. En effet, après l’arrivée tardive de Mika Pisano sur le bivouac et la nuit blanche des mécanos pour remettre le Buggy en ordre de marche, Mathieu Serradori et Fabian Lurquin étaient dans les starting-blocks, 12ème partants, pour l’épreuve marathon ‘sans assistance’. Notre équipage allait connaître une grosse désillusion en tout début de spéciale. Sur un terrain très poussiéreux, de fesh-fesh, où l’on ne voit pas où l’on met un pneu, Mathieu Serradori tapait une grosse pierre qui perforait le carter. Moteur cassé, pas d’assistance possible, la sanction est immédiate, il faut abandonner. 2ème abandon.

Cruelle désillusion pour les deux hommes qui étaient vraiment réguliers depuis le début de la course. Tractés jusqu’à Arequipa par un local, une question restait en suspend. Le règlement propose de pouvoir repartir en deuxième semaine mais hors classement et en partant dernier chaque jour. « Nous en avons discuté tous ensemble. Fabian et moi étions venus pour faire un résultat, se mesurer aux meilleurs. Notre Dakar s’arrête là. Nous sommes bien entendu très déçus d’être stoppés net dans notre progression, cela fait partie du rallye-raid » expliquait Mathieu Serradori.

Tous les espoirs reposaient donc sur le Buggy SRT #356 piloté par Mika Pisano. Le sort allait s’acharner malheureusement sur le Serradori Racing Team.

Ennuyés depuis le début de la compétition par des problèmes mécaniques, les galères allaient continuer pour lui et son copilote Valentin. A la zone de neutralisation, casse moteur, impossible de repartir. « C’est très frustrant, car Valentin et moi avions les moyens de faire un beau Dakar. Nous n’avons pas eu une étape sans un problème, donc nous n’avons aucune référence réelle sur notre potentiel, » analysait Mika Pisano.

Pisano en super-rallye
A l’image de l’Association LEO, ‘ne jamais rien lâcher’, il était important que le team soit représenté en deuxième semaine du Dakar. « Quand nous avons rejoint le bivouac, Mathieu m’a proposé immédiatement son second moteur pour que nous puissions repartir et vivre ainsi l’expérience jusqu’au bout. Nous passons en Super Rallye, nous ne serons plus classés mais nous aurons nos temps de spéciale, histoire de se jauger par rapport à ceux qui sont encore en course, » poursuivait le pilote corse.

L’équipe des mécanos a deux jours devant elle avec la journée de repos pour rendre le Buggy opérationnel : « C’est une bonne chose que Mika continue de porter les couleurs du SRT en seconde semaine. Cela n’enlèvera pas notre tristesse mais donnera encore une raison à l’ensemble de la structure de se battre et de rester uni après cette hécatombe. Je lui souhaite une belle fin de course et que Valentin et lui, prennent du plaisir, » a commenté Mathieu Serradori.

Valérie Maurel,

PUBLICITÉ