En plusieurs occasions depuis ses débuts en sport automobile lors du week-end de Pâques, Dylan Estre s’est montré impressionnant en course. Ce fut encore le cas au Nürburgring : quand il est passé de la 16ème à la 8ème place au départ de la course 1, par exemple, ou quand la course 2 l’a vu remonter de la 18e à la 5e place avec le meilleur tour en prime ! Entre autres prouesses… Mais l’art de la qualification parfaite lui échappe encore. C’est clairement dans ce domaine que son inexpérience le pénalise le plus. Mais patience, le déclic finira bien par arriver !
Il faut reconnaitre qu’au Nürburgring, l’unique séance qualificative, qui détermine la grille de départ des trois courses, n’a pas été facile à gérer pour les 25 espoirs du Championnat de France F4. Un drapeau rouge d’entrée de jeu, l’arrivée de la pluie avant la fin du temps réglementaire et entre les deux, l’opportunité de boucler trois bons tours. Dylan bloque ses roues à sa première tentative et la suite ne lui offre que le 16ème temps. Pas idéal ! Le pilote isérois nous raconte la suite.
Prouesse n°1 : le départ de la course 1
« Je savais que je pouvais remonter car j’avais été un des plus rapides aux essais libres sous la pluie. Je suis passé de P16 à P8 au départ mais à la fin du premier tour, un pilote a voulu me doubler à l’intérieur du virage n°1. A cet endroit, la gomme déposée sur la piste transforme la trajectoire en patinoire et il m’a accroché. Il a reçu 30 secondes de pénalité… »
Prouesse n°2 : la remontée de la course 1
« J’ai pu repartir après l’accrochage mais de la 25ème et dernière place. J’avais un bon rythme et j’ai signé le 6ème temps en course tout en doublant 13 voitures en 9 tours. C’était tout de même frustrant car la 12ème place ne rapporte pas de points. »
Prouesse n°3 : la remontée de la course 2 et le meilleur tour
« J’ai gagné 11 places pour finir 5ème, mon deuxième meilleur résultat de l’année. C’était plus difficile pour remonter car la grille de départ de la course 2 est inversée pour le Top 10, donc je suis tombé plus vite sur les meilleurs. Je n’ai pas pu gagner de places au départ donné lancé derrière le safety-car, donc avec les voitures en file indienne. Dommage aussi cette neutralisation qui a également limité les possibilités de dépasser. Je finis à moins de 2 secondes du podium. »
Prouesse n°4 : la départ de la course 3
« De ma 18ème place de grille je suis tout de suite passé 11e, mais par la suite, la voiture s’est mise à glisser et je n’ai pu garder ma place. C’est bizarre car nous avions tous le même set-up pour piste sèche, étant donné que nous n’avions pratiquement roulé que sous la pluie jusque-là. Pour finir, un pilote m’a percuté au dernier tour et je me suis classé 15ème ! »
Voilà le résumé des tribulations de Dylan en Allemagne. Il est clair que certains incidents ne se seraient pas produits s’il s’était élancé des premières lignes. Compétitif en essais libres et en course, Dylan doit cocher la dernière case pour pouvoir jouer régulièrement les premiers rôles. Pourquoi pas à Magny-Cours, du 23 au 25 août prochains ?
Romane Didier,