Il a commencé très fort sur son premier Dakar. A peine avait-il débarqué que Ruben Faria remportait sa première spéciale, disputée en 2006 du côté de Portimao, presque à domicile ! La veille, pour sa première journée sur le plus grands rallye-raid dans le monde, il s’était classé deuxième, derrière un certain Cyril Despres.
Avec le recul, cette entrée en matière peut-être interprétée comme un clin d’œil du destin, Ruben s’étant épanoui dans la suite de sa carrière en tant que porteur d’eau de Cyril ! En 2013, leur destin commun s’est même achevé par une sorte d’apothéose, le nec plus ultra du porteur d’eau : en même temps qu’il participait pour la troisième fois à la victoire de son leader, il s’adjugeait la deuxième place du classement général à l’arrivée à Santiago.
Depuis, leurs chemins se sont séparés, mais le Portugais a surtout connu des chutes. En 2016, une fracture de la clavicule à deux mois de l’échéance avait compromis son Dakar… qu’il a finalement terminé au 6ème rang. En pleine possession de ses moyens, et sur une moto déjà fiable malgré son jeune âge, Ruben se voyait bien remonter sur le podium.
Mais, le destin en décide autrement ! Très discret lors de la présentation du Dakar à Paris, Ruben tout sourire cachait un secret au fond de sa poche et personne ne se doutant que ce grand Portugais allait faire la surprise de l’édition. Il sera le navigateur du célèvre André Villas-Boas et habitera dans un Toyota Hilux Overdrive. Un premier choix en matière de navigateur, il est connu et reconnu que les motards ont un sens inné sur le sujet !
En 2017, Ruben Faria encadrait l’équipe Husqvarna, sans perdre toutefois, ses habitudes de pilote puisqu’il se produit régulièrement dans lez championnat national de son pays au volant d’un SSV. « Quand André m’a appelé pour me proposer de partir avec lui, j’ai dû réfléchir… au moins cinq secondes. C’est un super challenge et je pense qu’on peut faire un bon Dakar, ce qui signifie rejoindre le bivouac tous les soirs, et en n’arrivant pas trop tard ! »
Tout est en place pour les grands débuts d’André Villas-Boas et de Ruben Faria dans son nouveau rôle de navigateur sur le Dakar. Rendez-vous à Lima… et surtout à Cordoba.