Dakar Etape 3 : Alavarez redonne le sourire à l’équipe Overdrive !

Lucio Alvarez redonne des couleurs à Overdrive

Un véritable ascenseur émotionnel, voilà ce qu’ont vécu les membres d’Overdrive Racing sur cette troisième étape au Pérou. Avec l’annonce de l’abandon préventif de Ronan Chabot, suite à un pic soudain de tension dans la nuit, l’ambiance n’était pas la fête au petit matin. L’équipe belge compatissait à la déception de son fidèle pilote français, dont c’était la seizième participation sur le Dakar.

Elle perdait également là l’une de ses plus sûres chances de résultat, en atteste la neuvième place signée hier par la paire Chabot-Pillot. Mais très vite, Lucio Alvarez redonnait le sourire au team, en jouant les premiers rôles. Au point de s’emparer de la dixième place de l’étape. Mais il y avait d’autres motifs de satisfaction pour la formation chère à Jean-Marc Fortin. Dont celui de voir la nouvelle association entre Peter Van Merksteijn, et Maciej Marton, son navigateur pour l’occasion, continuer à porter ses fruits, avec une nouvelle place dans le top vingt (19ème), pour le mieux classé (16ème) des équipages Overdrive Racing au classement général. Un top vingt manqué de peu par Yong Zhou (25ème) et Alejandro Yacopini (27ème), dont l’approche est toujours réfléchie, dans l’optique de voir l’arrivée de cette quarantième édition du célèbre rallye-raid, décrite par beaucoup comme l’une des plus corsées de cette dernière décennie. C’est dire le défi relevé par André Villas Boas (43ème). Mais le célèbre entraîneur de football portugais est en train de gagner ses galons d’aventurier au long cours, avec une deuxième étape de dunes encore négociée avec un débours raisonnable eu égard à son inexpérience. Mention bien également enfin à He Zhitao (54ème), rentré particulièrement tard de l’étape d’hier : après que ses mécaniciens aient remis en état son Toyota Hilux en un temps record, le Chinois a su passer outre la fatigue pour reprendre le cours de son aventure et rallier le bivouac suivant de San Juan De Marcona, autour duquel sera tracée la boucle de demain.

« Aujourd’hui c’était vraiment dur pour moi, confessait André Villas Boas. Au point que dans certaines grandes dunes très pentues, très molles, j’ai laissé Ruben Faria, mon copilote, prendre le volant. Mais on en est venus à bout, en validant tous les points de passages. On y va vraiment étapes par étapes. On m’avait prévenu avant le départ, et effectivement cette édition du Dakar est particulièrement difficile. On va désormais recharger les batteries pour repartir en forme demain. »

« Après nos malheurs d’hier, nous avons cette fois-ci vécu une belle journée, commentait Lucio Alvarez. Avec un début de spéciale directement dans les dunes, je n’ai pas souffert de ma position éloignée dans l’ordre des départs, et j’ai pu doubler les concurrents plus lents. Je vais essayer désormais d’être régulièrement dans le top dix pour remonter au maximum au classement général. Aujourd’hui en tout cas, nous avons réussi notre mission. »

« Mon objectif est de voir l’arrivée, et j’essaie de le garder bien à l’esprit pour ne pas faire d’erreurs, détaillait Yong Zhou. On s’est bien débrouillés en navigation, car même s’il y avait des traces, il fallait rester vigilants sur certains points critiques. On a juste connu une petite alerte lorsque la planche de bord s’est décrochée, et a un peu gêné Stéphane, mon navigateur, mais ce n’était rien de bien grave. »

« J’ai trouvé cette étape vraiment exténuante, plus qu’hier même, confiait Alejandro Yacopini. J’avais l’impression que les dunes étaient plus difficiles à franchir, et que l’on n’en voyait plus la fin. Peut-être est-ce parce que nous sommes repassés par des endroits déjà empruntés, du coup le sable était vraiment brassé par toutes ces allers et venues. Je crois que je me languis de retrouver des pistes plus rapides, notamment chez moi en Argentine. Mais ça ne sera pas pour autant une partie de plaisir, car je sais combien elles sont exigeantes. »

« Nous nous sommes élancés ce matin avec une pression de pneus un peu trop élevée, regrettait Peter Van Merksteijn, du coup nous avons connu quelques difficultés pour escalader certaines grandes dunes. On a concédé quatre ou cinq minutes dans l’histoire. À notre passage à l’assistance après cette première partie de spéciale, l’équipe a heureusement réajusté la pression et j’ai retrouvé toutes les qualités de mon Hilux ! J’ai alors pris beaucoup de plaisir à nouveau, malgré une crevaison. La route est encore longue, mais j’ai l’impression que jusqu’à présent, nous avons trouvé le rythme adéquat pour une telle épreuve. »

RÉSULTATS :
Lundi 8 janvier / Pisco-San Juan De Marcona / 295 km de spéciale
10. Alvarez-Howie (Toyota Hilux) à 23’01’’
19. Van Merksteijn-Marton (Toyota Hilux) à 55’19’’
25. Zhou-Prévot (Toyota Hilux) à 1h10’29’’
27. Yacopini-Scopinaro (Toyota Hilux) à 1h19’50’’
43. Villas Boas-Faria (Toyota Hilux) à 2h18’50’’
54. Zhitao-Zhao (Toyota Hilux) à 4h24’00’’

Classement général
16. Van Merksteijn-Marton (Toyota Hilux) à 1h32’23’’
17. Zhou-Prévot (Toyota Hilux) à 2h03’43’’
26. Yacopini-Scopinaro (Toyota Hilux) à 3h04’36’’
29. Alvarez-Howie (Toyota Hilux) à 3h23’00’’
41. Villas Boas-Faria (Toyota Hilux) à 6h10’52’’
60. Zhitao-Zhao (Toyota Hilux) à 29h16’50’’

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