Porsche Bugatti/Vincent Beltoise: Presque…

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C’est passé tout prêt  ! Voilà comment résumer ce week-end manceau. Tout prêt malgré un souci technique en début de meeting et une météo agaçante.

Sans une petite faute, la première depuis des années, Vincent aurait… qu’importe la fin de la phrase : le potentiel a été une nouvelle fois superbement ré-démontré, la confiance est plus que jamais au rendez-vous ! Tout le package construit avec SAINTeLOC fonctionne… Vivement Imola !

 

Depuis la fin du mois de juin, Vincent Beltoise rongeait son frein : le calendrier de la Porsche Carrera Cup France n’avait planifié aucune course pendant l’été.

De très grosses et longues vacances donc qui ont creusé l’appétit du pilote d’Alès. Et ce ne sont pas les essais libres qui l’ont un peu rassasié car passés sur le ‘banc de touche’ en raison d’un moteur qui a montré quelques faiblesses dès les premiers tours. Ce n’est donc que samedi que le pilote ingénieur (fraîchement diplômé !) prenait la piste pour se lancer à l’assaut des qualifications.

Sans entrainement, l’exercice n’est jamais facile… Il faut prendre la mesure de sa voiture, évaluer son grip, s’adapter aux réglages qui, de facto, n’ont pas pu être optimisés.

Beaucoup d’inconnus surtout lorsque les séances qualificatives ne durent que 20 minutes et que le trafic est intense.

Malgré ces conditions délicates, Vincent saura tirer son épingle du jeu, à deux reprises qui plus est, et de fort belle manière : le pilote gardois hissera sa Porsche 911 Cup sur la première ligne de la grille de départ des deux courses.

Course 1. Dimanche 18 septembre 2016. 10H20
La météo jusque là clémente pour un début septembre a rapidement changé en ce dimanche matin poussant la direction de course à choisir un départ sous Safety Car… Une décision qui ne faisait pas forcément les affaires de Vincent Beltoise réputé, à juste titre, pour être toujours l’auteur de départs ‘canons’.

Après 6 minutes passées derrière la voiture de sécurité, tous ont pu enfin en découdre… Parfaitement partie, la Porsche aux couleurs de Rockwell Automation venait tout de suite dans les roues de Mathieu Jaminet mais devait céder sous les assauts de plusieurs concurrents pour finir le premier tour au 5ème rang. Stratégiquement, l’équipe avait déterminé des pressions de pneumatiques basse en vue de la fin de course.

Une fois les températures idéales retrouvées, Vincent a pu repartir à la charge de Thomas Laurent dans l’enchainement du ‘Chemin au bœuf’ avant d’harceler son vis-à-vis un tour durant. Plus rapide, l’Alésien dans une attaque académique et autoritaire s’est emparé de la 4ème position au fameux virage du Dunlop dans le passage suivant. Dans son radar, Vincent ‘accrochait’ désormais Joffrey De Narda.

La seconde et demie qui les distançait à ce moment a été vite effacée. Auteur d’un chrono en 1 :41.007 minute dans son le 13e tour, qui restera comme le 3ème meilleur temps en course, la Porsche #7 a très vite engagé son bras de fer pour le gain d’une position sur le podium. Jusqu’au drapeau à damier, les deux hommes se sont livrés à un exercice sur le fil s’échangeant leur position mais c’est finalement du 4e rang que Vincent a coupé la ligne d’arrivée.

Course 2. Dimanche 18 septembre 2016. 15H30
Décidément, la pluie a pris l’habitude de venir brouiller les cartes au départ et imposait à la direction de course un nouvel envol sous Safety Car. Contrairement au matin, Vincent est parti avec des pressions de pneumatiques plus hautes pour pouvoir immédiatement saisir sa chance.

Si dès le drapeau vert, le gardois a dû céder aux assauts d’Alexandre Jouannem (qui avait choisi dans un pari éphémère de chausser des pneus pluie), il a rejoint, à pas de géant, les échappements de Mathieu Jaminet. Au final d’un superbe duel, Vincent Beltoise a pris le meilleur sur le leader du championnat et est parvenu à prendre un peu le large.

Malheureusement, dans le 3e passage la Porsche #7 s’est écartée de la bonne trajectoire passant même par le bac à graviers. Un incident qui a poussé la direction de course à faire ressortir la voiture de sécurité le temps que Vincent se sorte d’affaire.

Repartant bon dernier, le pilote ingénieur n’a pas rendu les armes bien au contraire se faisant même un devoir de remonter le plus haut possible dans la hiérarchie et d’arracher le point du meilleur tour en course, le seul qui est encore à sa portée.

Ce sera chose faite dans le 15ème tour et dernier tour de l’épreuve et malgré le trafic au cœur du peloton.

La réaction de Vincent après le meeting du Mans :
« Je n’ai pas concrétisé… et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même ! J’étais potentiellement en tête de la course 2 car Alexandre avait des pneus pluie qui n’auraient pas tenu la distance. Il a été stoppé en plus dans sa course par une pénalité.

« J’avais pu faire un petit break sur Mathieu. Malheureusement, dans un virage la voiture part en glisse sur un petit blocage de boîte. C’est d’autant plus rageant que j’avais les cartes en main pour un bon résultat… Le comportement de ma voiture a été au top tout au long du week-end. Je signe d’ailleurs le meilleur temps en course, plus d’une seconde plus vite que celui de Mathieu qui gagne. Face à un pilote comme lui, on prend plus de risque et on s’expose à faire plus de fautes…

« Lors de la course 1, nous avons axé notre stratégie sur la fin de course mais la pluie est venue nous perturber dans le déroulement de nos plans. Là encore, je suis dans les bons temps : j’ai le deuxième chrono (derrière Mathieu) des 7 premiers.

En performance pure, je suis assez satisfait de mon week-end : sans pouvoir participer aux essais libres, je signe quand même deux premières lignes en qualification en plus des bons temps accrochés dans les deux courses.

« Fruit du travail, j’ai un bon feeling avec l’auto. Je suis plus joueur avec elle, et plus rapide encore. Dans 15 jours nous évoluerons à Imola. Un week-end comme celui-ci est bon pour la confiance ! En tout cas je refuse de me contenter de ça ! » 

Tanguy Buisson – Quart de Tour,

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