FIA WTCC: Norbert Michelisz espère le titre

Norbert Michelisz © DR

Norbert Michelisz rempile pour la seconde année avec le Castrol Honda  World Touring Car Team en 2017. Le Hongrois de 32 ans se réjouit de défendre les couleurs du constructeur nippon. 

– Comment s’est déroulé le premier test hivernal à MotorLand Aragon ?
Norbert Michelisz : « Sans problème ! Cela faisait un sacré bout de temps que je n’avais plus piloté la Civic.

Cette séance m’a donc procuré beaucoup de plaisir. C’était fun ! Au-delà de cela, ces trois journées de test m’ont permis de voir le bon comportement de l’auto. Nous avons effectué quelques améliorations qui se sont avérées efficaces. Il est vital de disposer d’une voiture fiable, ce que nous avons réussi à obtenir. Tout le monde est satisfait. »

– La performance pure est-elle présente ?
Norbert Michelisz : « Le but de cette session n’était pas d’atteindre la performance maximale. Il fallait juste voir coment les nouveaux éléments se comportaient en dynamique, voir si la combinaison de ces nouveautés était optimale. Nous avons d’autres séances prévues, c’est là que nous rechercherons la vitesse plutôt que la fiabilité. »

– Le résultat de ces essais a-t-il augmenté vos attentes pour l’année à venir ?
Norbert Michelisz : « J’étais plutôt confiant sitôt la saison finie. Je savais dès le mois de novembre quelles nouvelles pièces allaient se greffer sur la Honda. Le potentiel de la voiture est bel et bien là. Nous devons désormais l’exploiter, nous en sommes capables. »

– Votre nouvel équipier Ryo Michigami était également présent. Comment l’accompagnez-vous dans ses débuts en WTCC ?
Norbert Michelisz : « Nous avions dépêché deux voitures sur place. Ma tâche principale était de conduire la voiture améliorée, mais j’allais vers Ryo dès que j’avais un peu de temps libre. Je l’apprécie déjà beaucoup, il est très concentré. Je le connais depuis Motegi l’an passé. J’apprécie son attitude – calme, discret et concentré à 100 % sur le travail à accomplir. Il a emmagasiné des kilomètres étant donné qu’il manque d’expérience. Il s’est grandement amélioré depuis ses premiers tours de roue. Il sera un adversaire coriace ! »

– Allez-vous regretter l’absence de Rob Huff, votre ancien équipier ?
Norbert Michelisz : « Avoir un Champion du Monde dans l’équipe est un grand atout. J’ai adoré être son partenaire, mais en voyant la progression de Ryo, je suis certain qu’il sera aux avant-postes. Bien sûr, c’est triste de perdre un pilote comme Rob, mais avec Ryo nous avons un nouveau pilote de pointe dans le team. »

– Rob a trouvé refuge chez ALL-INKL.COM Münnich Motorsport, où il conduira un Citroën C-Élysée ex-usine. Sera-t-il un candidat pour le titre ?
Norbert Michelisz : « Sans aucun doute. C’est un pilote de classe mondiale, qui sera redoutable avec cette Citroën. Rob sera un prétendant à la couronne, mais il ne sera pas le seul. Il semblerait que Volvo mène un grand programme de test. J’ai entendu des rumeurs faisant état d’une paire de pilotes très rapides. Cette saison s’annonce excitante ! J’adore la compétition. Je sens que nous serons beaucoup plus fort qu’en 2016, grâce à une meilleure voiture. Pourtant, je m’attends à rencontrer une vraie bataille avec les autres concurrents, c’est pour cela que j’attends avec impatience le coup d’envoi de la saison ! »

– C’est votre seconde année en tant que pilote d’usine. Jusqu’à quel degré cela rend les choses plus faciles pour vous ?
Norbert Michelisz : « Je connaissais certaines personnes de l’équipe déjà lors d’essais en 2015, lorsque j’étais pilote privée. Mais sur les week-ends de courses, je devais travailler avec un autre ingénieur, les visages familiers n’étant plus à mes côtés. Travailler en équipe lors d’une séance d’essai est très différent d’une manche du calendrier, où la pression du résultat est plus forte. L’environnement est différent, mais je dois dire que j’adore travailler avec le JAS et Honda. Ils ont été à l’écoute et ont compris que la situation était pour moi nouvelle. J’ai reçu le soutien dont j’avais besoin. Avec les infos glanées l’an passé, nous pouvons être plus fort en 2017. Je m’attends à donner le meilleur de moi-même dès le premier tour. La saison dernière, surtout au début, j’étais un peu dérouté par l’encadrement. C’était en effet une responsabilité énorme de revêtir la combinaison officielle Honda ! Des moments joyeux et plus compliqués sont nécessaires pour former un package solide. J’ai vraiment apprécié le travail de l’équipe, pas seulement grâce à leur gentillesse, mais parce que nous sommes sur la même longueur d’onde. »

– Avez-vous atteint le point culminant de votre pilotage ?
Norbert Michelisz : « Il y a toujours de la pression lorsque vous roulez pour une écurie d’usine. Je me rajoute un plus grand stress sur mes épaules. Je vise personnellement toujours le meilleur résultat possible, ce n’est pas seulement Honda qui me pousse à cela. La pression vient surtout de moi-même. »

– Êtes-vous confiant quant à vos chances de titre ?
Norbert Michelisz : « J’ai toujours cette appréhension d’être trop confiant avant la première épreuve. Désormais, il est nécessaire de garder la tête froide, de travailler sur la durée, avec une approche identique à l’année dernière. Le chemin entre le développement des premières pièces en hiver et le lancement de la saison à Marrakech est long. Je dois me donner à 100 % pour être prêt à ce moment-là. En me basant sur les infos dont je dispose, si tout se déroule comme prévu, nous pourrions avoir une chance de décrocher la couronne. »

– Mais si vous ne gagnez pas le championnat, sur qui miseriez-vous ?
Norbert Michelisz : « Pour moi, c’est Tiago. Il a prouvé ces derniers mois qu’il était un pilote fantastique. Il a franchi un nouveau palier ces deux dernières saisons. Puis il y aura certainement Rob et les pilotes Volvo. C’est difficile de ne sortir qu’un seul nom, je pense réellement que six ou huit pilotes peuvent se battre pour le titre ! »

– Macao et Monza font leur retour dans le calendrier. Quelle est votre opinion sur ces circuits ?
Norbert Michelisz : « Je les adore ! C’est d’ailleurs à Monza que j’ai gagné ma première course internationale en 2008. Puis, j’ai décroché mon premier succès en WTCC à Macao, deux ans plus tard. J’en garde des souvenirs forcément incroyables. Ces deux pistes font parties de mes préférées. »

– Au programme également, la Nordschleife du Nürburgring, vous êtes fan de ce lieu atypique ?
Norbert Michelisz : « J’adore son caractère unique. Impossible de comparer le Nürburgring avec un autre circuit. Auparavant, je prenais Macao comme la référence en terme de difficulté, quand j’ai découvert ce circuit en Allemagne il y a deux ans, j’ai vite compris que nous étions à un niveau différent. Durant le week-end, si vous êtes en essais libres ou en qualifications, vous devez toujours redoubler d’attention. Si vous faites la moindre erreur, vous risquez un gros accident. C’est dû à la vitesse moyenne élevée, et à l’absence de zones à dégagement. Le Nürburgring est spécial. Cette manche sera différente du reste du calendrier. »

– Les ‘tours jokers’ seront nouveaux cette année. Quelle est votre opinion
là-dessus ?

Norbert Michelisz : « Je pense que c’est une bonne pioche ! Ce n’est pas évident de piloter en ville, comme à Vila Real. Nous ne prenons pas un plaisir fou et ça les fans le voient pas. Ce qu’ils veulent, ce sont des dépassements et de l’action. Les ‘tours jokers’ peuvent créer différents stratégies. Grâce à cela, nous devrions pouvoir varier les stratégies. Le public devrait apprécier ! »

– Vous êtes une star en Hongrie, comment gérer le soutien du public ?
Norbert Michelisz : « C’est génial ! Cela me rajoute une dose de stress supplémentaire pendant l’avant-course. Mais dès que je m’installe dans le baquet, je trépigne d’impatience à l’idée de rouler devant mes supporters. C’est la meilleure sensation lorsque vous pilotez à la maison. Depuis mon premier podium au Hungaroring en 2012, j’emmagasine les bons souvenirs. Ces sensations dureront pour le restant de ma vie ! C’est si spécial de recevoir le soutien des fans. Quoi qu’il se passe, ils sont à 100 % derrière moi et m’encourage. Cela me donne un surplus d’énergie, surtout après des échecs. »

D’après communiqué,

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