Dakar Etape 10 Auto: Paroles de Pilotes à San Juan

Victoire de Stéphane Peterhansel

C’est chaud comme de la braise entre Stéphane Péterhansel et Sébastien Loen, deux des pilotes Peugeot, en lutte au couteau pour la victoire finale. Encore deux jours mais, ‘Monsieur Dakar’ possède l’avantage. L’aura-t’il encore demain à la sortie de l’étape 11 comportant deux spéciales ?

En arbitre malgré lui, Cyril Despres également sur Peugeot 3008DKR ne compte pas les points entre les deux premiers mais sous aucun prétexte ne veut rater la troisième marche du podium.

Il est prêt à bondir sur ses proies si le besoin s’en faisait sentir avant le drapeau à damier. Le franco-andorran a remporté le Silk Way Rally en juillet dernier, pourquoi ne ramènerait-il pas la victoire du Dakar. Lui aussi est bouillant mais pas pour les mêmes raisons !

Stéphane Peterhansel : « Ce qui a marqué ma journée, c’est d’avoir percuté un motard qui était perdu, comme nous. Il nous a vu arriver, il a tout bloqué, il est tombé et nous sommes arrivés sur lui, il était sous la voiture. Je n’ai pas pu m’arrêter plus tôt. Il était conscient, nous sommes restés avec lui jusqu’à ce que le service médical arrive, mais il a en fait une fracture ouverte du tibia-péroné. Après cela, c’est très compliqué de se reconcentrer sur la course. C’était une spéciale très difficile en navigation. Je me suis perdu, mais je pense que les autres se sont encore plus perdus que nous. C’est probablement une bonne opération sur le plan sportif. A chaque fois que nous avions la piste sous les yeux, on a essayé de rouler le plus vite possible. »

Sébastien Loeb : « Je perds la tête du rallye dans la première des deux spéciales, surtout sur la navigation de Stéphane. On est trop loin, mais en tout cas on a tout tenté sur la deuxième partie, je crois que je n’ai jamais roulé aussi vite sur le Dakar. On ne peut pas aller plus vite que ce qu’on a fait sur ce deuxième secteur. L’attaque maxi, du premier au dernier mètre. J’ai fait tout ce que j’ai pu, mais j’ai l’impression que ça ne suffira pas. »

Cyril Despres : « C’était une journée tellement fatigante que je n’ai pas de mots. Le rythme était fou, c’est parti très vite. En plus les oueds étaient très compliqués à trouver, c’était un labyrinthe. Ensuite, nous avons jardiné, mais on s’en sortait bien. Puis nous avons eu une crevaison lente à l’arrière, du coup on a serré les fesses. Pour finir, c’était 170 kilomètres d’une piste roulante, à bloc… ça a été une démonstration de pilotage de Sébastien Loeb sur cette partie. Il y a encore une grosse étape qui nous attend demain, alors on va patienter. »

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