Dakar SS5/C.Lavieille : Quel accueil à Oruro !

Christian Lavieille et Jean-Pierre Garcin © Edo Bauer

Cinquième étape du Dakar : Une journée corsée, perturbée par des conditions climatiques inhabituelles pour un Dakar mais qu’il faut surmonter en étant réactif, une des forces de l’organisation Amaury Sport Organisation (ASO). La décision de raccourcir considérablement la spéciale a été prise avant le départ de l’étape 5, tout le monde était donc au courant et même rassuré !

 

Une première satisfaction, sur l’Atiplabo bolivien, les organismes s’acclimatent et si, la fatigue s’installe dans les rangs, la condition physique de Christian Lavieille ne subit aucun traumatisme. Bien préparé en amont de l’épreuve – condition entretenue tout au long de l’année – le Varois surmonte toutes les difficultés physiques que bon nombre de ses adversaires encaissent avec difficulté !

La densité de la journée fut symbolisée par deux secteurs de dunes en forme de vagues, pour le reste, aucune difficulté pour le Toyota Land Rover du AutoBody qui lui est confié si ce n’est un peu de jardinage comme pour le collégial de la catégorie autos.

« Avec Jean-Pierre (Garcin), nous avons effectué un début de spéciale sans difficulté majeure malgré la typologie du terrain plutôt humide dégageant un parfum de WRC (Championnat du Monde des Rallyes).  La navigation était compliquée, Jean-Pierre s’en est démêlée. Nous sommes tombés sur une dizaine de voitures qui tournaient en rond ! Nous avons trouvé le point plus rapidement que ceux qui jardinaient et c’est avec un sourire aussi large qu’une banane que nous les avons abandonnés. Il ne faut jamais se réjouir des malheurs des autres car, 20 km plus loin, ce fut à notre tour de jardiner et de céder 25 minutes dans notre recherche de WP. Nous avions perdu suffisamment de temps sur ce tâtonnement pour décider de ne pas nous arrêter pour dégonfler nos pneus afin de franchir les dunettes étalées sur plus de 11 km… »

Finalement, Christian et Jean-Pierre sont sortis soulagés de la spéciale raccourcie, la pluie et parfois même le déluge les ont accompagnés durant la fin de leur parcours en liaison. De plus, vivre à 4000 mètres d’altitude ne fut facile pour personne, pas plus pour les mécaniques qui perdent de leur puissance. « Je me bagarre avec les rapports de boîte pour compenser » explique Christian qui en matière de ressenti en connaît un rayon.

Quel accueil à Oruro ! Outre un public impressionnant, le Président Bolivien (Evo Morales) a reçu ses invités avec faste, comme il le fait chaque année au passage du Dakar dans son pays.

Demain samedi, l’étape 6 a été purement et simplement annulée (entre Oruro et La Paz) en raison des conditions météorologiques. C’est donc en liaison que les rescapés vont rejoindre La Paz pour une journée de repos bien méritée pour les acteurs tandis que les équipes techniques vont travailler d’arrache pied  de jour comme de nuit pour accomplir la seconde semaine de course dans les meilleures conditions.
    
  

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