M’Hamid Express Étape 1 : Les Mystères de l’Oued

Après le prologue du dimanche, lundi pointe son nez et le paddock commence à se réveiller doucement avant le lever du soleil. Pour la majorité des équipages, la soirée a été plutôt détendue, mais pour certains, ils ont passé une partie de la nuit à régler des problèmes mécaniques survenus ou décelés lors du prologue. Ainsi plusieurs mécanos se sont affairés sur un quad dont le moteur récalcitrant refusait obstinément de tourner proprement.

Il fait vraiment frais, voir frisquet et sur la ligne de départ à quelques kilomètres de M’Hamid les pilotes arrivent, les copilotes et quelques personnes des équipes techniques avec gants et bonnets. Ceux qui ont oublié que dans le désert il faisait froid en hiver vont le regretter et seront quittent à se réchauffer autour d’un bon café.

Huit heures trente sonne l’heure du départ, les premières motos et les quads s’élancent. Ils seront suivis par les SSV et les voitures. Un écart de vingt minutes est laissé entre les deux grandes catégories par mesure de sécurité. Cette première étape comporte deux boucles identiques de 155-160 km avec une pause de trente minutes entre chaque tour. Un temps maximum est défini pour finir sa première boucle il est de 5 heures. Si ce temps est dépassé, l’organisation de laissera pas partir le pilote car il terminerait son deuxième tour bien trop tard. C’est donc une grosse étape avec plus de 300 km au compteur. Il va falloir gérer sa course et rouler prudemment pour retrouver ses repères tout en tachant de rester efficace et de faire un chrono pour avoir des places dans le haut du classement.

Le parcours dès le départ est assez rebondissant, voir défoncé sur deux kilomètres. Les plus exaltés devront se calmer sous peine de partir à la faute. La piste croise ensuite des oueds puis de belles dunes faisant la joie de ceux aiment le sable. Cependant, il faut bien vérifier qu’il n’y a pas de cassures lors du franchissement des crêtes ! L’étape est assez sélective et pourra sembler longue aux moins aguerris. Cette prédiction s’est révélée exacte car au finish, on a pu voir plusieurs SSV comme Jeremy Caszalot #107 et le buggy de Jean-Pascal Besson terminer leurs deux tours alors que l’on attendait encore certains concurrents qui étaient toujours sur leur première boucle.

Ils ont dit…
Gilles Espinosa Range Rover V8 Classique #210 : « C’est la quatrième fois que je viens sur le M’Hamid Express. C’est un rallye très sympa mais qui reste professionnel. J’ai fait cette première spéciale avec mon ami Patrick, dont c’est la première expérience sur une course dans le désert. C’était son rêve d’enfance et il en a pris plein les yeux. Il a passé toute l’étape avec un sourire gravé sur son visage, même si lors de la deuxième boucle il a galéré un peu au niveau de la navigation. Aujourd’hui c’était une étape parfois rapide, très cassante, avec quelques cordons de dunes et beaucoup d’oueds très sablonneux. Nous avons parcouru les deux boucles de 160km en un peu moins de 6h30. Je n’ai rien à faire sur le Range, donc la soirée est relax. »

Pascal Chassant KTM 450 EXC #03 : « J’ai déjà fait plusieurs M’Hamid et un Dakar en SSV après des années de course à moto et cette année j’ai eu envie de revenir à mes premiers amours sur deux roues. J’ai retenté l’aventure et je retrouve la liberté du deux roues. Je finis deuxième alors je dirai que ça c’est bien passé. C’était une étape variée avec un peu de cassant et du roulant avec beaucoup de vitesse. Le M’Hamid est un rallye abordable, on se retrouve entre amis, de plus le coin est magnifique. Si j’allais sur un autre rallye ça serait en SSV mais ici à moto ça me va bien. »

Jeremy Caszalot & Antony Pereira #107 CAn-Am X3 – Jeremy : « J’en suis à mon sixième M’Hamid, je connais bien l’épreuve. Le terrain de jeu est incroyable et Benoît connaît la région par cœur, alors la qualité du tracé est constante. Ce qui a évolué ce sont les machines et les vitesses sur lesquelles on roule. Ça va de plus en plus vite. On fait premier sur la première boucle mais on a du mécaniquer pendant la pause pour réparer le pont avant et nous finissons deuxièmes. Comme nous n’avions pas le temps de tout réparer, nous avons complètement démonté l’avant puis roulé en deux roues motrices. L’étape était ultra variée, nous avons eu de tout. »

Antony : « J’ai 4 M’Hamid au compteur dont trois fois derrière le volant. Là je suis copilote et j’aime ça. J’aime bien me faire secouer et c’est une aventure que nous partageons entre potes. Quand Jérémy m’a proposé de partir avec lui, je n’ai pas hésité. Le terrain de jeu est magnifique. La spéciale se composait de grandes pistes, d’oueds, un petit peu de dunes, ça résume tout ce que nous trouvons comme terrain ici. C’est une belle entrée en matière. »

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