TTE/Renaud Malinconi à Nogaro: Une centième contrariée !

Renaud Malinconi à Nogaro

Retour aujourd’hui sur notre week-end de course gersois qui marquait mon centième départ en sport automobile.

Marc et moi attendions ce week-end avec impatience. Nous étions sur la lancée de Dijon, et à domicile ou presque, la motivation s’en trouve exacerbée !

D’autant plus que nous avions avec nous des supporters (trices)!

Comme à notre habitude, je débute les essais libres du samedi par quelques tours afin d’établir une base de travail. Les chronos sont excellent puisque nous nous retrouvons en haut de la feuille des temps de notre catégorie.

Marc poursuit son apprentissage et sa progression de belle manière puisque, à son tour, il terminera les deux séances d’essais libres suivantes en première position, ce qui est de bonne augure pour les qualifications.

Celles ci auront lieu à la fraîche le dimanche matin. Le brouillard menace et une légère humidité commence à s’installer. Marc démarrera la séance et je prendrai le relais. Nous sommes optimistes pour une bonne perf car les chronos de la veille en essais libres ont été réalisés avec les pneus fatigués des 4h de Dijon. Marc part donc pour une dizaine de minutes puis c’est à mon tour de prendre le relais avec cette fois ci des pneus neufs. Étrangement, la voiture n’est pas aussi performante que nous l’attendions. Nous réalisons tout de même le 3ème temps à 6/10eme de la pole, mais le comportement de l’auto ne nous convient pas, nous constatons un manque de grip général même en pneus neufs.

Nous allons remédier à cela pour la course en travaillant sur les réglages de la voiture.

La course: UNSTOPPABLE
Nous partirons donc en 3ème position, je prendrai le départ pour un long relais de 45mn. Je connais bien Nogaro et je sais que , souvent, une course peut s’arrêter dans l’un des deux premiers virages. Je réalise un départ prudent, perdant même plusieurs places. Je reste bloqué 4 ou 5 tours derrière une Ginetta qui me fait perdre énormément de temps sur les premiers. Enfin délivré j’entame alors une grosse remontée vers la tête de course en alignant des tours digne d’une qualif et en bouchant la ligne droite pour rattraper mes petits camarades. Je suis à ce moment là revenu dans le match.
Nous profitons d’un premier safety car pour effectuer le relais, je passe à ce moment là le volant à Marc. Ce safety durera un bon moment, alors nous en profitons pour faire un nouveau relais au bout de trois tours, et je repars pour une série plus courte cette fois.
Dans son relais Marc alignera des tours ultra rapides, parfois jusqu’à 6 secondes plus vite que certains pilotes devant nous. La stratégie est excellente car déjà nous avons avons fait bien plus de relais obligatoires  que nos concurrents.
Marc rentre alors et je reprends le volant, nous sommes à ce moment 3ème et virtuellement premiers.
Je passe deuxième pendant mon relais, et me retrouve à moins de 2 secondes des premiers quand un safety car apparaît à nouveau.

C’est alors que, pendant le deuxième tour sous safety car, je perds complètement les freins, la pédale est au fond et plus rien ne fonctionne. Je préviens alors par radio du problème et indique que je vais rentrer pour voir ce qu il se passe.
Nous profitons de l’arrêt pour faire le changement de pilote et rentrer la voiture dans le box.

L’équipe regarde, puis change les plaquettes . Nous perdons de longues minutes afin de bien tout vérifier.

Marc repart enfin au bout de 5 bonnes minutes, à ce  moment nos espoirs de victoire se sont envolés mais nous pouvons encore marquer de gros points au championnat.

C’est alors que le pire allait arriver. Marc se plaint par radio d’un bruit bizarre sur l’avant gauche. Puis tout d’un coup nous n’entendons plus rien à la radio et Marc ne repasse plus.
Il faudra attendre un bon quart d’heure pour savoir ce qu il s’est passé.

Un disque de frein a explosé au freinage du bout de la ligne droite à 230km/h. Marc s’est retrouvé passager d’un missile inarétable. Malgré tout il a eu le réflexe suffisant pour éviter le mur de pneus. L’auto est sortie de l’enceinte du circuit, a traversé un champ et fini sa course sur le tarmac de l’ aérodrome contre un avion.

Plus de peur que de mal, mais l’issue aurait pu être tout autre….. L’auto est mal en point, mais le principal est que Marc n’est ABSOLUMENT rien.

Dans ces moments là? le résultat importe peu !

Maintenant il nous faut savoir ce qu il s’est passé , pourquoi ce disque a cassé, afin que cela ne se reproduise plus. Et que nous puissions remonter en toute confiance dans l’auto.

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