Les 6 Heures de Bahreïn sont l’un des rendez-vous incontournables du Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC) depuis sa création en 2012, et ont accueilli à deux reprises la manche de clôture de la saison. Mais quelles sont les grandes étapes de cette jeune histoire ?
Si les trois constructeurs LM P1 hybrides se sont déjà imposés au Moyen-Orient, seuls Toyota et Stéphane Sarrazin ont connu plus d’une fois le champagne de la victoire. Après la victoire d’André Lotterer, Benoît Tréluyer et Marcel Fässler lors de l’édition inaugurale des 6 Heures de Bahreïn en 2012, Stéphane Sarrazin est vainqueur l’année suivante en compagnie d’Anthony Davidson et Sébastien Buemi. En 2014, il passe sur la Toyota #8 et retrouve la plus haute marche du podium, cette fois aux côtés de Mike Conway et Alex Wurz.
L’an passé, la victoire de Porsche et du trio Neel Jani/Romain Dumas/Marc Lieb fut précieuse pour la conquête du titre mondial par leurs compagnons d’écurie Timo Bernhard, Brendon Hartley et Mark Webber. Vainqueurs au Mans cette année, Jani, Dumas et Lieb espèrent bien doubler la mise ce week-end et remporter à leur tour le titre des pilotes. Ils tenteront également de conquérir la troisième pole consécutive de Porsche sur le Bahrain International Circuit. Une performance qui leur permettrait en outre de subtiliser le point supplémentaire de la pole position à leurs adversaires.
En 2013, la carrière d’Allan McNish s’était tristement achevée sur un abandon, tandis qu’en 2015, Alex Wurz avait terminé sa dernière course en troisième position. Ce week-end, ce sera au tour de Mark Webber de tirer sa révérence après une superbe carrière. Soyons sûrs que l’Australien voudra conclure en beauté, sur le circuit où lui et ses coéquipiers avaient été couronnés Champions du Monde l’an passé.
Après deux victoires d’affilée (Shanghai et Fuji), le retour à Bahreïn s’annonce très spécial pour G-Drive Racing, en net regain de forme en catégorie LMP2. C’est dans le désert de Sakhir que son pilote patron Roman Rusinov avait remporté à la fois la victoire et le Trophée Endurance FIA LMP2 2015, en compagnie de Julien Canal et Sam Bird. C’était la deuxième victoire du Russe, déjà vainqueur en 2013 avec John Martin et Mike Conway. Cette année, Roman Rusinov peut encore ravir la deuxième place du classement général LMP2 à RGR Sport, l’équipe de Ricardo Gonzalez, qui avait terminé troisième l’an passé, associé à Pipo Derani et Gustavo Yacaman.
En 2015, les pilotes Porsche Patrick Pilet et Fred Makowiecki avaient remporté la catégorie LMGTE Pro, mais les deux Français ont suivi cette année un autre programme sportif avec le constructeur de Stuttgart. Une seule 911 RSR sera au départ cette année, pilotée par Richard Lietz (lauréat de la Coupe du Monde Endurance FIA des Pilotes GT 2015) et Michael Christensen, sous la bannière de Dempsey-Proton Racing. Offriront-ils en guise de cadeau d’adieu une victoire à cette voiture, qui sera remplacée par un nouveau modèle en 2017 ? A l’issue de chacune des trois autres éditions, cette catégorie a été remportée par une Ferrari 458 Italia, pilotée par Toni Vilander. La nouvelle 488 GTE va-t-elle poursuivre cette prestigieuse tradition, et permettre en outre à Sam Bird et Davide Rigon de combler les 12 points les séparant de Nicki Thiim et Marco Sorensen ?
Le Bahrain International Circuit a souri par le passé à Aston Martin, particulièrement en catégorie LMGTE Am. En 2013, la victoire de Christoffer Nygaard, Kristian Poulsen et Nicki Thiim (qui s’imposait en WEC pour la première fois) avait grandement aidé au sacre de leurs coéquipiers Jamie Campbell-Walter et Stuart Hall, lauréats du Trophée Endurance FIA LMGTE Am cette année-là. Thiim et Poulsen se sont à nouveau imposés en 2014, cette fois en compagnie de David Heinemeier-Hansson. Paul Dalla Lana, Pedro Lamy et Mathias Lauda tenteront samedi prochain la passe de trois pour Aston Martin Racing.
Emmanuel Collard, Rui Aguas et François Perrodo (AF Corse) bénéficiant d’un avantage conséquent, la conquête du Trophée Endurance FIA LMGTE Am 2015 semble difficile, mais une sixième victoire cette saison reste possible pour le trio Dalla Lana/Lamy/Lauda.
James Newbold,