Roses des Sables : Marathon women durant deux jours !

Fin du marathon des Roses © DR

Les Roses ont retrouvé le bivouac de Merzouga après les 378km de la mythique étape marathon, ponctuée d’une nuit en autonomie en plein désert. Deux journées intenses, où il a fallu dompter la piste et parfois même… le hors-piste pour ne pas sombrer au classement. Deux jours aussi où le partage et la solidarité ont pris tout leur sens.

« Avant même de prendre un café ce matin, j’ai soufflé un filtre et j’ai vérifié la pression des pneus. A moitié réveillée. » A l’image de Brigitte (#188), l’esprit du rallye-raid s’est désormais pleinement emparé des Roses.

C’est ça le marathon. Une immersion totale dans un autre monde aux paysages désertiques somptueux. Parties de Biarritz mercredi, les Roses découvrent une nouvelle temporalité. « On ne sait plus quel jour on est. Ca défile. On déconnecte. On est dans notre bulle », confiaient Chloé et Anne Sophie (#160). Pendant ces deux jours d’étape, elles ont pris progressivement la mesure de leur environnement. Ont appris à mieux lire le terrain… et le road-book. Se sont aventurées dans de grandes séquences de hors-piste sur les immenses plateaux du grand-sud marocain.

« Nous avons vu beaucoup de Roses partir de tous les côtés. C’est difficile ne pas se laisser influencer, racontaient Gaëlle et Vero (#189). Il y avait des pièges, des changements de cap très courts, parfois espacés de seulement 100 mètres. Au niveau du pilotage, les changements de rythme n’étaient pas faciles à gérer. On se laisse facilement emporter sur un grand plateau. Si on va trop vite, on rate un repère. » Et quand la montagne apparait devant elles en même temps que sur le road-book, dans les voitures, elle est accueillie avec un cri de joie. Il y a les difficultés de l’orientation, et parfois aussi celle du sable. Comme d’autres, Magalie et Clara, outre un CP raté (qui a semble-t-il suscité le débat dans l’habitacle…), ont fait connaissance avec l’expérience du tankage. Elles racontent comment ça se passe.

Tankage, pleine lune et installation cinq étoiles
« Trois équipages se sont arrêtés tout de suite. Tout le monde a sorti les pelles, les plaques de désensablage. On s’y est toutes mises, souriaient les deux infirmières. En un quart d’heure, c’était réglé. On a même changé une roue à cause d’un problème de valve. On est parées pour l’étape des dunes ! » Cette solidarité sur la piste s’est prolongée une fois la nuit tombée. En plein désert, des petits groupes se sont formés le long du tracé. Il faisait chaud. La pleine lune, accompagnée d’un magnifique halo, a diffusé sa lumière. Et elles ont sorti les tentes, ramassé le bois mort et ont allumé le feu pour une nuit de magie, empreinte de liberté et d’aventure.

Magalie et Clara avaient opté pour une installation tout confort avec « les tables, les chaises, le matelas, une tente quatre personnes pour deux, une bassine pour se laver les mains. » Et puis : « On sait camper avec classe », s’amusaient les deux jeunes femmes. Marie-Josée (#188) a apprécié ‘le silence, le calme’. Chloé et Anne Sophie (#160) se sont arrêtées au PK160 avec quelques autres équipages. « On a mis les tentes en rond autour du feu, décrit Gaëlle. Tout le monde partageait ce qu’il avait apporté. Des filles avaient amené des bracelets phosphorescents. On même lancé un atelier coiffure. Il y avait des voitures de l’assistance arrêtées pas très loin de nous. C’était une présence rassurante. » Elles ont débriefé leurs journées, les caps ratés, leurs inquiétudes après un bruit bizarre dans le 4×4. Elles ont surtout beaucoup ri.

au bivouac de Merzouga, elles ne sont déjà plus tout à fait les mêmes. On entend causer mécanique autour d’un thé. On lit surtout dans les yeux ce petit supplément de fierté. Et dire que demain, la moitié des équipages va en découdre avec les dunes (pour l’autre ce sera l’étape d’orientation)… L’un des musts de l’aventure. Mais là, maintenant, tout de suite, c’est couscous berbère de Brahim !

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