Un vainqueur anglais dans une météo typiquement britannique, cela ne s’invente pas ! Callum Ilott (Van Amersfoort Racing) a remporté la course de F3 malgré deux safety-car et la pluie sur le tracé du Paul Ricard.
Les deux membres du Prema Powerteam Max Günther et Nick Cassidy monopolisent la première ligne. Mais à l’extinction des feux, le premier cité se fait déborder de toute part !
Dans le même temps, Ben Barnicoat (HitechGP) s’emmêle les pinceaux et harponne Lance Stroll (Prema Powerteam) au premier freinage. Le vainqueur de ce matin et l’Anglais abandonnent, tandis qu’une réaction en chaîne entraîne l’abandon de Günther et Newey (Van Amersfoort Racing). La voiture de sécurité entre en piste pour évacuer les épaves.
À toute chose malheur est bon : Anthoine Hubert (Van Amersfoort Racing) passe cinquième, et Guanyu Zhou (Motopark) de la treizième à la deuxième ! Le Chinois, membre de la Ferrari Academy fait honneur à ce statut en défendant vaillamment son rang durant de nombreuses boucles. « Je ne m’attendais pas à viser le podium pour mon deuxième départ en F3. Je suis resté en dehors des accrochages ; c’était une journée mouvementée ! »
L’ordre ne bouge guère jusqu’au cap des 10 dernières minutes. Nick Cassidy sort large au virage du Beausset et perd son rang de leader. « Pour être honnête, ça craint ! J’aurais pu gagner deux fois aujourd’hui ; au lieu de ça je dois me contenter de deux podiums. »
Dans la foulée, Ralf Aron (Prema Powerteam) est victime d’une rupture de suspension et perd une roue. La Volvo bleue des commissaires neutralise de nouveau l’épreuve ! Les rescapés ont d’autant plus de mal à maintenir les pneus en température qu’une pluie fine s’abat sur le circuit. Les caprices de la météo vont faire une dernière victime au dernier tour : Hubert glisse sur la peinture bleue et perd trois positions dans l’avant-dernier virage. Callum Ilott est finalement passé entre les gouttes et vient cueillir son premier succès dans la catégorie. L’Anglais revient de loin : « J’ai détruit ma monoplace lors des essais privés de jeudi. La victoire n’en est que plus belle, après le travail de sape fourni par mes mécaniciens. » De quoi poursuivre sur sa série de 35 courses terminées depuis un an.
Medhi Casaurang-Vergez,