Meilleur temps avec IDEC Sport, la firme Michelin a confirmé son retour sur le devant de la scène LMP2. Explications du directeur général ‘Endurance’ du manufacturier français.
Après avoir laissé le champ libre à Dunlop durant plusieurs saisons, la firme de Clermont-Ferrand est repartie à la conquête de la catégorie LMP2 début 2016. Un programme qui, depuis, n’a cessé de monter en puissance et affiche désormais ses ambitions.
« Nous sommes repartis d’une feuille blanche il y a deux ans puisque la réglementation imposait deux types de technologies, souligne Jérôme Mondain, l’homme en charge de l’endurance chez Michelin. Il nous a fallu développer un nouveau savoir-faire – ce qui prend du temps. Aussi, n’étant pas perçus comme performants, nous n’avions pas le même nombre de voitures en piste que notre concurrent, donc moins de retour technique. C’est la raison pour laquelle il nous a fallu un peu de temps pour revenir puisque, de son côté, Dunlop continuait évidemment de travailler. Ça nous a pris deux saisons. »
Deux exercices qui, toutefois, ne sont pas passés inaperçus puisque cinq (Panis-Barthez Compétition, Racing Team Nederland, DragonSpeed, IDEC Sport et Larbre Compétition) des vingt voitures engagées cette année en LMP2 aux 24 Heures du Mans roulent Michelin.
« Nos ressources humaines et financières ne sont pas extensibles mais nous n’en avons pas moins fait un grand pas en avant au terme de la première année. Les premiers résultats encourageants de la deuxième, comme le montre la pole signée à Portimao en ELMS, en sont la preuve. L’an passé, nous avions des pneumatiques très constants mais qui manquaient un peu de performance – ce qui nous faisait partir un peu loin sur la grille. Pour cette saison, l’objectif fut de conserver cette constance tout en améliorant la perfo, et les premiers résultats semblent indiquer que nous sommes revenus au niveau de notre adversaire. »
Un retour au sommet qui va encore accroître le suspens dans une catégorie qui n’en manquait déjà pas…