Dakar : Red Bull fait le plein d’énergie !

Team Peugeot © Red Bull

Personne n’a essayé de contenir son émotion sur la ligne d’arrivée du Dakar 2017. Tous les pilotes tout-terrain qui ont bouclé l’édition de cette année ont en effet dû affronter des conditions météo et un terrain extrêmes d’une ampleur inédite. Dans une course considérée de l’avis général comme le Dakar le plus dur de l’histoire sud-américaine, il est donc logique que les équipes les plus expérimentées aient tiré leur épingle du jeu.

Le team Peugeot Total a ainsi dominé de bout en bout la catégorie autos, ce qui lui a valu, en récompense, de truster toutes les places du podium.

Les Français Stéphane Peterhansel et Jean-Paul Cottret ont conservé leur titre, ce qui a permis au premier nommé, ‘Monsieur Dakar’, de remporter pour la treizième fois l’épreuve (six fois à moto et désormais sept en auto).

Les lauréats de ces deux dernières années ont toutefois été poussés dans leurs derniers retranchements par le couple franco-monégasque Sébastien Loeb et Daniel Elena, leurs équipiers. Pour leur deuxième participation à la course, ces derniers ont terminé deuxième. Enfin Cyril Despres et David Castera ont eux aussi poursuivi leur apprentissage. Les deux anciens pilotes moto français ont confirmé leur victoire du Silk Way Rally en montant sur la dernière marche du Dakar 2017.

Les anciens vainqueurs Giniel De Villiers (AFS) et Dirk von Zitzewitz (ALL) ont fait le maximum avec leur Toyota du Gazoo Racing pour suivre le rythme imposé par les Peugeot 3008 DKR, mais ils ont dû finalement se contenter de la cinquième place à l’arrivée à Buenos Aires. Par ailleurs, les Mini de Kuba Przygoński (POL)-Tom Colsoul (BEL) et Mohamed Abu Issa (QAT)-Xavier Panseri (FRA) ont elles aussi terminé dans les dix premières.

Les choses ont changé mais sont en même temps restées immuables dans la compétition moto, puisque Sam Sunderland est devenu le premier Britannique à s’imposer sur le Dakar, tout en offrant au team d’usine Red Bull KTM sa seizième victoire consécutive dans l’épreuve. Bien qu’ils n’aient jusque-là encore jamais terminé un Dakar, Sunderland et son coéquipier autrichien Matthias Walkner ont gardé la tête froide pour permettre à KTM de conserver son excellente réputation dans le test d’endurance le plus difficile des sports mécaniques.

D’autres pilotes moto figurent dans le haut du panier, notamment le Portugais Hélder Rodrigues, pour la neuvième fois dans le top 10, le Slovaque Stefan Svitko, qui a fini dans les 25 premiers malgré plus de quatre heures de pénalité, et la Russe Anastasiya Nifontova qui est venue à bout du Dakar dès sa première tentative. À noter encore les performances encourageantes de l’Indien CS Santosh et des frères boliviens Walter Junior et Daniel Nosiglia Jager qui ont fait vibrer leurs supporters sur leurs terres.

Grâce à sa victoire dans la catégorie autos, Stéphane Peterhansel s’est hissé au niveau du légendaire pilote de camion russe Vladimir Chagin, tous deux comptant désormais sept victoires dans une même catégorie. Depuis qu’il s’est retiré de la compétition, Chagin est devenu le mentor de la nouvelle génération de pilotes du team Kamaz Master. Le premier de ces jeunes loups à avoir gagné plusieurs Dakar est le Russe Eduard Nikolaev dont le succès de cette année s’est ajouté à celui de 2013. En outre, la belle performance de son compatriote Dmitry Sotnikov a assuré à Kamaz les deux plus hautes marches du podium final des camions.

Le Chilien Ignacio Casale, pour sa part, a été submergé par l’émotion en terminant au second rang de la compétition des quads derrière le Russe Sergey Karyakin. Il aura fallu du temps au pilote chilien, vainqueur du Dakar en 2014, pour revenir après une blessure et sur la ligne d’arrivée, il a tenté de contenir son émotion après s’être battu pour renouer avec le podium.

Tous ceux qui ont participé d’une manière ou d’une autre au Dakar 2017 n’oublieront pas de sitôt cette course. Les étapes et les bivouacs ont été frappés par des conditions climatiques extrêmes et tous ceux qui ont rallié l’arrivée ont dû faire appel à une force surhumaine. Nous saluons tous ceux qui se sont impliqués dans l’épreuve et nous attendons avec impatience davantage d’intensité encore dans 12 mois, à l’occasion du 40ème anniversaire du Dakar.

Ils ont dit
Stéphane Peterhansel (#300) : « La dernière semaine s’est résumée à une bagarre pour la gagne entre Seb (Loeb) et moi. J’ai finalement pu terminer devant, mais l’écart est très faible et j’ai dû compter sur des petits détails comme la crevaison de Seb (étape 11). Il m’a fallu user de toute mon expérience pour obtenir la victoire cette année. Dans certaines parties de la course, je savais que je n’étais pas aussi rapide que Seb, mais l’expérience m’a enseigné que d’autres occasions se présenteraient pour réaliser des chronos. L’année prochaine, ce sera le 40ème anniversaire du Dakar et on s’en réjouit déjà. »

Sébastien Loeb (#309) : « Nous avons réalisé une meilleure course, comparé à l’an dernier, d’autant plus que cette année, c’était beaucoup plus compliqué. Nous avons commis quelques petites erreurs de navigation, mais rien d’important, ce qui nous a beaucoup aidés. Nous nous sommes tiré la bourre avec Stéphane (Peterhansel) durant toute la course et c’était vraiment sympa d’attaquer dans chaque spéciale. Le triplé de Peugeot est un super résultat. »

Cyril Despres (#307) : « C’est bon de renouer avec le podium après trois ans d’attente. Quand on s’entraîne toute l’année pour cette course et qu’on l’aime comme moi, on a envie d’obtenir un excellent résultat. J’avais deux grands pilotes devant moi et ce n’était donc pas seulement une montagne que je devais gravir, mais je devais escalader l’Everest. Je sais que c’est vraiment difficile de dépasser ces deux gars-là mais c’est ce que je vais essayer de faire. »

Giniel De Villiers (#302) : « Bien entendu, nous sommes un peu déçus, mais il faut largement féliciter Peugeot qui mérite sa victoire. Nous n’avons pas été assez rapides et il va peut-être falloir opter à l’avenir pour les deux roues motrices pour rivaliser avec eux. Dans l’ensemble, c’était un Dakar très difficile avec beaucoup de navigation, ce qui est une bonne chose. Dommage que deux étapes aient été annulées. »

Kuba Przygoński (#316) : « C’est notre deuxième Dakar sur quatre roues et nous avons terminé à la septième place, ce qui nous satisfait. Ce Dakar était difficile avec une navigation et un terrain exigeants, et avec Tom Colsoul mon copilote, nous avons bien géré ces problèmes. Nous sommes de plus en plus rapides et c’est important par rapport à nos prochains objectifs. »

Sam Sunderland (#14) : « Lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée, l’émotion a vraiment pris le dessus. J’avais beaucoup de responsabilités sur les épaules durant les six derniers jours. Maintenant, cela semble incroyable. Je remercie mon équipe, la KTM a été fantastique de bout en bout. Quand Toby (Price) a quitté la course, le team a accusé le coup, car c’est un bon copain. Comme nous
sommes très soudés, cela nous a permis de nous entraider et de faire le maximum pour réussir quelque chose. Il y a beaucoup de gars rapides qui ont le potentiel pour gagner cette course et pour y arriver, éviter les erreurs a été déterminant. »

Matthias Walkner (#16) : « C’était un Dakar vraiment éprouvant et dans ces conditions, c’est fantastique de monter sur le podium à Buenos Aires. L’année dernière a été très difficile pour moi et du coup, en arriver là, c’est un rêve qui se réalise. Le plus difficile a été la dixième étape car tout était réuni pour pouvoir grappiller des places ce jour-là. J’ai étudié le road-book à fond avant la spéciale pour espérer en profiter. Cela a payé et c’était super comme récompense. »

Hélder Rodrigues (#5) : « C’est génial de finir dans les dix premiers, mais l’objectif, c’est d’être aux avant-postes. Je n’ai pas pu me mêler à la course en tête car je n’ai pas pris un bon départ. Tous les ans, notre team Yamaha devient de plus en plus professionnel et la moto s’améliore. Nous allons reprendre les essais et les courses cette année pour revenir plus forts. »

Anastasiya Nifontova (#59) : « C’est difficile de dire exactement ce que je ressens. D’un côté, c’est que du bonheur car j’ai réussi à terminer cette course très difficile, mais de l’autre je suis triste car cette belle aventure s’achève. Il va falloir attendre un an jusqu’au prochain Dakar, d’où mes sentiments mitigés maintenant. »

CS Santosh (#42) : « C’est génial de franchir cette ligne d’arrivée. Nous courons depuis si longtemps. La première fois que j’ai participé au Dakar, c’était difficile, mais là, c’était encore plus dur. Venir ici et terminer à nouveau, cette fois avec Hero, me comble vraiment. »

Daniel Nosiglia Jager (#50) : « Je n’en reviens pas d’être à l’arrivée avec mon frère, c’est incroyable. Déjà le fait de participer à la course, c’était un rêve, alors boucler l’intégralité du parcours, c’est fantastique. Être ici avec mon frère, c’est encore plus spécial. »

Walter Nosiglia Jager (#66) : « J’attends ici pour voir mon père et mon frère franchir la ligne d’arrivée. Il faudra que je leur demande pourquoi ils ont mis autant de temps à arriver ! Plus sérieusement, nous avons tous bénéficié d’un tel soutien du public en Bolivie que cela nous a donné encore plus envie de terminer cette course. »

Eduard Nikolaev (#505) : « Je suis submergé par l’émotion et j’ai même pleuré un peu lorsque nous avons franchi la ligne d’arrivée. L’an dernier, cela n’avait pas marché complètement pour nous et notre équipe, et nous avons essayé de changer de tactique cette année. Nous n’avons vraiment pas eu une course facile, ni pris un bon départ. Nous n’avons malheureusement pas pu prendre les commandes d’entrée, mais grâce à Vladimir Chagin, notre patron, et à sa stratégie sur l’ensemble de la course, il s’avère que Kamaz Master est arrivé à ses fins. »

Dmitry Sotnikov (#513) : « Je suis content d’avoir apporté ma pierre dans une autre victoire de Kamaz et nous allons donc ramener le trophée chez nous une fois encore. J’attends déjà avec impatience le rallye de l’an prochain, car nous avons des adversaires coriaces qui n’ont jamais baissé les bras. Gagner ma première spéciale dans le Dakar est un souvenir qui me suivra toujours. »

Ignacio Casale (#251) : « Waouh, quelle émotion ! J’ai connu beaucoup de hauts et de bas durant ce Dakar, et jamais je n’avais ressenti cela à l’arrivée. C’était super de gagner en 2014, mais dans la foulée, je n’ai pas pu finir les deux éditions suivantes, si bien qu’être à l’arrivée, c’est particulièrement spécial, même si je dois me contenter de la deuxième place. »

D’après communiqué Red Bull,

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