Ce que ressentent les pilotes aux 24H du Mans pour la Parade

© ACO

C’est l’un des événements les plus attendus de cette semaine des 24 Heures du Mans par tous les spectateurs. En effet, la Parade est un véritable moment de fête et de communion entre les fans et les pilotes…

La Parade, qu’est-ce que c’est ?
En fin d’après-midi (17 heures), tous les pilotes engagés aux 24 Heures du Mans défilent dans le centre-ville à bord de véhicules historiques.

Regroupés par équipage, ils empruntent un parcours spécialement aménagé qui sillonne la ville. Le départ est donné place des Jacobins. Tout au long du chemin, les acteurs des 24 Heures du Mans distribuent des cartes postales signées, lancent quelques « goodies » ou tee-shirts et signent des autographes.

Le grand trophée des 24 Heures précède le début de la parade des pilotes. C’est aussi l’occasion de remettre les trophées du meilleur pilote débutant aux essais qualificatifs, du record de participations, de la pole position et le trophée d’honneur de Classic Automotive. Pour 2018, le Classic Automotive, organisateur de la Parade des Pilotes, a choisi Jean-Pierre Jaussaud comme parrain. Le pilote français a remporté les 24 Heures du Mans à deux reprises : en 1978 avec Didier Pironi (Renault Alpine A442) et 1980 avec Jean Rondeau (Rondeau M379).

Ce que les pilotes ressentent :
Paul-Loup Chatin (Oreca 07 – Gibson #48 IDEC Sport, LMP2) : « C’est le dernier moment avant la course, c’est la communion avec les spectateurs. Ils viennent de partout, passionnés de sport automobile ou pas, ils sont là pour voir la course et faire la fête. C’est un moment unique dans la vie d’un pilote. On met la course de côté pendant deux heures, mais dès que c’est fini, on se remet en mode ‘course ». Il faut savoir gérer au mieux tout en profitant au maximum. Pas facile de trouver le juste équilibre. »

Nicolas Lapierre, pilote de l’Alpine A470 #36 de Signatech Alpine Matmut (LMP2) : « C’est la proximité du public et on sent que l’on se rapproche du jour J. On se trouve entre la qualif et la course, on en sait donc un peu plus sur la performance de la voiture mais aussi sur les adversaires. C’est également l’occasion de se retrouver entre pilotes car, pendant la semaine, on n’a pas le temps de voir les autres équipes. Là, tout le monde est présent dans un esprit plus décontracté. »

Harry Tincknell, pilote de la Ford GT #67 de Ford Chip Ganassi Team UK, LMGTE Pro) : « C’est juste magique. On se sent comme une célébrité, une vraie rock star (rires). Les gens vous interpellent, veulent des autographes, vous demandent des photos. Ils veulent aussi tous les ‘goodies’ (tout ce que les pilotes lancent : cartes postales, crayons, tee-shirts, etc…) qui sont dans la voiture avec nous (les pilotes défilent dans des voitures anciennes ouvertes, ndlr). Il n’existe pas d’événement comme celui-là dans les autres pays et dans les autres courses. On se croirait à Hollywood ! Les gens applaudissent, hurlent, etc… C’est très bruyant, mais tellement sympa. En plus, si vous venez tous les ans, ils apprennent à vous connaître. Moi qui roule pour Ford, on me parle toujours des duels Ford / Ferrari aux 24 Heures du Mans. C’est bon de sentir autant de passion autour de nous. »

Olivier Beretta, pilote de la Ferrari 488 GTE #70 de MR Racing (LMGTE Am) : « C’est le dernier moment plus relax avant la course ! Le seul bémol est que la Parade démarre un peu trop tard pour moi (Olivier Beretta va être rassuré : le départ de la Parade est avancé à 17 heures, soit 30 minutes plus tôt qu’auparavant, ndlr). C’est très sympa, bien organisé, on est proche du public et on reste dans l’esprit du Mans. Il faut absolument conserver ce moment de communion entre les pilotes et le public. »

David Bristol,

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