WEC Benoît Tréluyer: « Gonflés à bloc ! »

L'Audi que mène Tréluyer avec Fassler et Lotterer

Benoît Tréluyer et ses équipiers Audi Sport, Marcel Fässler et André Lotterer, ont obtenu les réponses qu’ils étaient venus chercher aux 6 Heures de Silverstone ! Le niveau de performance du trio de l’Audi R18 #7 en terres anglaises est annonciateur d’une saison plus que prometteuse en championnat du monde d’Endurance FIA.

 

Au moment d’évoquer la première épreuve de la saison 2016, pas d’amertume dans les propos de Benoît, juste de la satisfaction et de la détermination. Bien sûr, il y a eu un peu de déception quand le pilote français a appris que sa voiture était déclassée, mais il préfère regarder plus loin. « Indépendamment des événements d’après-course, Silverstone restera un très bon week-end pour nous, annonce-t-il fièrement. Sans être inquiets, nous ne savions pas trop où nous situer par rapport à Porsche. Nous les imaginions un peu plus rapides. Les premiers essais sur piste mouillée n’ont pas été extraordinaires de notre côté, et nous n’avions pas spécialement réglé l’auto pour ces conditions. Pour les qualifications, on est partis comme cela… et André et Marcel signent la pole, devant la voiture sœur de Duval, Di Grassi, et Jarvis ! »

Repenser à cette première ligne 100% Audi suffit à faire pétiller de bonheur les yeux de Benoit. Et ce n’était qu’un début…. « Le lendemain, André s’est s’échappé en tête dès le départ, poursuit le natif d’Alençon. Seuls les stratégies pneumatiques et un petit peu de temps perdu lors du premier ravitaillement nous ont repoussés derrière. Je prends ensuite la relève et les relais sont bons, avec des changements de pneus de plus en plus efficaces. Quelle progression de la part des mécanos ! Beaucoup sont jeunes, mais leur boulot est juste de première classe. Un grand coup de chapeau à eux !

« Pour ma part, comme j’ai très peu roulé avant mon premier passage au volant, je dois prendre mes repères. Je fais une légère erreur en rentrant un peu fort dans un virage : tête-à-queue et perte d’un peu de temps. J’arrive à repartir et remonter au classement, quand survient la neutralisation sous drapeaux jaunes suite à l’accident de la Porsche #1. À ce moment-là, je perds pas mal de pression dans les pneus et je dois attaquer fort pour me hisser en tête et tenter de distancer la seconde Porsche. »

À cet instant, il est seulement question de drapeau à damier, de victoire et de podium pour Benoît. L’annonce de l’exclusion viendra plus tard. La déception sera certes présente, mais pas autant que la satisfaction. « Nous sommes tous hyper heureux d’avoir évité les pièges, tout en ayant attaqué : c’est une très belle entrée en matière quoi qu’il en soit, martèle Benoît. Je quitte peut-être le Royaume-Uni sans aucun point, mais avec toutes les émotions après lesquelles je cours lors de tout week-end de course. Je repars aussi avec la certitude que la saison va être géniale.

« Nous étions rapides d’emblée avec une voiture toute neuve que nous ne connaissons pas encore complètement, et qui jouit d’une belle marge de progression. De plus, nous sommes parvenus à instiller le doute dans l’esprit des gens de Porsche. Ils savaient que nous allions être dangereux à un moment de la saison, mais peut-être pas aussi rapidement !

« On prend un plaisir incroyable dans la voiture avec un grip mécanique qui a beaucoup évolué ; on a encore franchi un palier en matière d’aéro et l’on dispose d’un système hybride qui fonctionne déjà très bien… Bref, quand tout sera à 100%, notre R18 sera redoutable ! »

Benoît et ses camarades ont déjà le regard tourné vers les 6 Heures de Spa-Francorchamps WEC (5-7 mai). Pour les triples vainqueurs des 24 Heures du Mans, la deuxième manche de la saison aura un parfum de revanche !

Prochaine manche – WEC 6 Heures de Spa-Francorchamps du 4 au 7 Mai
Résultat 2015 : 1er

Communiqué,

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