Guillaume de Mévius : « Il ne faut jamais cesser d’y croire ! »

Deux semaines durant, il a défrayé la chronique et passionné tous les fans de sport auto ! En signant le scratch au terme de la première spéciale du Dakar 2024 en compagnie de Xavier Panseri, puis en étant omniprésent dans le groupe de tête, Guillaume de Mévius n’a cessé de monter en puissance ! Et le pilote du Toyota Hilux T1+ Overdrive Racing a conclu le plus légendaire et populaire des rallyes-raids sur la deuxième marche du podium général à Yanbu, entre Carlos Sainz et Sébastien Loeb ! Une dizaine de jours plus tard, Guillaume a eu le temps de se remettre de ses intenses émotions, pour analyser ce début d’année tout simplement improbable…

« Le premier bilan que je dresse de ce Dakar 2024 qui restera à jamais gravé dans ma mémoire, c’est qu’il ne faut jamais cesser d’y croire », commente Guillaume. « En novembre 2023, j’étais clairement tout seul, et je travaillais afin que mon équipe G Rally Team puisse prendre part dans les meilleures conditions à l’épreuve avec ses OT3. Mais en tant que pilote, je n’étais nulle part ! Je n’avais aucune certitude de me retrouver au départ ! Je n’ai rien lâché, et avec l’aide de Jean-Marc Fortin, de Red Bull et de Guerlain Chicherit, les éléments se sont enfin mis en place. Rien n’a été facile, mais au bout du Dakar, il y a cette deuxième place générale qui vient démontrer que le travail finit toujours par payer, et qu’il faut constamment y croire. La chance, cela se provoque… »

Pour sa première collaboration avec l’expérimenté Français Xavier Panseri, Guillaume de Mévius a entamé l’épreuve en force, avant de vaincre les innombrables pièges du parcours concocté par ASO pour se retrouver meilleur pilote Toyota, entre Carlos Sainz et Lucas Cruz d’une part, Sébastien Loeb et Fabian Lurquin de l’autre, sur le théâtral podium de Yanbu ! « Être le meilleur pilote Toyota au bout du Dakar 2024, cela fait naturellement plaisir, poursuit Guillaume. Et me retrouver là, entre ces légendes que sont Sainz et Loeb, c’est une incroyable récompense, comme une victoire, en fait ! Je pense que dès le début de l’épreuve, ils m’ont pris au sérieux, pensant que je serais sans doute en mesure de décrocher un top 10. Puis, au fil des jours, ils ont vu et compris que j’allais jouer devant avec eux, jusqu’au bout ! Au-delà du trophée de la 2ème place, je pense avoir gagné le respect de ces aînés. Stéphane Peterhansel et Mattias Ekström sont eux aussi venus me parler et me féliciter. C’est typique du rallye-raid, en fait, avec ce côté familial qui trouve son origine dans le fait que trois semaines durant, on évolue tous ensemble, comme dans une bulle… »

Carlos Sainz ayant annoncé qu’il ne prendrait pas part au reste du W2RC 2024, Guillaume de Mévius et Xavier Panseri se retrouvent dès lors dans une position de leaders ‘virtuels’ du classement. D’où cette inévitable question : et maintenant ? « Je suis un pilote privé, libre de ses mouvements. J’aimerais évidemment encore piloter cette Toyota à l’avenir, car il s’agit d’un bolide performant et fiable, comme on a pu le constater, et l’entourage d’Overdrive Racing me tient à cœur. Mais je ne ferme aucune porte. Maintenant que tout le monde est rentré à la maison et que la vie a repris son cours, le temps des discussions va débuter. Et j’ai l’intention de parler avec tout le monde. Cette deuxième place vaut tous les arguments, à moi d’en tirer un profit maximum en compagnie de mes partenaires. Ce qui est certain, c’est que dans la discipline rallye-raid, j’ai trouvé ma place, mon univers. Ce sport est un superbe mix entre la vitesse du rallye, la gestion et la débrouillardise. Cela me convient parfaitement, et je m’y sens à l’aise… »

Au moment de jeter un ultime regard sur ce Dakar 2024, Guillaume de Mévius tient à faire passer un message en guise de remerciements… « Je voudrais en effet saluer le soutien de mon père Grégoire, qui a été là, à mes côtés, durant toutes ces années, qui n’a jamais cessé de m’encourager, de me pousser ! Merci à ma famille, à mes amis… et d’ailleurs à tous les Belges ! Le soutien sur lequel j’ai pu compter durant le Dakar était juste exceptionnel. De là-bas, on ne s’en rend pas toujours compte, car on est concentré sur la course, mais au fil des jours, je sentais ces fans me soutenir, me supporter, me pousser vers le podium final. Quelle agréable sensation ! Merci à tous ! Et à très vite… »

 

Vincent Franssen,
© Simon Bauchau

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