Étape 1 : 240 km. Deux boucles de 120 km – ‘Les Mystères de l’Oued’
Les choses sérieuses ont commencé !
Elle a fière allure la caravane du M’Hamid Express de cette édition ! Le plateau est certainement le plus étoffé qui n’ait jamais été rassemblé sur cette épreuve. La présence de plusieurs écuries en SSV, dont Pinch Racing, TBH et Quad Bike Évasion en sont la cause.
Après le prologue très disputé de la veille, c’est sous un soleil resplendissant que la première moto s’est élancée. Mathieu Sausset eut l’honneur d’ouvrir la piste après avoir signé le meilleur chrono du prologue. Au menu de cette étape, un panel de difficultés : les premiers oueds, des pistes techniques avec une courte portion en WRC, des dunes et du bac à sable. Derrière les dunettes, se cachaient les grandes sœurs avant d’arriver sur un grand plateau en hors piste, il fallait aussi traverser de nombreux Oueds. Une étape ou la navigation était primordiale. Les copilotes ont joué un rôle essentiel pour aller chercher les points GPS dissimulés un peu partout sur le parcours. De ce fait, la vitesse passait en second plan. Sous l’arche du départ des SSV et des autos, une poussière envahissante drapait le sol et le chronométreur. Au départ des concurrents des trois familles (motos, autos et SSV), cette entrée en la matière allait être riche en rebondissement.
L’épreuve du feu pour certains, la routine pour d’autres !
Contrairement aux autres épreuves, sur le M’Hamid Express pas de road-book ! Le tracé est réalisé uniquement par GPS, ce qui augmente la difficulté de la navigation et limite la concentration. Certains habitués au book papier se retrouvent face à un nouveau défi. Celui de déchiffrer le mode d’emploi de la navigation. Adieu les symboles et le Géotrip, sauf pour les dangers 1, 2 et 3 qui s’affichent sur le GPS. Les expérimentés du rallye-raid ont du mal à s’habituer à cette nouvelle méthode. L’exercice ne manque pas de sel ! Pour les fidèles de ce rallye, ils sont déjà bien rodés à cette pratique. Finalement, l’épreuve ressemble davantage à une épreuve de régularité, mais avec quelques portions rapides. Le seul risque de l’informatique : que le GPS tombe en panne au cœur de la spéciale. Le pilotage est donc lié à la navigation, il faut avoir de la maîtrise au mètre, pour concilier ces deux axes : l’équilibre vertical et la vitesse horizontale.
En effet, un bon navigateur doit être capable d’arrêter son pilote dans la spéciale s’il n’est pas certain de sa direction. C’est bien connu, navigateur rime avec rigueur, qui va du carton de pointage en passant par la quantité d’essence à embarquer et le plein d’eau. Avant l’étape, il doit toujours vérifier ses instruments de bord, et tout particulièrement sur cette épreuve. Les navigateurs avertis comme : Coco Corina, Véronique Dard, Sébastien Delaunay, Jean-Michel Polato, Patrice Roissac, Jean Brucy, Philippe Caszalot et Pascal Fourmeaux, connaissent tous la rigueur de cette belle et douce musique !
L’Empire contre-attaque !
Les 50 SSV ne sont pas venus à M’Hamid pour faire de la figuration ! Bien au contraire. Ces petites bêtes restent farouchement hargneuses sur n’importe quel type de terrains. Parfois, ces sauterelles sortent du bois au dernier moment pour avaler leurs adversaires. Le couteau entre les dents, ils glissent sur le sable à la vitesse d’un serpent, toujours prêts à bondir sur leur proie quand l’occasion se présente ! Pourtant, coup de théâtre à mi-parcours de la première boucle : Tavernier et Laloc (SSV #109), parti en pole-position rentrent à la base trahis par la boîte de vitesses pour effectuer une réparation de fortune. « En haut d’une dune, la boîte nous a lâchés. C’est une grande déception, mais nous allons tout faire pour être au départ demain matin. »
Coté motos et quads
Les motards jouent les traceurs face sous un soleil bien brillant. Très mou la veille, la sable a donné du fil à retorde aux concurrents de cette catégorie. À mi-parcours, l’arrêt obligatoire ‘casse croûte’ était donc le bienvenu. Couverts de poussière, les valeureux guerriers pouvaient enfin souffler durant ces 30 minutes de pose, avant d’attaquer la seconde partie du parcours.
Une première étape qui laisse des traces : boîte de vitesses cassée, bras de suspension arraché, pare brise en vrac, amortisseurs explosés, multiples crevaisons, véhicule brûlé ou remorquage à la ficelle…
Ils en pensent quoi ?
Jean-Olivier Albaret – #127 SSV : « Une très belle spéciale. Il y avait de tout, du rapide, du sinueux, des oueds, des dunes et du fech-fech. Le top ! »
Yoann François – #7 Quad : « C’est dommage, j’étais assez confiant au départ, mais je n’ai pas eu de chance dans la première partie. Une première crevaison à la roue avant, puis une seconde 5 minutes plus tard à la roue arrière. J’ai donc bouclé ces 100 derniers km au ralenti. Demain sera un autre jour ! »
Coco Corino – #207 Buggy Chevrolet : « Une magnifique spéciale, mais sans road-book, ce n’est pas évident. Les 4 derniers km étaient très cassants avec de grosses ornières et plusieurs escaliers assez profonds. Sinon, la voiture fonctionne bien, et je dispose d’un bon pilote. Si ce matin j’étais contente de partir, on est tout de même heureux quand çà s’arrête ! »
Chacun son tour !
Une étape pas si simple que le pensait les concurrents. Si certains sont rentrés au bivouac fiers, d’autres ressemblaient davantage à des canards boiteux !
La nuit est tombée sur le site qui a pris des allures de camp retranché. Lampe frontale sur la tête, les mécanos soignent les engins alors que certains autres vont vite se glisser dans leur sac de couchage pour une nuit réparatrice au son des groupes électrogènes. Après ce brouhaha intempestif, un havre de paix s’installera dans le bivouac jusqu’à l’aube.
Classement Motos/Quads
1. #2 – Sausset Benjamin Honda 450
2. #1 – Sausset Mathieu Honda 450
3. #3 – Combier Alex Honda 700
4. #11 – Cailhol Xavier KTM 450
5. #10 – Pichery Olivier Yamaha 450…
Classement SSV
1. #120 – Bord/Cormont Can Am X3
2. #103 – Bornand/Pereira Can Am X3
3. #127 – Alabaret/Brucy Can Am X3
4. #133 – Gauthier/Descat Can Am X3
5. #146 – Lacam/Delphino Can Am X3…
Classement Autos
1. #216 – Besson/Roissac – Toyota Overdrive
2. #218 – Gelebart/Cueff – MD V8
3. #201 – Dard Y/Dard V – Toyota HDJ 80 Proto
4. #203 – Baltazard/Rage – 1400
.5 #215 – Porcheron/Cocozza – Chevrolet V8…