WEC/Automobile et autres histoires de sport: Oliver Jarvis

Olivier Jarvis, pilote officiel Audi © DR

Pilote d’usine Audi en LMP1, le Britannique est le premier interviewé d’une nouvelle série de sujets qui va offrir un regard décalé sur les grandes vedettes du Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC), côté piste mais aussi en dehors.

Les pilotes de course sont les membres d’une famille très compétitive qui peut tout aussi bien s’élargir à d’autres sports !

Vous allez en savoir plus sur Oliver, qui nous parle de ses passions sportives, ainsi que de ses centres d’intérêt en sport automobile et au-delà.

– Vous souvenez-vous du premier sport que vous avez pratiqué ou dans lequel vous avez été en compétition ?
Olivier Jarvis: « C’était le football. Je l’ai beaucoup pratiqué quand j’étais petit. Je me souviens également avoir beaucoup joué avec mes camarades de classe et d’avoir été capitaine d’équipe à l’école. Mais quand je me suis retrouvé au lycée, le football n’était plus ma priorité et avait cédé la place au karting !
Je suis de près la Premier League britannique, mais je n’ai pas vraiment d’équipe favorite. Il n’y a pas beaucoup de gros clubs là où j’habite, mais j’adore regarder le football. »

– Quel est votre premier souvenir sur un circuit, et de quelle course s’agissait-il ?
Olivier Jarvis: « Je suis allé sur les circuits dès mon plus jeune âge car mon père (Carl Jarvis, ndlr) courait en Formule Ford. Ca devait être aux alentours de 1992, j’avais huit ans à l’époque, et je me souviens être allé à Snetterton et aussi à Brands Hatch. Ce sont de bons souvenirs, même si je me rappelle avoir passé plus de temps à taper dans un ballon dans le paddock qu’à regarder la course ! »

– Auriez-vous pu devenir professionnel dans une autre discipline sportive et si oui, laquelle ?
Olivier Jarvis: « Le football, mais je ne sais pas si j’aurais pu passer professionnel, car j’ai arrêté lorsque j’avais environ quinze ans. Mais c’est le seul autre sport dans lequel je me serais vu faire carrière. »

– Quels sont les trois sportifs que vous admirez le plus en dehors du sport automobile ?
Olivier Jarvis: « J’aime bien Gary Lineker. Je pense que c’est un grand professionnel qui semble avoir une belle personnalité, qui a connu autant de succès, aussi bien pendant sa carrière de footballeur qu’après sa retraite sportive.
« Je suis beaucoup dans le triathlon en ce moment, alors je citerais aussi Jan Frodeno, qui est un champion incroyable et un athlète très affûté.
« Et même si je vais tricher un peu, j’ajouterais toute l’équipe de Leicester City ! Il faut vraiment leur tirer son chapeau pour ce qu’ils ont réussi cette saison ! »

– En dehors d’un circuit automobile, quelle autre enceinte sportive aimeriez-vous visiter ?
Olivier Jarvis: « Ce serait une grande arène de boxe, comme celles qu’on trouve à Las Vegas. J’adorerais ressentir l’intensité de l’atmosphère de la lutte pour un titre. J’ai déjà vu quelques combats, mais j’aimerais vraiment en voir un à Las Vegas. »

– A part les pilotes, qui d’autre vous inspire le respect en sport automobile ?
Olivier Jarvis: « Réponse facile : les mécaniciens. Je pense que l’abnégation et le professionnalisme dont ils font preuve est capital. Ils ont tout mon respect, car ces hommes et femmes travaillent vraiment très, très dur. Quand nous terminons les essais au Mans à deux heures du matin, ils démontent entièrement la voiture et la préparent pour la journée suivante.
« Ca peut être difficile de mesurer à quel point ils travaillent, avec tout ce que ça représente en terme de sacrifices de vie de famille, etc. C’est aussi un métier très dur physiquement et mentalement lors des arrêts au stand, avec d’énormes responsabilités. »

– Quel trophée du sport automobile aimeriez-vous tenir en mains ?
Olivier Jarvis: « Celui des vainqueurs des 24 Heures du Mans, forcément. C’est une évidence, mais c’est un grand trophée. On en trouve une réplique sous vitrine au siège d’Audi. Il est énorme et se voit de très loin. Ayant terminé deux fois sur le podium au Mans, j’ai déjà vu le vrai de près. Il ne me reste plus qu’à arriver sur la plus haute marche. »

– En dehors des circuits du Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC), sur quels circuits aimeriez-vous le plus piloter l’Audi R18 ?
Olivier Jarvis: « Bonne question ! Bathurst serait sympa… mais un peu effrayant quand même ! Road Atlanta ne me déplairait pas non plus, car je n’ai jamais couru là-bas, et Oulton Park serait super aussi. Thruxton ? Mmmh, peut-être pas avec un prototype LMP1, même si j’ai toujours bien roulé sur ce circuit ! Il y en a beaucoup d’autres mais ce sont ceux-là qui me viennent à l’esprit. »

– Si vous aviez la possibilité de partager l’Audi R18 avec deux héros de l’histoire du sport automobile ?
Olivier Jarvis: « Jacky Ickx et Allan McNish. Jacky Ickx est une légende vivante qui a connu énormément de réussite à des époques différentes. J’aurais été fasciné de voir comment cela aurait pu être de travailler avec Allan comme coéquipier. Il a été une sorte de parrain lorsque j’ai rejoint Audi, et encore aujourd’hui c’est quelqu’un que je peux appeler et auprès de qui je peux recueillir des idées, aussi bien dans la voiture qu’en dehors. La manière dont il gère les choses est vraiment impressionnante. Il est toujours d’un grand soutien. »

– Etes-vous déjà allé à une course d’endurance en tant que spectateur, et si oui, quels souvenirs en gardez-vous ?
Olivier Jarvis: « Tout à fait, je me suis rendu en tant que spectateur aux 24 Heures du Mans 2008, alors que j’avais tout juste rejoint Audi. Je me souviens être venu sur le circuit pendant la nuit et avoir regardé les voitures pendant des heures. Je n’en ai pas dormi de la nuit.
« J’ai appris ce qu’étaient les 24 Heures du Mans et  l’endurance, et j’ai ainsi pu les apprécier encore davantage. J’y retournerai et je continuerai à y retourner même lorsque j’aurai mis un terme à ma carrière de pilote. C’est une course tellement fantastique. »

Propos recueillis par Sam Smith,

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