Olivier Pain: « Avec les sensations de mon 1er Dakar… »

Olivier Pain © MFE

Après son dixième Dakar en 2016, Olivier Pain avait décidé de stopper sa carrière de pilote pour se consacrer à l’entreprise familiale. Mais la passion du rallye l’a rattrapé et le voilà au départ de la 40ème édition, engagé cette fois dans la catégorie Original, sans assistance !

Un nouveau défi pour ce pilote qui a eu l’opportunité de rouler dans différentes structures depuis ses débuts sur cette épreuve en 2006.

Durant ces dix années de carrière de rallyman à haut niveau, Olivier Pain a figuré cinq fois dans le top 10, a signé un podium en 2014, et a tenu en haleine les supporters français en 2013, quand il mené le classement général durant quatre jours.

Cette année, c’est un nouveau défi qui l’attend. Sans mécanicien, sans auvent officiel, il découvrira la course aux côtés des puristes qui veulent vivre l’aventure dans sa forme la plus radicale. Comme eux, il s’entraîne le soir, une fois sa journée de travail terminée et comme eux, il prépare fébrilement son outillage, espérant avoir pensé à tout…

« J’ai toujours été admiratif des pilotes du Dakar sans assistance. Pour moi, c’est une façon d’aborder la course différemment, de retrouver les sensations d’un premier Dakar ! Je crois être le premier pilote ‘Elite’ à participer en malle moto après avoir connu le confort d’une structure officielle. Ma passion pour le rallye reste intacte, j’ai envie de profiter de cette 40ème édition sans la pression du classement et de renouer avec les origines de cette épreuve. Je me sens comme un débutant… »

Pour Olivier Pain, ce retour aux pures traditions n’est pas un coup de tête ! Celle-ci est bien ficelée et avec l’humilité qui l’a toujours personnalisé, il a fait tout préparé pour partir dans de bonnes conditions. « J’ai préparé les choses sérieusement. J’ai envi d’essayer autre chose, sans assistance, cela me plait bien ! Repartir pour repartir, pour cette édition anniversaire, j’en ressentais le besoin pour renouer avec l’esprit Dakar ! Je pense que de cette façon aussi je ramenerai à mes partenaires et à mes supporters, un vécu différent de celui que j’avais l’habitude de leur narrer à mon retour. Je ne sais pas trop dans quoi je m’engouffre mais ce côté là m’habite comme si je partais disputer mon premier Dakar. »

Pour mener à bien son aventure en Amérique latine, Olivier Pain mènera son ancienne KTM « entièrement conditionnée » précise t’il. « J’ai bien mis mes mains dedans, je me suis familiarisé de nouveau avec elle, on verra ce que cela donnera. Il faudra que je gère chaque étape, après deux ans d’absence, il va falloir que je me concentre, ne pas rouler trop vite, gérer mon pilotage… sans quoi, le soir, j’aurais du boulot ! »

S’étant investi davantage dans l’entreprise familiale, Olivier n’a pas soigné son physique comme auparavant : « Je dois éviter de me casser la figure, veiller à bien naviguer… courir à l’économie en somme ! Je suis certes un compétiteur et faire un petit coup d’éclat ne me déplairait pas ! J’ai 14 jours pour prendre du plaisir sur ma KTM comme j’en le prends sur les courses régionales avec des copains. Une certitude, je n’ai pas besoin d’être aussi pointu en pilotage que par le passé où je m’élançais chaque fois pour un podium. »

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