VdeV Paul Ricard: CD Sport triomphe dans son jardin

La Norma #32 © DR

CD Sport s’est imposé au Paul Ricard de 2011 à 2013 alors que la course du Challenge Endurance Proto V de V durait 4 heures, puis en 2014 sur 6 heures et en 2015 au terme d’un tour d’horloge complet. Cette année, le format de l’épreuve varoise est revenu à 6 heures? et la tradition a été respectée ! Jean-Ludovic Foubert, Nicolas Maulini et Kévin Bole-Besançon ont mené la Norma #32 de l’équipe périgourdine à la victoire. Ils effectuent du même coup un bond en avant spectaculaire au classement du championnat, de la 5ème à la 2ème place.

Les trois voitures du team ont franchi la ligne d’arrivée, la #30 à la 7ème place et la #31 en 14ème position. Depuis le début de la saison, CD Sport n’a d’ailleurs pas eu à déplorer le moindre abandon.

Norma #32 (Qualif P7 / course P1): Cet équipage était revenu dans le match au Mans, il concrétise de belle façon au Paul Ricard, mais avec une avance infime. « Le scénario de la course précédente s’est inversé, nous gagnons ici pour 6 secondes après être passés à 8 secondes du bonheur dans la Sarthe » constatait Nicolas Maulini, vainqueur pour la deuxième année consécutive sur ce circuit. « Après les qualifications, j’avais un doute quant à la performance pure. Mais notre ingénieur Mathieu Rozerot nous a concocté une super stratégie, on a fait de très bons pitstops et notre rythme était meilleur en course que sur un tour aux essais. Cette année, le niveau est vraiment serré et, à mon avis, cinq voitures au moins peuvent gagner des courses et jouer le championnat. »

Jean-Ludovic Foubert, victorieux au Paul Ricard en 2014 avec CD Sport, a entamé les hostilités, Nicolas Maulini a pris la relève et Kévin Bole-Besançon a effectué un dernier relais ponctué d’un remarquable meilleur tour en course. « Que dire sinon que je suis aux anges » savourait ce dernier. « Pour l’instant, je ne pense pas particulièrement au championnat. Il peut arriver tellement de choses ! L’année dernière, sur ce même circuit du Castellet, on se voyait bien gagner les 12 Heures quand nous avons dû renoncer?. »

Norma #30 (Qualif P10 / course P7): La #30 a rencontré des ennuis de tenue de route, comme l’explique Thomas Accary, triple vainqueur au Paul Ricard avec le team, de 2012 à 2014. « Nous avons tenté dès les essais de combattre une tendance de la voiture à survirer en entrée de virage lent. Hélas, nous ne sommes pas parvenus à obtenir une balance satisfaisante et des performances stables sur la longueur d’un relais. J’ai pris le départ en gommes neuves, mais en dépit de mes précautions, j’ai souffert quand les pneus ont commencé à se dégrader. »

Philippe Haezebrouck a progressé de façon impressionnante entre les essais libres et les qualifications, mais il n’était guère satisfait de ses temps en course. Sébastien Dhouailly, qui a partagé deux victoires avec CD Sport sur le plateau du Castellet en 2011 et 2012, a mené sa monture à hue et à dia pour sauver une 7ème place. « Ce n’est pas le résultat que l’équipe, mes équipiers et moi espérions » concluait Thomas Accary. « En sport automobile, il y a des courses avec et des courses sans. Malgré le travail effectué, c’était une course sans et j’espère que l’on trouvera bientôt des solutions pour viser le podium. »

Norma #31 (Qualif P20 / course P14 / P7 catégorie Prestige*): Le début de course de la #31 fut mouvementé. Ludovic Cochet a connu deux incidents en piste qui ont nécessité de passer par les stands pour réparer ou contrôler la voiture. Gérard Faure a bien réussi son retour au sein de l’équipe et a fourni un relais de fort belle facture : « Nous avons perdu pas mal de tours dès le début et par conséquent le résultat final est moyen, mais je me suis vraiment fait plaisir » se réjouissait le Limougeaud. « J’ai doublé nettement plus souvent que je ne me suis fait doubler. Pourtant, les coupures moteur apparues en qualification se sont répétées pendant la course malgré un gros travail des mécanos. Ils ont changé tout ce qu’ils ont pu. Le phénomène se faisait surtout sentir avec le réservoir plein et dans les virages à gauche. Il a bien fallu faire avec alors on a géré ! » Rémy Kirchdoerffer puis Ludovic Cochet ont vécu une fin de parcours sans histoire, mais il leur faudra encore patienter avant d’escalader ce podium Prestige* tant convoité !

Quelle est donc la botte secrète de CD Sport au Paul Ricard ? C’est bien sûr LA question que l’on brûle de poser à Claude Degrémont? « En tant que pilote, le Paul Ricard ne m’a jamais réussi, je crois que je n’ai jamais été très performant ici. Pourtant, je l’aimais bien, ce circuit, mais lui, il faut croire qu’il ne m’aimait pas ! Je prends ma revanche en tant que team-manager ! » La prochaine épreuve aura lieu en Espagne à Motorland Aragon les 1er et 2 juillet.

*Catégorie Prestige : équipages sans pilote classé Elite

Romane Didier,

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