Libya Rally, étape 3 : Une spéciale quasi parfaite

© Alessio Corradini

Au volant du Renault de Mammoet Rallysport, Van den Brink a démarré la 3ème spéciale tambour battant. Le camion du Néerlandais a en effet rattrapé la plupart des motos et toutes les voitures et camions pour entrer en tête dans les dunes (entre les Km 315 et 340). « Nous avons connu une spéciale quasi parfaite », souligne son coéquipier De Graaf. « Nous avons été très rapides et la navigation s’est bien passée. Quand nous sommes entrés dans les dunes, il n’y avait que trois traces de motos et rien d’autre.

Mais en sortant du sable, nous avons perdu plus d’une heure en cherchant un contrôle de passage, et nos principaux adversaires nous ont rattrapés. »

Quand Smink, au volant du Ginaf, a appris que Van den Brink avait déjà pointé au CP46, mais avait manqué le 45, il a décidé de prendre une pénalité volontaire. « C’était une superbe journée et je ne voulais pas perdre du terrain à cause d’un contrôle de passage. »

De son côté, Aart Schoones a trouvé ce CP, mais il a perdu pas mal de temps en raison d’une crevaison et de deux crevaisons lentes. Le Belge Paul Verheyden a également pointé à ce CP, mais des problèmes de régulateur de la pression des pneus l’ont légèrement ralenti. Des camions de tête, seule la Portugaise Elisabete Jacinto a connu une journée sans encombre. En conséquence, elle a non seulement remporté l’étape et pris la tête de la catégorie camions, mais c’est désormais elle qui est aux commandes du classement général.

La catégorie voitures chamboulée
Le Mexicain José Vanzinni est le nouveau leader de la catégorie voiture après les mésaventures subies par les deux pilotes belges : Jackie Loomans a cassé le boîtier de direction de sa voiture en début de spéciale alors que Vincent Thijs a raté un CP dans les dunes. À sa grande surprise, Vanzinni, qui conduisait pour la première fois dans les dunes, a vécu, comme la veille, une nouvelle journée sans faute.

Vincent Thijs et son navigateur Serge Bruynkens ont fini par trouver le CP, mais après l’avoir cherché longtemps. « Nous avons fait demi-tour pour trouver le CP précédent, situé quelques 20 km en arrière », explique Bruynkens. « À partir de là, nous nous sommes arrêtés à chaque changement de direction noté sur le road-book, pour vérifier et revérifier ensemble. Quand nous sommes arrivés à la note que nous avions mal interprétée, nous avons pris l’autre direction et nous avons donc trouvé le CP. »

Bruynkens s’est trompé dans les dunes où il a manqué un CP, bien que son GPS ne le lui ait pas signalé sur le moment. « C’était une spéciale difficile, mais très agréable, indique Thijs. Nous avons cassé un amortisseur, mais je ne m’en suis même pas rendu compte. »

Les voitures ont également apprécié la spéciale. Les Néerlandais Ronald Schoolderman et Marcel Blankestijn qui avaient connu des problèmes de refroidissement la veille semblent les avoir résolus. « Nous sommes tombés en panne d’essence et nous avons dû être remorqués jusqu’au bivouac durant les deux derniers kilomètres. C’est un peu dommage, car nous avions roulé si fort que nous avions même rattrapé le camion de Schoones. »

Leader après la deuxième étape, Jackie Loomans a rallié le bivouac lui aussi tracté par son camion d’assistance. La voiture avait déjà rendu l’âme avant midi et Loomans a dû déclarer forfait pour le reste de la spéciale, laissant ainsi les commandes au Mexicain.

Les SSV s’en donnent à cœur joie
La spéciale de M’Hamid a apporté de grandes satisfactions aux SSV, avantagés par rapport aux voitures et aux camions. Le Français Thierry Gerome et son compatriote Geoffrey Noël de Bulain ont beaucoup apprécié la journée. Lors de la deuxième étape, ils avaient connu sept crevaisons, et tous deux étant en fauteuil roulant, ils avaient eu d’énormes difficultés pour changer les pneus et réparer. « C’est la raison pour laquelle nous sommes partis un peu prudemment », indique Gerome. « Heureusement, nous n’avons crevé qu’une seule fois aujourd’hui, ce qui nous a beaucoup facilité la vie. Nous avons doublé beaucoup de voitures et de camions, notamment dans la dernière partie taillée pour nos Buggies. Nous avons pris beaucoup de plaisir, notamment avec quelques sauts superbes. »

Duel au sommet à moto
La journée a été un calvaire pour les motards, en raison de la chaleur, et la voiture qui devait les ravitailler en nourriture et en eau n’a pas pu rejoindre le point de ravitaillement. « Mais à part ça, c’était une journée sympa, reconnaît le Français Laurent Weibel. J’avais déjà pas mal galéré pour trouver le CP numéro 2. Je ne comprenais pas où je me trompais, mais j’ai fini par le trouver. Mais c’est vrai que c’était dur. Non seulement à cause de la chaleur et du terrain difficile, mais aussi en raison de la longueur des spéciales. 600 km hier, 400 aujourd’hui : c’est lourd. Les paysages étaient impressionnants et je me suis vraiment régalé. Mais ce n’était pas une spéciale pour petites filles. »

Quoique… C’est en effet une Néerlandaise pas vraiment grande, Mirjam Pol, qui s’est montrée la plus rapide en ne commettant aucune faute. « Il y avait un peu de tout », raconte-t-elle. « Je suis partie en sixième position dans la spéciale, mais très vite, j’ai doublé Jonathan Blackburn qui est tombé juste devant moi. J’ai roulé un moment avec lui, et ensuite, je l’ai laissé. J’ai rattrapé un par un les gars qui étaient partis avant moi. Quand Max Hunt m’a rattrapée, j’ai essayé de le suivre, mais il allait trop vite pour moi. Je l’ai cependant toujours eu en point de mire. J’ai eu quelques hésitations avec le CP 44 que j’ai finalement trouvé, à la différence de Hunt. Je m’attendais à le voir revenir, mais cela n’a pas été le cas et lorsque j’ai trouvé le CP 45, il était avec moi. J’ai appris plus tard que nous avions tous deux une demi-heure d’avance sur les autres et je pense donc que je vais gagner quelques places au classement. »

Bingo ! En raison des pénalités qui ont frappé d’autres pilotes, Mirjam Pol a en effet pris la tête du Libya Rally avec un peu moins de 5 minutes d’avance sur le Suédois Michael Lundberg et 39 minutes sur son compatriote néerlandais Henno van Bergeijk.

Quant au Britannique Jonathan Blackburn, il a dû être transporté à l’hôpital en raison de blessures internes. S’il doit rester quelques jours en observation, son état est en réalité tout à fait satisfaisant.

D’après communiqué de Alain Weerts,

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