Dakar Etape 2 Chabot-Pillot: « On a retrouvé nos automatismes »

Ronan Chabot en action dans l'étape

Étape 2 : Pisco – San Juan de Marcon – Liaison 211 km – Spéciale 342 km

Le duo Chabot-Pillot a traversé les 342 km de spéciale sans encombre ni souci physique. Tous les voyants sont donc au vert alors qu’ils frappent aux portes du ‘top 20’ au général.

 

Elles font partie de l’imaginaire du Dakar. Elles sont tout : son décor, son vecteur d’imagination, la raison majeure de l’aventure et la conséquence de la plupart des galères. Les dunes, zones inhospitalières à souhait où le temps se dilate et les organismes souffrent, ont chacune leur particularité. Ronan et Gilles le savent, eux qui ont roulé depuis plus de vingt ans dans les plus grands déserts de la planète. Au Pérou, chaque zone de sable à son nom. Aujourd’hui, entre Lima et San Juan de Marcona, c’était celles d’Ica, celles qui longent la plage de Media Luna puis, comme un bouquet final, celles d’Ocucaje, 50 km à risquer de s’ensabler pour terminer les 342 km de secteur chronométré.

La première grande explication de ce Dakar vient d’avoir lieu et le duo Chabot-Pillot tient son rang. 19ème de l’étape à 18 min 16 sec du vainqueur du jour, Sébastien Loeb, ils sont désormais aux portes du « top 20 » (21ème à 30 min 27 sec du leader, Giniel de Villiers) au général. Si les écarts peuvent sembler conséquents, il n’en est rien : au Dakar plus qu’ailleurs, la vérité d’un jour n’est jamais celle du lendemain. Ce mardi, c’est Stéphane Peterhansel, pourtant recordman de l’épreuve (13) qui s’est ensablé. Ronan et Gilles ont quant à eux traversé l’étape sans encombre et avec un enthousiasme débordant. Vivement la suite !

Ronan Chabot : « Nous avons continué à prendre nos marques. Grâce à un bon rythme, on a retrouvé nos automatismes. Nous n’avons pas pris de risques inconsidérés et la lutte reste très serrée en début de course. La spéciale était magnifique : nous avons traversé des dunes blanches et dégradées qui se jettent dans le Pacifique. On a roulé à quelques mètres de la mer, c’était vraiment beau ! Ce n’est jamais facile d’en profiter parce qu’on reste très attentif à la voiture et au pilotage mais c’était vraiment beau. »

Gilles Pillot : « Nous avons gardé un bon rythme tout en tentant de préserver au maximum la voiture. On aurait peut-être pu rouler un cran au-dessus mais c’est un marathon et il faut savoir se ménager. Nous n’avions aucune envie de crever à nouveau ou de nous ensabler. Ce mercredi, le terrain sera à peu près similaire. Il faut qu’on continue sur notre lancée ! »

Au programme ce mercredi : Des dunes et des hommes !
Le profil de la 3ème spéciale, qui mènera les pilotes de San Juan de Marcona à Arequipa, débutera dès le km 60 par un premier secteur de sable, les dunes Grande. Quarante kilomètres plus tard, il faudra se méfier d’une zone montagneuse, d’un canyon étroit et des risques de heurter des pierres. Place ensuite à une nouvelle zone de dunes, celle d’Acari pour terminer les 331 km de secteur chronométré. « Ce sera une étape très piégeuse : l’an dernier, il y avait eu de nombreux écarts et Sébastien Loeb avait abandonné », souligne Ronan Chabot. À l’issue de la spéciale, la journée ne sera pas finie pour autant puisqu’il faudra ensuite parcourir 461 km de liaison pour rejoindre le bivouac.

Comment franchit-on les dunes ?
Chaque jour, Gilles Pillot explique les spécificités du Dakar
« Quand on est novice, il est important de savoir qu’on attaque toujours une dune de face, jamais de travers. Lors d’un rallye-raid, nous jouons aussi sur la pression des pneus : plus le pneu est dégonflé, plus il est facile de passer dans le sable. On ne peut jamais monter une dune avec une voiture, même de 500 chevaux, avec 2 kilos de pression ! Mais la meilleure école pour apprendre à franchir des dunes, c’est de venir avec moi au Maroc ! » (rire)

Ronan et Gilles par… Matthieu Baumel  
« C’est un équipage qui a presque deux fois plus de Dakar que nous (copilote de Nasser Al-Attiyah, Mathieu Beaumel compte 8 participations). Ils ont beaucoup d’expérience et ce sont vraiment des personnalités très sympathiques. Ronan est un très bon pilote. Et avec Gilles, on sait que ça fonctionne très bien ! Dans le sable, il est vraiment doué. Il peut facilement viser le ‘top 10’ voire mieux. »

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