David Casteu s’est finalement classé 18ème du classement général final de la 38ème édition du Dakar. A Rosario, terme de ce périple long de plus de 9000 kilomètres, le niçois regardait déjà l’avenir considérant « rester sur sa faim » et surtout montrant du doigt ASO qui « sur le plan sportif a été nul » !
– David, quel bilan dresses-tu de ce Dakar ?
David Casteu : « Je me suis classé 18ème (1+8 = 9, mon numéro de course)… Mais, pour mon 13ème Dakar, je reste un peu sur ma faim et j’ai hâte de voir le suivant. Je connaissais bien les régions traversées pour y avoir roulé sur le Dakar ou sur la Ruta 40, je vois qu’il manque au moins un pays de plus. »
– Mais encore ?
David Casteu : « ASO a tracé une course pour Peugeot, c’était du WRC sans navigation. La seule fois où le parcours se typait vrai Dakar, les spéciales ont été coupées. Ce n’était pas le Dakar qu’il fallait gagner. Les pilotes rapides de ‘baja’ l’ont bien géré, Meo, Van Beveren se sont bien débrouillés. Le sportif d’ASO était nul, ils ont troqué trois spéciales. Tous ont senti que c’était un Dakar de transition. C’était un Dakar ‘baja’, pas un Dakar ‘aventure’. Il y avait de trop longues liaisons, ils ont massacré nos motos. »
– Pourquoi n’as-tu pas pu roulé devant ?
David Casteu : « Je me suis mis dedans après l’accident de Pela (Renet). Le fait de m’arrêter et de voir ce jeune pilote blessé sur la piste, ça m’a cassé. Après, je me suis retrouvé dans la poussière des autres, j’ai eu du mal à remonter. »
– Content de ton assistance ?
David Casteu : « Un grand merci à mes mécanos Gaëtan Taligot et Laurent Dupas qui ont effectué un travail formidable. Pour eux, c’est le pire Dakar depuis des années, avec des centaines de kilomètres chaque jour, du froid, du très chaud, de la pluie, de la boue. C’était l’enfer, d’autant plus que le matériel a beaucoup souffert. »
– Une conclusion ?
David Casteu : « Il faut que ASO redéfinisse sa définition du rallye-raid, beaucoup de concurrents sont mécontents. »
– Ta saison 2016 ?
David Casteu : « Elle s’annonce très chargée. J’ai beaucoup de demandes d’assistances, de pilotes, il faudra que je prenne de grosses décisions notamment au niveau logistique. Fin mai, j’irai aux Dakar Series à Merzouga (Maroc) puis en Sardaigne. »
– Les pilotes du Team Casteu ?
David Casteu : « Harite Gabari a abandonné dans l’étape 8, il est rentré et va se réparer au Maroc. Il est arrivé très motivé au départ, mais un peu fatigué car très sollicité. Il avait beaucoup de pression de ses partenaires. Il est tombé fort. Il faut que je le drive un peu plus afin qu’il arrive plus détendu.
Quant à Laurent Lazard qui s’est classé 50ème du classement général, il a mené son petit bonhomme de chemin, il est arrivé tout frais à l’arrivée. Il n’est peut-être pas le plus rapide sur une semaine, mais il est fiable sur du long terme. C’est un Dakarien, un pilote de raid qui a appris à s’économiser et à récupérer. C’est la sagesse avant la rapidité. Le rallye-raid, c’est ce qu’il aime aussi. Il n’est pas fait pour de la baja. »
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