Il promène sa bonne humeur sur le bivouac depuis une petite décennie et n’a pas changé un iota de sa philosophie : prendre du plaisir à piloter et naviguer dans les dunes.
On a beau être habitué à participer au Dakar, on peut toujours y trouver et prendre du plaisir. Si un participant, sans viser le classement général est dans ce cas, c’est bien Laurent Lazard.
Fidèle au poste, il ne change pas de philosophie pour son 10ème Dakar: « Je cours vraiment pour le plaisir. C’est mon dixième Dakar. J’ai vu et connu beaucoup de choses. Le plus important ce sont les bonnes étapes dakariennes que tu peux vivre. »
Dans la deuxième étape marathon il a été servi : « Ah depuis Salta c’est super ! » Ce qui ne veut pas dire simple pour autant. « Heureusement qu’on a pu mécaniquer au bivoauc de Fiambala. J’ai changé le filtre, arrangé le réservoir. Mais je l’ai fait tranquillement car on est rentré tôt sur la première journée marathon en raison de la réduction de la spéciale. Au pire de la chaleur j’ai pensé à m’arrêter pour enlever l’herbe collée sur certains orifices car je me souvenais des motos qui avaient cramé l’an dernier. Aujourd’hui j’ai vraiment apprécié, la navigation était vraiment intéressante. J’ai chuté une ou deux fois dans les dunes, c’était normal. J’ai vu les camions de près et notamment deux Kamaz se mettre sur le toit. »
Laurent a vite oublié une première semaine qui n’a pas correspondu à ses attentes : « Il y avait le mauvais temps, qui a brouillé les cartes. Mais maintenant, c’est vraiment super. Il reste une journée dure (aujourd’hui). Il faudra se lever tôt… » Le plaisir du vrai dakarien passe par là.