Eurocup FR 2.0: Un Palmer peut en cacher un autre…

La famille Palmer © DR

Will Palmer (R-ace GP) est actuellement aux commandes de la Formule Renault Eurocup au terme du premier tiers de la saison. Vainqueur à Monza, à Silverstone et à Monaco, le Britannique est idéalement placé avant d’affronter trois meetings en quatre semaines en juillet. Le frère cadet du pilote Renault Sport Formula One Team Jolyon Palmer pourra-t-il conserver son rythme et s’emparer du titre ?

 

Entretien avec Will Palmer, en tête du classement général après les huit premières courses : septième l’an passé, le Britannique se confie sur ses débuts en monoplace, sa première campagne en Formule Renault Eurocup, son pari de revenir avec R-ace GP et son objectif ultime, le sacre.
Une dynastie de pilotes

« Quand j’étais plus jeune, j’étais très exposé au sport automobile tant mon père et mon frère y étaient impliqués », explique le vainqueur 2015 du McLaren Autosport BRDC Award. « Néanmoins, je n’y ai jamais été poussé. Voilà pourquoi j’ai débuté le karting relativement tard, à treize ans. Je commençais alors vraiment à m’intéresser à la F1 et à suivre Jolyon. J’ai donc choisi d’essayer ! »

Avoir deux pilotes de F1 autour de la table au petit-déjeuner peut être un avantage à double tranchant, mais Will Palmer n’y voit que du positif.

« C’est vraiment bien de les avoir tous deux autour de moi. Ils ont beaucoup d’expérience. Ils peuvent régulièrement me donner des conseils ou partager des leçons issues de leurs erreurs afin que je ne les reproduise pas ! Sur le plan du pilotage, je ne peux pas vraiment comparer avec mon père, et mon style est assez différent de celui de Jolyon. Je pense que c’est dû aux catégories dans lesquelles nous sommes passés. Et je suis tellement habitué aux comparaisons que je m’attends toujours à voir le sujet apparaître durant une interview ! »

Une première saison méticuleuse
« Pour ma première saison, j’espérais mieux que la septième place », confesse le Britannique. « La Formule Renault Eurocup est réputée difficile pour les rookies. Malgré cela, nous avons réussi à gagner une course l’année dernière et à terminer parmi les trois premiers du classement rookies. J’étais ravi de mes progrès tout au long de la saison. Nous avions un bon rythme, mais je devais travailler sur l’exploitation des pneus en qualifications. Le pic de performance est très sensible et la moindre erreur est punie. Cet exercice est capital en Formule Renault puisqu’il n’y a pas d’arrêt aux stands sur des courses aussi courtes. »

« J’ai dû également adapter mon style de pilotage à la Formule Renault. Cette monoplace requiert une technique différente de la F4. Ces améliorations sont venues grâce à l’expérience, au travail mené avec l’équipe, à l’étude des données et des réglages plus à mon goût. Au cours de la seconde partie de saison, le rythme était solide et nous étions souvent parmi les quatre premiers en qualifications. L’un des objectifs cette année est donc de convertir plus régulièrement ces performances en qualifications en résultats concrets. »

Le pari de la stabilité réussi
« Cela m’a définitivement aidé de rester chez R-ace GP cette année », se satisfait-il. « Je travaille avec le même ingénieur et nous avons réussi à consolider tout ce que nous avions appris lors de la saison 2016 et des essais hivernaux. L’objectif était d’être devant, mais je ne m’attendais à démarrer aussi bien tant la concurrence est très relevée. Le chemin est toutefois encore long. Pour l’heure, je ne prête pas trop attention au classement et je préfère me concentrer sur un maximum de points à chaque meeting. »

Victorieuse à six reprises en huit départs, l’écurie R-ace GP réalise un début de saison tonitruant. Pour Will Palmer, la réussite de la structure de Thibaut de Mérindol et Cyril Comte n’est en rien dûe au hasard.

« L’équipe est vraiment bien placée cette année avec trois redoublants en forme. Cela nous aide à aller de l’avant. Parfois, l’un d’entre nous tente quelque chose de différent dans un virage, et si cela fonctionne, nous pouvons tous apprendre en étudiant les données. Nous travaillons aussi tous ensemble pour apporter des modifications aux réglages. Par exemple, si nous ressentons tous un problème similaire, alors il s’agit naturellement d’un aspect sur lequel se concentrer pour progresser. De plus, ils sont très méticuleux et ils prêtent énormément d’attention au moindre détail. Nous passons de nombreuses heures à échanger et j’aime participer à ces discussions car ils sont très ouverts à nos suggestions. »

Un seul objectif
« Mon objectif est clair : remporter le titre », concluait Will. « Mais beaucoup d’autres pilotes partagent le même but ! Cette saison sera très longue. Nous n’avons disputé que huit courses sur les vingt-trois au calendrier. Nous devrons allier performance et régularité, l’un ne suffit pas sans l’autre et réciproquement. On ne peut pas se permettre de perdre des points à la légère, mais on doit aussi se positionner sérieusement pour le championnat. Il faudra obtenir de gros points avec des victoires et des podiums. Il reste donc énormément de travail pour y arriver. Je vais tout simplement me concentrer pour faire de mon mieux chaque week-end. »

Renault Sport,

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