Carlos Sousa et Pascal Maimon ont abandonné le lendemain de la journée de repos à La Paz en Bolivie. C’était prévisible ! Leur engagement avec le Renault Dunster Team laissait entendre une prestation honorable et surtout une collaboration des deux parties autrement plus constructive que ce qui s’est passé réellement sur le terrain.
Côté équipage, la complémentarité du pilote et du navigateur ne pouvait aller que dans le bon sens ! Côté mécanique, ce fut une toute autre chanson.
« Déjà, nous devions effectuer 3000 km de tests, cela s’est transformé en 30 km pour dire que nous avions roulé avec l’auto » raconte Pascal Maimon. « Carlos (Sousa) est venu en Argentine davantage pour satisfaire à la conférence de presse que pour rouler ! »
Deux voitures engagées, encore fallait-il qu’elles soient prêtes à affronter les kilomètres et les difficultés de ce Dakar. La première Renault était confiée aux Argentins Emiliano Spataro – Santiago Hansen (#322), la seconde à l’équipage portugais-français, Carlos Sousa et Pascal Maimon. Celui-ci s’interroge encore sur l’engagement de cette seconde voiture « car encore fallait-il qu’elle soit prête puis entretenue chaque soir, ce qui ne fut pas le cas ! Nous avons vécu une cascade de pépins au quotidien : biellette de direction, transmission, collecteur, fuite d’huile… nous n’avons pas été épargnés » précise Pascal.
Dans la spéciale entre La Paz et Uyuni, le radiateur d’huile pisait comme une fontaine : « J’ai colmaté le problème à plusieurs reprises avec les moyens du bord, rien à faire jusqu’à l’assistance sauvage qui est monnaie courante pour l’équipe. Cette opération a énormément perturbé Carlos, homme droit qui n’aime pas la tricherie. Le lendemain, après 15 km de parcouru sur la liaison, le mal était encore existentiel. Nous avons décidé d’en rester là ! »
Miliano Spataro n’en est pas à sa première foucade. Après l’abandon des Argentins, la #322 (dans l’étape 4 au km 180) puis celui de Carlos et Pascal, un sentiment de ‘rien à foutre’ s’est réellement fait sentir. Aucun incidence sur le patron de l’équipe qui a plié bagage ! Christian Lavieille qui avait disputé le Dakar 2016 dans cette équipe avait ressenti le même laxisme, ce qui prouve que rien n’a changé à ce niveau…
L’engagement de Sousa – Maimon ficelé en un mois et demi avant l’épreuve n’aura pas été loin et ne laissera aucune trace mais par contre, aura provoqué une grande déception à l’équipage Sousa – Maimon. L’ingénieur de l’équipe avait lui aussi quitté le navire à La Paz, tout comme un mécanicien…
Aucun changement de pièces pas même les plaquettes de freins lors de la journée de repos a été accepté par le boss… Autant quitter le rallye sans se retourner et surtout sans dire merci !