Porsche Zandvoort/V.Beltoise: En argent massif et solide !

Beltoise devant De Narda © Alexis Gouré

Un nouveau podium de Vincent Beltoise vient récompenser un week-end des plus sérieux. L’Alésien, une fois encore, a réalisé un travail en profondeur avec Jean Pierre Béchu son ingénieur. Nouvelle démonstration du potentiel donc ! Il ne manque vraiment pas grand chose pour monter sur la première marche. En tout cas certes ni l’appétit ni l’envie de gagner….

 

Pour son 3ème opus de la saison 2016, la Porche Carrera Coup France a mis le cap sur le circuit de Zandvoort aux portes d’Amsterdam (Pays-Bas) et est venue pour la seconde fois affronter, chez lui, le ‘Porsche GT3 Cup Challenge Benelux’ dans le cadre du Trophée France-Benelux.

Outre la particularité d’être situé à quelques encablures de la mer du Nord, le tracé hollandais sillonne entre les dunes et a été le théâtre pendant 30 ans du Grand Prix automobile des Pays Bas de Formule 1.

Une piste sinueuse donc, rythmée par les virages de Tarzan, après la ligne droite des stands, puis le Hugenholtz, du nom de son créateur ou encore de Huserud, un 180° assez délicat.

Une piste globalement plaisante selon Vincent Beltoise « Encore un circuit dans la lignée de Spa et Barcelonne. Mais c’est un circuit technique et bosselé qui fait s’enchaîner les virages.

« Les possibilités de dépassements ne sont pas nombreuses car la piste est assez étroite. Ici où là, il peut y avoir des trajectoires diférentes, mais les portes sont très faciles à fermer ! »

Autre conséquence de cette étroitesse, l’intervention express des neutralisations de séances ou de courses avec tous les artifices à la disposition du directeur de course : drapeau rouge, safety car ou Full Course Yellow ! Autant d’éléments qui ont fait pencher la balance d’un côté ou de l’autre pendant le week-end.  

Course 1. Dimanche 26 juin 2016. 10H00
Vincent auteur du 3e temps de la première séance qualificative n’a pas pu aller chercher une place sur le premier rang de la grille à cause d’un drapeau rouge. C’est donc de la deuxième ligne qu’il s’est élancé derrière Mathieu Jaminet et Joffrey De Narda, ses plus proches adversaires dans la conquête du titre.

Comme toujours, lorsque le feu passe au vert, le pilote d’Alès n’a fait aucun détail et est venu se porter à la hauteur de Mathieu Jaminet, le pole man.

Un coude à coude de courte durée : le safety car est entré en piste après quelques secondes de course suite à un accrochage dans la ligne droite du départ. L’évacuation des voitures immobilisées et la remise en état de la piste ont été longues et ont obligé les concurrents à emprunter la voie des stands pendant tous les tours passés derrière la voiture de sécurité. Un gros quart d’heure de neutralisation au total, pendant lequel Vincent a tenté de maintenir ses pneus à bonne température pour garder toutes ses chances au ‘restart’ donné à 12 minutes environ du drapeau à damier.

Le pilote SAINTéLOC s’est relancé impeccablement mais n’a pu porter d’attaque sur le leader : de l’absorbant maculait l’entrée du virage de Tarzan et il aurait été risqué de jouer le tout pour le tout.

Derrière Joeffrey de Narda tente de mettre la pression sur la Porsche #7 mais rien n’y a fait, Vincent a été imperturbable. Les trajectoires sont restées tendues, le rythme soutenu, aucune opportunité n’a été offerte jusqu’au drapeau à damier comme l’explique le pilote ingénieur à l’arrivée, médaille d’argent autour du cou : « Le safety car a cassé notre rythme en course et il a été difficile de conserver les pneus dans leur zone d’exploitation optimale. A la relance, j’étais tout proche de Mathieu mais la zone de freinage du premier virage était particulièrement sale. Il fallait éviter de faire toute faute. Joeffrey en a profité pour se rapprocher et j’ai du répliquer à toutes ses attaques mais lorsque l’on est comme ça en duel, on perd du temps sur celui qui nous précède. Au final, ce nouveau podium est le bienvenu et vient récompenser une course solide. »

Course 2. Dimanche 25 juin 2016. 16H15
Contrairement à la première qualification, Vincent n’a pas pu signer un tour rapide avant l’interruption des essais qualificatifs par plusieurs drapeaux rouges.

Consécutif de chaque reprise des débats, le trafic dense l’a empêché de se hisser au-delà du 5e rang sur la grille. Même son temps de la première qualification n’a pas été approché alors que le set up a été amélioré !

Comme toujours, le pilote aux couleurs des centres Porsche Monaco et Antibes a misé beaucoup sur le départ et a réalisé encore un envol parfait. Mais pas de gain de places cette fois : deux concurrents qui le précédait ont eux anticipé le feu vert et seront, plus tard dans la course, pénalisés d’un drive through. Toujours est-il que Vincent a rejoint le sillage de Christophe Lapierre, son presque voisin, dans le 3e tour. Les deux hommes se connaissant bien, Christophe a ouvert la porte à l’approche des ‘S’ Audi, permettant au Gardois de partir à la poursuite de la tête de la course.

Immédiatement la Porsche #7 a descendu ses chronos de plus de 2 secondes et a réduit l’écart à 4 secondes avec Florian Lattore avant un petit coup de pouce : la courte entrée en piste du Safety Car, 13 minutes avant le drapeau à damier, lui a permis de revenir encore plus vite dans les échappements de la Porsche #10.

Jusqu’à la ligne d’arrivée les deux hommes se sont livrés à un mano à mano mais le potentiel pneumatique de la #7, très entamé dans sa remontée, a été insuffisant pour tenter d’arracher la 4e place comme l’explique Vincent : « Il me manquait un peu de grip… J’ai beaucoup demandé à mes pneus pour venir recoller au groupe de tête et le Safety Car a certainement fait baisser les températures. Je paye dans cette course les aléas de la qualification et donc une position sur la grille clairement décevante. Quant au départ, je l’ai bien réussi mais deux concurrents l’ont un peu anticipé… Malgré tout, je marque de précieux points. »

La réaction de Vincent après le meeting de Zandvoort : « Nous avons réalisé un week-end solide. Je note que le planning de roulage sur deux jours seulementt réduit les possibilités de travail sur les réglages et la moindre touchette peut être éliminatoire.

« Nous avons beaucoup travaillé sur les réglages de l’auto et nous avons progressé significativement sur le set up. Bien entendu, lorsque les essais et les courses sont aussi morcelés par les drapeaux rouges et les safety car, il y a toujours un moment où la conséquence est positive et une autre où elle l’est moins.

« Je conforte ma 3ème place au championnat et je termine ces deux courses devant Joffrey De Narda qui me précède de 10 points. Je distance aussi Florian Lattore (4ème) de 15 points. Une bonne opération comptable donc.

« Le prochain rendez-vous nous conduira sur le circuit Bugatti du Mans début septembre après une nouvelle grosse coupure. J’espère que pour cette deuxième partie de saison, sur des pistes que nous connaissons mieux, nous connaîtrons un ‘déclic’. En tout cas, je suis convaincu que nous pouvons encore mieux faire en qualif et en course. Je remercie Rockwell mon partenaire d’être venu me supporter jusqu’en Hollande. Je suis heureux d’avoir pu lui offrir une belle course et remercie également le staff SAINTéLOC qui est au top ! »

Quart de Tour – Tanguy Buisson,

PUBLICITÉ