Roses des Sables au Maroc: Et surgit le bivouac !

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Partis d’Algésiras très tôt (5 heures !) ce vendredi matin, les équipages ont traversé le Détroit de Gibraltar avant de s’élancer pour 730km d’étape de liaison en direction d’Errachidia. Découverte de paysages magnifiques du Maroc, prise en main du road-book, bivouac posé en plein désert… Les Roses ont déjà beaucoup à raconter. Et la compétition commence demain !

 

Les gorges du Ziz… Lorsque l’on vient du nord, on y trouve les premières dattes fraîches du pays. C’est en tout cas ce qu’affirme avec ferveur Hassan, marchand installé au bord de la route. Ces gorges ont des allures de canyon, avec ces montagnes de roche striée, digne des plus beaux décors de western. Un univers aride. Et au milieu coule le Ziz, qui répand autour de lui une nature verdoyante. C’est la porte d’entrée du grand sud marocain. Après lui, l’immensité. Les grands horizons. La piste. Mais avant de découvrir le Ziz, puis un peu plus tard le bivouac d’Errachidia, il a fallu rouler… et se lever tôt.

Le réveil a sonné aux alentours de 3h30 ce matin. Pour un départ du passage de la traversée du Détroit de Gibraltar prévu à 5h. Il ne fallait pas être en retard. Lorsque le bateau a largué les amarres, on a regardé nos montres. Il était cinq heures moins deux. A bord, certaines choisissaient de prolonger la nuit. D’autres, le nez plongé dans la road-book, annotaient consciencieusement les passages jugés les plus délicats. Après une traversée à peine troublée par le roulis, le ventre du bateau s’est ouvert. Et le Maroc et ses promesses sont apparus. Tanger, Meknes… La route s’est élevée dans l’Atlas, au milieu de forêts peuplées de singes. La couleur des paysages est passée progressivement à l’ocre. Les villages et leurs échoppes fumantes ont diffusé leurs odeurs. Puis ce fut le fameux Ziz, pour découvrir quelques kilomètres plus loin, le superbe lac d’Errachidia, à quelques encablures du bivouac.

« La concrétisation d’un rêve »
Pour s’y rendre, il a fallu quitter la route. Goûter pour la première fois à la piste. Puis il est apparu après un virage, posé au milieu de l’immensité du grand sud marocain, aux pieds de dunettes. « Super bivouac ! Coloré, ouvert, agréable… L’espace ostéopathe, ça fait rêver ! Ça a l’air trop sympa ! », appréciaient Anne et… Anne, équipage 45. Venues du lointain Québec, Chloé et Simone (206) confiaient leur fierté : « On a encore du mal à réaliser que nous sommes ici. C’est la concrétisation d’un rêve. » Déjà tournées vers l’étape de samedi, elles confiaient leur excitation d’en découdre avec la piste, le sable et l’orientation. Car demain, il va y avoir du sport. La compétition s’ouvre officiellement.

Au programme, 182km de warm-up. Les Roses vont être plongées dans le grand bain, sans préambule. « Au PK 62, vous allez entrer dans un oued d’une vingtaine de kilomètres, a indiqué le directeur de course Jean-Jacques Rey lors du briefing de fin de journée. Il y aura du mou, du moins mou, du très mou. Il faudra dégonfler un peu les pneus, rouler plus lentement. » Déjà des écarts au classement en perspective… Une journée qui s’annonce riche en émotion, avec ensuite le temps solidaire de l’aventure, à la rencontre des enfants du désert. Un ultime défi attendra les Roses avec la très attendue étape de nuit. Coup de pouce du destin, elles profiteront de l’éclairage de la pleine lune. De quoi bien rêver lors de cette première nuit au cœur du désert.

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