4L Trophy Boucle 2: Ultimes boucles à Merzouga

Il a fallu bosser solidairement dans le sable ! © Flasport

Pour cette dernière journée à proximité des majestueuses dunes ocre de Merzouga, les deux groupes de 4L ont échangé leurs terrains de jeu : les jaunes évoluaient sur la boucle 1 Erg Chebbi, alors que les blancs s’aventuraient sur l’étape ‘Oued Ziz’. Le sable a fait plus mal qu’hier, y compris du côté de la boucle 2, pourtant plutôt orientée navigation.

Comme tous les matins, le bivouac s’est réveillé à 7:30 pétantes au son de l’hymne du 4L désormais célèbre auprès des Trophistes.

Dans les semaines qui suivront, il résonnera souvent dans leur tête lorsqu’ils se remémoreront le rallye et les moments partagés partout avec leur binôme. Dans la voiture, sous la tente, dans le capot, en terrasse d’un café, au sommet d’une dune ou lors d’une pause avec l’orga. Ils ont tout partagé.

Du sable…
Pour les duos de la boucle 2 aujourd’hui, c’était direction les oueds. En milieu de matinée, les basques de l’équipage 254 atteignaient le CS1 à coup de klaxon, avant de faire une pause pour papoter avec Isa de la Croix Rouge. Durant le 4L, les étudiants sont discrètement encadrés par une équipe de plus de 250 personnes et il n’est pas rare de voir tout ce joli monde papoter, se chambrer et partager son expérience.

Mais revenons à la course.  Environ 450 équipages avaient précédé Pauline et Peio à 10:15. Un début de matinée sans encombre jusqu’au kilomètre 40, où au moins 250 4L ont choisi à défaut l’option droite sur une fourche pourtant balisée côté gauche par des cairns. Résultat : bain de sable pour tout le monde ! Quinze kilomètres plus loin, réticents à l’approche d’un petit bac à sable, certains ont formé un bon bouchon. L’orga a vite coaché ce groupe de 4L pour passer l’obstacle efficacement. « Allure modérée, attention aux bosses, roues droites, droit devant et ça va passer tout seul ! », leur a conseillé Géraldine Rey, habituée à la conduite dans le désert dans les roues de son père. Le retour vers le bivouac a été fluide par la suite et à l’heure du goûter, 297 équipages avaient déjà franchi la ligne d’arrivée.

Encore du sable !
Du côté de l’Erg Chebbi, 220 véhicules étaient arrivés au même moment. Cette étape a aussi été marquée par le passage compliqué d’un énorme bac à sable à 37 kilomètres du départ. Alors que le groupe des blancs avait franchi cette portion haut la main hier, l’effet ‘moutons’ a montré ses limites aujourd’hui et de nombreux équipages se sont trompés de piste en suivant les meneurs du jour.

D’après le PC Course, qui regarde la caravane évoluer en temps réel sur un écran depuis le bivouac (et c’est parfois drôle…), au moins 300 4L se sont retrouvées sur cette immense plage de sable mou. « Je pense qu’ils ont passé une journée, disons… sportive ! » s’est amusé Arnould, le ‘Papa Charlie’ junior de l’orga, qui surveille l’évolution des véhicules non-stop. Ceux-là ont sans nul doute perdu des points au classement malgré les fréquentes consignes de Jean-Jacques Rey.  « C’est tellement plus intéressant de naviguer à la boussole ! » avait-il répété au briefing hier soir. Chaque année pourtant, ce genre de scénario se répète et certains groupes se suivent sans prendre garde aux précieux indices du roadbook.

Et la suite ?
C’est aussi dans ces situations que d’autres en profitent pour tirer leur épingle du jeu. Le classement nous confirmera ça ce soir mais il risque de tomber tard, voire dans la nuit. En effet, l’équipe chargée de comptabiliser les points engrangés doit réunir les données des deux boucles effectuées sur les deux jours d’étapes à Merzouga.

Pour le moment quatre équipages, dont deux mixtes, trônent à égalité sur la première marche du podium. Cassandra et Aurélien (équipage #1812), Lena et Théo (équipage #44), Antoine et Bastien (équipage #791) et Simon et Valentin (équipage #102), vont probablement attendre le verdict avec impatience. A partir de là, seul le marathon, où tout peut encore se jouer, saura départager la tête de file. Mais avant d’attaquer cette étape mythique, les participants doivent passer par le PC Meca du bivouac pour un check attentif des châssis. Seule les 4L jugées en état d’affronter en sécurité les 48 heures d’autonomie seront autorisées à prendre le départ par les pistes. Pour les autres, ce sera la route, mais avant cela, ils ont un dernier grand défi à vivre…

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