Dakar: Des pilotes jouent les cobayes pour une étude scientifique

Une partie du service médical sur le Dakar

Depuis le début de cette 40ème édition, des pilotes volontaires sont examinés par des scientifiques français qui étudient les réactions humaines face aux conditions extrêmes.

Comme chaque année, les concurrents du Dakar sont soumis à rude épreuve. Après les très hautes altitudes dans la Cordillère des Andes bolivienne, ils avalent mardi 16 janvier la dixième étape et les 797 kilomètres de désert entre Salta et Bélen en Argentine.

C’est donc logiquement qu’une équipe de scientifiques a choisi les concurrents du rallye-raid pour mener une étude inédite afin de comprendre les réactions du corps humain face aux conditions extrêmes.

Benoît Mauvieux est enseignant-chercheur à l’université de Caen et membre du laboratoire Comete. Avant la course, il a équipé 45 véhicules de concurrents volontaires d’une pastille qui enregistre en continue la température à l’intérieur des véhicules. Parallèlement, avant chaque début d’étape, ce spécialiste de la chronobiologie administre à ses pilotes une pilule.

Ces données seront récupérées à la fin de l’étape, en plaçant un appareil sur le ventre des concurrents. Les pilotes sont aussi pesés tous les soirs pour déterminer leur masse graisseuse et leur niveau d’hydratation. Pour compléter ces informations, un troisième capteur est scotché sur l’avant-bras des pilotes et permet « d’avoir à la fois la température cutanée du coureur mais aussi son activité, raconte le scientifique. Avec ce dispositif on peut aussi comptabiliser le volume du sommeil et d’en estimer la qualité. »  

Eviter de nouveaux drames
Sur le Dakar 2015, le motard polonais Michal Hernik est mort d’hyperthermie. Son corps a été retrouvé, couché, complètement déshydraté à côté de sa moto. Les résultats de cette étude permettront peut-être d’éviter ce genre de drame à l’avenir. Ils serviront aussi à d’autres sports « comme les marins engagés dans des courses très rapides », souligne Benoît Mauvieux qui souhaite faire progresser la recherche dans ce domaine. « Je trouve que l’humain est assez peu présent sur la performance alors que c’est l’humain qui conduit la machine. »

Comme chaque année, les concurrents du Dakar sont soumis à rude épreuve. Après les très hautes altitudes dans la Cordillère des Andes bolivienne, ils avalent mardi 16 janvier la dixième étape et les 797 kilomètres de désert entre Salta et Bélen en Argentine. C’est donc logiquement qu’une équipe de scientifiques a choisi les concurrents du rallye-raid pour mener une étude inédite afin de comprendre les réactions du corps humain face aux conditions extrêmes.

Benoît Mauvieux est enseignant-chercheur à l’université de Caen et membre du laboratoire Comete. Avant la course, il a équipé 45 véhicules de concurrents volontaires d’une pastille qui enregistre en continue la température à l’intérieur des véhicules. Parallèlement, avant chaque début d’étape, ce spécialiste de la chronobiologie administre à ses pilotes une pilule.

« Cette pilule va enregistrer toutes les minutes la température à l’intérieur du corps » – Benoît Mauvieux

Ces données seront récupérées à la fin de l’étape, en plaçant un appareil sur le ventre des concurrents. Les pilotes sont aussi pesés tous les soirs pour déterminer leur masse graisseuse et leur niveau d’hydratation. Pour compléter ces informations, un troisième capteur est scotché sur l’avant-bras des pilotes et permet « d’avoir à la fois la température cutanée du coureur mais aussi son activité, raconte le scientifique. Avec ce dispositif on peut aussi comptabiliser le volume du sommeil et d’en estimer la qualité. »  
Eviter de nouveaux drames

Sur le Dakar 2015, le motard polonais Michal Hernik est mort d’hyperthermie. Son corps a été retrouvé, couché, complètement déshydraté à côté de sa moto. Les résultats de cette étude permettront peut-être d’éviter ce genre de drame à l’avenir. Ils serviront aussi à d’autres sports « comme les marins engagés dans des courses très rapides », souligne Benoît Mauvieux qui souhaite faire progresser la recherche dans ce domaine. « Je trouve que l’humain est assez peu présent sur la performance alors que c’est l’humain qui conduit la machine ».

Cette étude, qui est une première mondiale, a séduit les organisateurs de la Lekkarod, une compétition de chiens de traîneaux dans les Alpes françaises. L’étude portera cette fois non pas sur les hommes, mais sur les chiens. Le scientifique a aussi pour ambition d’utiliser ces résultats pour améliorer les conditions de travail dans certaines professions comme les salariés « qui travaillent sur les plateformes logistiques de distribution alimentaires où ils se retrouvent exposés à des températures de −26°C ou pour les pompiers qui, on le sait, travaillent parfois dans des conditions extrêmes ».  

Guillaume Battin – Radio France,

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