Dakar: Giniel de Villiers compte sur la chance…

Giniel de Villiers © DR

C’est bien simple, en quatorze participations au Dakar, Giniel De Villiers n’a jamais abandonné. Mieux encore, il n’a fini qu’une seule fois en dehors du Top 10 (en 2007), a accumulé 13 victoires d’étapes et a surtout remporté le rallye en 2009, faisant de lui le premier à s’imposer en terre sud-américaine. On ressent pourtant une certaine frustration chez le Sud-Africain, celle de n’avoir été en mesure de se battre pour une nouvelle victoire depuis 2009.

Toujours régulier mais de moins en moins tranchant face à une opposition, et en particulier celle des Peugeot, De Villiers a commencé à rétrograder ces dernières années : 2ème en 2015, puis 3ème en 2016 et 5ème l’an passé. Élément majeur du team Toyota Gazoo à forte identité sud-africaine, il a décidé de retourner aux sources, participant et remportant le championnat d’Afrique du Sud tout-terrain dix années après son dernier sacre. Le pilote de 45 ans qui a débuté sa carrière sur circuit et notamment en voiture de tourisme a également eu droit à sa dose de dunes en disputant le Dakar Series China Rally, achevé péniblement à la 18ème place en raison d’un maudit rocher. En compagnie de son copilote Dirk Von Zitzewitz, il se présentera au départ du Dakar au volant d’un nouvel Hilux, plus bas, plus léger, plus puissant et l’objectif de rivaliser avec les Peugeot et de se battre pour un nouveau titre.

« J’ai grandi sur une ferme et je faisais la course dans tout ce que je trouvais. Ça a commencé à 4 ans dans un kart à pédales. Mon père adorait les sports mécaniques et il m’a transmis le virus. C’est ensuite sur piste que j’ai débuté, notamment en tourisme avant de passer au tout-terrain. Le Dakar 2017 a été une grosse déception. On a d’abord souffert d’un gros problème de navigation avant d’avoir des ennuis avec la voiture. On avait envisagé de participer avec une Toyota 2 roues motrices mais le programme a été stoppé. Ça ne fonctionnait pas. On se présentera donc avec un nouvel Hilux dont le moteur a été déplacé au milieu. Ainsi, l’équilibre des masses a complètement changé. La voiture est plus basse et plus légère et on va pouvoir bénéficier du changement de réglementation (bride de 38mm, 65kgs de moins). En plus, on bénéficie de nouveaux pneumatiques qui font vraiment la différence. J’ai noté une vraie amélioration lors de mes 4000kms d’essais. Après sans turbo, on continuera à souffrir en altitude. L’équipe à battre reste Peugeot. Ce Dakar 2018 va être exigeant dès son entame avec les dunes du Pérou. J’avais beaucoup aimé notre dernier passage là-bas. Je suis surtout ravi de voir davantage de hors-piste. En plus, j’ai eu l’occasion de bien me préparer dans les dunes, au China Rally notamment. Maintenant je rêve de m’imposer à nouveau mais pour cela il faudra trouver le bon rythme et surtout compter sur la chance. »

PUBLICITÉ