Dakar Etape 4/C.Lavieille: Histoire de pression

Christian Lavieille et Jean-Pierre Garcin dans l'étape 4 © Edo Bauer

Quatrième étape du Dakar : le rallye atteint ‘l’altitude de croisière’ autour de 3500 mètres. Haut perché, l’épreuve y séjournera jusqu’à lundi. Rares sont ceux qui ont déjà vu des dunes : elles exigent ici une technique de franchissement experte. Les navigateurs ne sont pas restés des ‘sacs de sable’ car, de nombreux changements de direction ont laissé leurs yeux grand ouverts en particulier dans la partie bolivienne du secteur sélectif.

 

Sur le Dakar, aucune journée ne se ressemble ! La preuve durant cette étape 4, Christian Lavieille eut de quoi raconter après avoir avalé 521 km du menu du jour comportant une spéciale interminable de 416 km. C’est en Bolivie que la caravane du Dakar s’est installée pour plusieurs jours avant de retrouver l’Argentine mais, la journée de repos à La Paz (dimanche),  sera salutaire pour tous.

« Avec la nouvelle réglementation de navigation, la journée fut compliquée. Elle s’avère positive tout de même par le travail de Jean-Pierre (Garcin). Nous restons très vigilent car, quand le way-point (WP) se déclenche, on ne sait jamais si on est vraiment au centre de ce contrôle inopiné. Ce qui explique autant de jardinage des concurrents. N’en rigolons pas, cela peut nous arriver aussi… » raconte Christian.

« Au début de la spéciale dans le sable et la végétation, nous sommes restés coincés dans une cuvette car, quelques concurrents dont Giniel de Villers étaient plantés dedans. Nous avons attendu qu’il libère le passage… Nous avons dégonflé les pneus de notre Toyota Land Cruiser mettant une pression très basse pour être plus à l’aise dans le franchissement des dunes que nous pensions molles. Elles étaient très porteuses, ce qui nous a fait déjanter à trois reprises et fait perdre du temps ! Une leçon supplémentaire, nous savons désormais qu’avec une voiture de série lourde et faisant du latéral, il ne faut pas descendre la pression excessivement. Les dunes étaient splendides, au pied des montagnes enneigées et ensuite, la piste est devenue assez roulante avec du pilotage. Une spéciale assez variée, animée aussi par la présence des camions dans cette zone avec lesquels nous avons dû composer ! »

La course est encore longue, Christian et Jean-Pierre ménagent leur Toyota de chez AutoBody sachant d’une part que la mécanique a une mémoire et de l’autre, Buenos Aires est des milliers de kilomètres…

Ce soir, Christian et Jean-Pierre occupent la 23ème du général après s’être classés 28ème de l’étape.

L’étape 5 se disputera en Bolivie entre Tupiza et Oruro avec 692 km dont 447 en spéciale.

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