Face à la Méditerranée, à quelques encablures de la frontière italienne, c’est un défilé ininterrompu de véhicules qui envahit le bord de mer à Menton. A l’avant-veille du grand départ, programmé samedi sur le Port de Monaco, les vérifications techniques et administratives de l’Africa Eco Race ont déjà démarré. Saluant un à un les équipages venus de 30 pays, Jean-Louis Schlesser arbore un large sourire. Non seulement le chiffre des inscriptions est monté en flèche cette année, mais la qualité sportive du plateau présenté est tout à fait exceptionnelle.
« Ils sont une quinzaine à pouvoir prétendre à des victoires d’étape » nous glisse le vieux renard du désert, passé depuis deux ans du volant de son fameux buggy aux commandes de l’organisation… « Nous approchons la centaine d’équipages inscrits et, franchement, je suis très heureux de constater que notre course attire de plus en plus de pointures de la discipline… »
Car si le Russe Vladimir Vasilyev et sa Mini font figure d’épouvantail, l’entrepreneur de Saint-Petersbourg, ami personnel de Vladimir Poutine aura fort à faire face à la meute de Buggies lancée à sa poursuite. On y retrouvera, notamment le Buggy Optimus du Français Thomasse, mais également les surpuissants Buggy’s SRT et Cummins de Mathieu Serradori, Patrick Sireyjol et le buggy 2WD du redoutable Thierry Magnaldi. C’est très clair : sur quatre roues la bagarre fera rage dès les premiers kilomètres lundi aux aurores après le débarquement sur le sol marocain.
« Je pense que certains ont bien compris que, en plus d’être une compétition parfaitement gérée, l’Africa Eco Race est une véritable aventure où il ne s’agit pas simplement d’avoir un véhicule au top pour s’imposer », prévient le sextuple vainqueur de l’épreuve et double lauréat du Dakar. « Il faut surtout être régulier et commettre le moins d’erreur possible tout en étant évidemment très performant. Il y a fort à parier que cette année, nous assisterons à la même bataille pour la victoire qu’en 2016 où, à deux jours de l’arrivée, trois autos étaient encore en lice pour la première place. A la différence que cette année, il y aura encore plus de prétendants à la victoire à travers une bataille entre les deux et les quatre roues motrices. J’ai vraiment hâte de surveiller tout cela depuis les airs et je pense qu’on va se régaler ! »
Car, comme c’est le cas depuis deux ans déjà, Jean-Louis Schlesser suivra la course au quotidien dans les airs, aux commandes de son petit avion…
Philippe Janssens,