En partant de la pole position, José Maria Lopez devait logiquement l’emporter à l’évocation de ses tactiques de 2014 et 2015 ! Ce qu’il réalisa en s’échappant légèrement en début de partie d’autant que derrière, à trois longueurs, son équipier Yvan Muller retient tant qu’il le peut, Tiago Monteiro. A ce jeu, le duo de chasseurs voit surgir dans leurs rétros, la Honda de Michelisz qui leur recolle au train.
Gabriele Tarquini ne gardera pas un bon souvenir de la manche française. Comme lors de la course 1, il rentre sa Lada au stand… alors que Rob Huff fait l’attraction à l’arrière du peloton par une remontée fulgurante. La place du vainqueur de la course s’explique par une poussette de Hugo Valente qui lui-même fut poussée par Gabriele Tarquini sur un freinage tardif !
Le Britannique n’en jette pas pour autant l’éponge. Il s’arme d’opiniâtreté pour gagner des places afin de marquer des points, il terminera 6e sous le drapeau à damier.
Retournons devant, avec un Pechito Lopez toujours leader ; mais, dans le 9e tour, coup de théâtre : Muller et Monteiro sont portière contre portière au virage de la Tour qui conditionne la ligne droite des stands. Le flirt est intense et pour éviter tout contact plus conséquent, Muller prend large et perd deux places. Michelisz saute aussitôt dans le coffre de la Honda du Portugais pour le gain de la troisième marche du podium.
L’histoire de cette seconde manche française aurait pu s’écrire de la sorte, sauf que Monteiro grappille mètre par mètre sur les quatre derniers tours (course 2 sur 17 tours) pour échouer à 0’’284 de la Citroën C-Elysée #37, en somme dans son pare choc ! Voilà qui souligne la belle santé de sa Honda et qui montre aux yeux de tous que la marque japonaise sera de la bataille pour le titre cette année.
Une course à couper le souffle tant les actions ont animé les 17 tours. Ce WTCC cru 2016 est d’une intensité telle que cela donne envie de le suivre toute la saison !