Dakar: La 40ème rugissante…

Etienne Lavigne lors de la présentation du Dakar 18

A six semaines du rendez-vous fixé à Lima, Etienne Lavigne a dévoilé à Paris les détails du contenu sportif de la 40ème édition du Dakar, qui promet une grosse ration de dunes dès les premières étapes péruviennes, à partir du 6 janvier.

Au total, le parcours s’étend jusqu’à Cordoba sur un itinéraire de près de 9 000 km, dont 4 500 km sur lesquels les pilotes seront chronométrés. Pour cette traversée du Pérou, de la Bolivie et de l’Argentine, 337 véhicules ont répondu présent.

 

Parmi eux, les motos, quads, autos, Side by Side et camions préparés en Europe s’apprêtent à passer des premières vérifications au Havre avant d’embarquer pour une transatlantique et un passage par le canal de Panama. Le début de l’aventure… « En Afrique à la fin des années 70 ou en Amérique du Sud dans ce début de XXIème siècle, les pilotes et équipages qui s’engagent sur le Dakar se lancent avec le même sens du défi, la même soif de découverte », a rappelé Etienne Lavigne, Directeur du rallye, en ouverture de la présentation de la 40ème édition. « Pour ce millésime d’exception, c’est aussi un programme particulier qui a été concocté, répondant aux attentes des concurrents qui espéraient des retrouvailles avec le désert péruvien dont ils avaient déjà goûté les délices en 2012 et 2013. Ils seront précisément plongés d’emblée dans ces dunes majestueuses pendant un séjour s’étalant sur cinq étapes, le directeur sportif Marc Coma assurant que le programme de cette première séquence propose une visite de « tous les sables du Pérou. »
 
Si ces premières épreuves de franchissement opèreront aussi une première sélection, le changement de registre sera aussi délicat à appréhender en entrant en Bolivie, où la gestion des conditions climatiques et atmosphériques placera les aventuriers face au concept d’endurance extrême. Surtout, la montée en puissance a été calculée par le quintuple vainqueur de l’épreuve pour que les étapes décisives se situent dans le dernier tiers de la course, sur le territoire argentin : « l’étape de Super Fiambala (Belén-Chilecito), qui sera aussi pour les motos et quads la deuxième étape marathon de la course, pourrait être le gros morceau si nous y trouvons la chaleur habituelle », précise Coma.
 
La liste des engagés publiée à l’occasion de la présentation prévoit 337 véhicules ayant tous l’objectif de rallier Córdoba, la capitale argentine des sports mécaniques. Parmi eux, une poignée dans chaque catégorie s’autorise à viser le titre. Ce sera naturellement le cas de Stéphane Peterhansel, sacré à 13 reprises depuis le début de sa carrière débutée il y a… 30 ans. ‘Monsieur Dakar’, chef de file pour la dernière fois d’une armada Peugeot qui avait trusté le podium l’an dernier avec Sébastien Loeb et Cyril Despres, ne sera pas uniquement confronté à une concurrence interne. La flotte des Toyota Hilux sera emmenée par Nasser Al Attiyah, tout simplement invaincu cette saison depuis son abandon au terme de la 3ème étape en janvier dernier. Du côté du Team X-Raid, le vainqueur 2014 Nani Roma fera son retour en position de pointe, avec des coéquipiers prêts à semer le trouble comme Mikko Hirvonen ou le nouveau venu Bryce Menzies, bien armés avec une toute nouvelle Mini. La catégorie moto n’a toujours pas retrouvé son patron depuis que Cyril Despres puis Marc Coma sont descendus de leurs machines. KTM a continué d’aligner les succès avec Toby Price (2016) et Sam Sunderland (2017), mais la firme autrichienne peut aussi compter sur Matthias Walkner ou Antoine Meo. Chez Yamaha, c’est également une nouvelle génération qui s’affirme avec Adrian van Beveren, Franco Caimi et Xavier de Soultrait comme leaders, tandis que Honda mise autant sur l’expérience de Paulo Gonçalves et Joan Barreda que sur la jeunesse de Kevin Benavides ou de Ricky Brabec.

PUBLICITÉ