FE e.dams: Une meilleure voiture pour un monde meilleur ?

Vincent Gaillardot © DR

Quand l’on pense aux progrès au profit de l’environnement, le sport automobile n’est pas le premier domaine qui vient à l’esprit. Vincent Gaillardot, Directeur du programme chez Renault Sport, nous explique en quoi l’implication de Renault dans l’équipe Renault e.dams permet des retombées rapides et réelles.

 
– Pourquoi le sport automobile ?
Vincent Gaillardot : « Le cycle de développement en sport automobile est beaucoup plus rapide que celui des voitures de série. Nous pouvons mettre en œuvre de nouvelles technologies et essayer de nouvelles fonctionnalités avec des processus d’évaluation très rapides. C’est le principal aspect où le sport automobile possède une valeur ajoutée par rapport à la série. »
 
« Nous avons affaire à de nouvelles technologies et de nouveaux concepts et le lien entre ce que nous faisons pour la course et les concepts pertinents pour les véhicules électriques de série est plus fort que dans les autres catégories de sport automobile. Nous profitons tous du programme et des leçons apprises.
 
– Quels changements et améliorations ont été effectués entre les deux premières saisons ?
Vincent Gaillardot : « Grâce aux changements de réglementation cette année, nous avons pu concevoir notre propre architecture du groupe motopropulseur, le moteur et la boîte de vitesses. Cette liberté a rendu notre travail plus pertinent pour le développement des voitures de série puisque nous pouvons explorer différentes options d’architecture pour trouver la plus efficace. L’efficience nous donne les meilleurs résultats en piste, mais aussi la meilleure gamme et la performance de la batterie pour le consommateur, qui dispose ainsi d’une meilleure utilisation de l’énergie et donc d’un résultat plus positif pour l’environnement. »
 
– À quoi pouvons-nous nous attendre pour la troisième saison ?
Vincent Gaillardot : « Nous avons fait un grand pas en développant notre propre architecture pour cette saison ainsi que pour la troisième saison. L’accent est désormais mis sur son optimisation puisque le concept est bon, mais il existe d’autres domaines où nous pouvons faire d’importants gains. »
 
– Où peuvent-ils être obtenus ?
Vincent Gaillardot : « Le règlement nous limite en puissance et en énergie. La différence majeure face à la concurrence repose donc sur l’efficience. L’écurie la plus efficiente sera l’équipe qui s’imposera. Plus vous l’êtes, plus grand est le bénéfice potentiel pour les véhicules de série. L’objectif est d’atteindre une efficience aussi proche que possible des 100 %. Il reste du chemin, mais c’est ce qui nous motive. »
 
– Qu’étudiez-vous plus précisément ?
Vincent Gaillardot : « La technologie de l’onduleur du moteur est notre principal sujet d’étude en ce moment. Il y a des gains à trouver et les transferts technologiques s’effectuent dans les deux sens. Nous travaillons en étroite collaboration avec les fournisseurs d’onduleurs de nos voitures de série pour comparer la technologie que nous utilisons et les résultats obtenus. Il y a donc deux voies de développement complémentaires. Qu’importe le but de l’utilisation des véhicules électriques, l’efficience et les gains d’efficacité sont rois. Pour la série, le but premier est d’augmenter l’autonomie alors qu’en Formule E, il faut extraire un maximum de performance sur un relais de course. Nous voulons être plus efficaces pour être plus rapides, ils veulent être plus efficaces pour aller plus loin, mais les moyens d’atteindre ces objectifs sont similaires d’un point de vue technologique. C’est un domaine fascinant et utile du développement. »

Renault Sport,

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