– Monsieur Dakar (12 victoires) remet le couvert au volant d’une des Peugeot 3008 DKR.
Pour Stéphane Peterhansel qui prend toujours beaucoup de plaisir à rouler en rallye raid et Jean-Paul Cottret, son navigateur – une perle en navigation et en mécanique (en cas de panne c’est de l’or en barre) – repartent avec une fringale qui en dit long sur leur objectif ! Face à ce duo mythique, une pléïade de favoris… Ils en font abstraction !
– Stéphane, dans quel état d’esprit abordes-tu ce nouveau Dakar après, déjà, 12 victoires ?
Stéphane Peterhansel : « Je suis très serein car j’ai déjà accompli tout ce que je voulais et que, aujourd’hui je ne prends que le bon. Le plaisir des courses et du développement de la 3008 DKR. Nous avions un challenge important avec le retour de Peugeot en rallye-raid. Nous avons pas mal de pression, mais tout s’est bien passé. »
– Quelles sont les principales améliorations apportées à la 3008 DKR ?
Stéphane Peterhansel : « L’évolution la plus importante a eu lieu l’an dernier. Là, avec la 3008 ce sont des améliorations mineures. Elle est un peu mieux partout : en suspension, en moteur, en châssis avec la climatisation en prime ! »
– Vainqueur en Espagne, au Maroc… Nasser Al Attiyah vainqueur aussi de la Coupe du Monde et sa Toyota sont-ils vos principaux adversaires ?
Stéphane Peterhansel : « Je n’étais sur aucun de ces deux rallyes, je ne peux donc pas juger. Mais ce qui est certain c’est que Nasser est en grande forme et que la Toyota paraît un peu supérieure que le Mini en termes de performance. De ce fait, il a remporté toutes les courses auxquelles il a participé en 2016. On s’attend à une course agressive de sa part, mais notre force sera stratégique et nous permettra de le harceler avec quatre voitures rapides. En espérant que cette année, il y ait un peu moins de pistes typées WRC… »
– A armes égales, le danger ne vient-il pas plus de vos équipiers ?
Stéphane Peterhansel : « C’est vrai que nous formons une dream team. Mais je ne m’occupe que de ma course et de mes adversaires. D’être plusieurs favoris au sein d’une même équipe enlève même un peu de pression car tout ne repose pas sur tes épaules, comme c’était souvent le cas à la fin de mon époque moto chez Yamaha… »
– Jusqu’à quand verra-t-on Stéphane Peterhansel derrière un volant ?
Stéphane Peterhansel : « Rien n’est fixé, il n’y a pas de plan carrière. Je continuerai tant que la passion m’habite, que je me sens bien dans l’équipe et tant que je serai capable de lui apporter quelque chose. J’aime mon métier et je prends beaucoup de plaisir surtout au volant d’une voiture aussi performante que la Peugeot 3008 DKR au sein de la meilleure équipe actuelle pour laquelle je travaille… »
Propos recueillis par MFE