
Mick Schumacher s’apprête à faire ses débuts aux 24 Heures du Mans. Pour cette 92e édition de la classique mancelle, il pilote l’Alpine A424 #36 d’Alpine Endurance Team engagée en catégorie Hypercar. Il partage ses impressions au balbutiement de cette grande aventure.
Après avoir écumé les championnats de monoplace au premier rang desquels le Championnat du monde de Formule 1, Mick Schumacher (25 ans) s’engage en endurance et donc aux 24 Heures du Mans. Le pilote allemand a rejoint le programme Hypercar d’Alpine l’hiver dernier. Il pilote l’A424 #36 aux côtés de Nicolas Lapierre et Matthieu Vaxiviere. Il aborde la plus grande course d’endurance au monde après avoir démontré de belles performances lors des trois précédentes manches du Championnat du monde d’endurance FIA WEC. « Quand on arrive au Mans, c’est toujours avec l’ambition de briller et de faire du mieux possible. Être avec Alpine, qui est une marque française, ça donne une autre dimension », reconnaît celui qui a disputé 43 Grands Prix entre 2021 et 2022.
Mick Schumacher a vécu les précédentes manches du FIA WEC comme une préparation aux 24 Heures du Mans. « Tout est nouveau pour moi. Ce qui saute aux yeux, c’est que les gens viennent ici par passion de la course automobile et ça fait vraiment plaisir. Sur un plan plus personnel, il me tarde d’être à la course, de voir ce que ça fait d’être sur la brèche pendant 24 heures, car je ne n’ai jamais fait cette expérience. Ici, il se passe toujours quelque chose. Il y a en permanence du trafic. De sorte que se trouver au mauvais endroit au mauvais moment peut coûter cher. C’est un défi supplémentaire. Il faut constamment avoir une stratégie en tête pour être certain de pouvoir finir son relais ».
La nuit, une expérience inédite
L’une des nombreuses particularités des 24 Heures du Mans est le pilotage de nuit. Une expérience nouvelle pour Mick Schumacher et qu’il a appréciée hier soir lors de la deuxième séance d’essais libres. «Franchement, je n’ai pas trouvé l’exercice si difficile que cela », tempère-t-il. « Lors des tests que nous avons effectués à Jerez, cela m’avait paru beaucoup plus dur qu’ici. À vrai dire, ça m’a bien plu. Cela procure des sensations différentes. Mes coéquipiers ont l’expérience du pilotage de nuit et je vais beaucoup apprendre d’eux. La course va être passionnante, c’est sûr. »
Il peut compter sur les conseils précieux de Nicolas Lapierre qui compte 16 participations. « Nous passons beaucoup de temps avec Mick. Avec les autres pilotes, nous parlons du trafic ou des slow zones qui peuvent être assez délicates. Le point de vigilance que je lui ai spécifiquement signalé, c’est le lever du soleil. Je lui ai conseillé de rester concentré, car voyant le jour poindre, on a presque l’impression que la course est terminée. Si bien que l’attention se relâche et c’est là qu’on voit pas mal d’erreur survenir », explique le chef de file des pilotes de la marque au A fléché.
Anthony Vincent,