Dakar Autos et Camions : Paroles de pilotes…

La cinquième victoire pour Nasser Al-Attiyah (52 ans), la quatrième pour Matthieu Baumel, un rallye qui ne suppporte aucune remarque et que le duo plus que huilé par son expérience et son approche intelligence a dominé. Les qualificatifs ne manquent pas quant à leur association et leur prestation. Ils ont survolé le rallye, par une gestion parfaite et une complicité inégalable.

L’Alsacien Sébastien Loeb, qui avait perdu plus d’1h26 lors de la deuxième étape, aura de quoi nourrir des regrets, lui qui a signé une série record de six victoires d’étapes de rang dans cette édition. Avec Fabian Lurquin ils terminent 2ème et sur la troisième marche du podium, le brésilien Lucas Moraes est incontestablement la révélation de ce Dakar en auto.

Nasser Al Attiyah : « Je veux toujours gagner plus, et plus « 
Nasser Al Attiyah défend pour la première fois victorieusement son titre et remporte surtout un cinquième succès dur le Dakar après ses sacres en 2011, 2015, 2019 et 2022.
« Nous en avons terminé, je suis tellement heureux. C’était un Dakar difficile pour tout le monde. C’est fou de pouvoir défendre son titre. Je suis très heureux de gagner pourt la cinquième fois, et Matthieu en totalise quatre… désolé, Matthieu ! Je respecte énormément Ari, il est toujours mon idole. Je veux toujours gagner plus et plus, maintenant nous allons défendre nos titres de Champions du Monde. Nous n’avons pas eu à attaquer comme des fous sur cette édition du mois durant la seconde semaine. Nous avons réussi à passer celle-ci sans le moindre souci et à gagner le Dakar au bout, c’est le plus important. »

Sébastien Loeb : « Il faut se contenter de ce qu’on a »
Sébastien Loeb n’aura pas réussi à décrocher une huitième victoire d’étape en arrivant à Damman. Le Français a dû en effet se contenter de la septième place de la dernière spéciale, la faute à un Way Point loupé… Pas de quoi gâcher son bonheur de monter, comme l’an dernier, sur la deuxième marche du podium au terme d’une remontée qui fera date dans l’histoire du Dakar.
« C’est bien… Après la première semaine qu’on a connue, on ne pouvait pas espérer beaucoup mieux que ça… A la régulière, Nasser était injouable. Il a fait une belle course, sans erreur… Il faut se contenter de ce qu’on a. On a fait une superbe deuxième partie de rallye avec une belle remontée. On sort ex-aequo au championnat… On rattrape bien les dégâts… »

Lucas Moraes : « un podium très important pour la communauté du rallye brésilienne »
Un podium pour un rookie en auto est un évènement rare. Alors quand il est brésilien, c’est un carnaval ! Lucas Moraes a réaliser une course sans faute au volant de sa Toyota Overdrive.
« C’était un podium très important pour la communauté du rallye brésilienne car cela n’était jamais arrivé auparavant. Je vais fêter ça avec les photographes brésiliens. Je sais que je n’ai aucun autre Dakar pour comparer, mais celui-ci était vraiment difficile. »

Austin Jones : « On l’a fait, deux fois de suite »
Austin Jones a réussi le doublé en changeant de catégorie sur ce Dakar. Après son titre en T4, il s’impose en T3. La suite, le T1 ?
« C’était encore une spéciale difficile, nous avons rencontré beaucoup de boue, cela nous a stressé à deux ou trois reprises lorsque l’on a dû dépasser des concurrents mais au final, nous sommes arrivés. C’est le Dakar le plus difficile que je n’ai jamais fait. On est passé par des hauts et des bas mais on est resté réguliers et on l’a fait, deux fois de suite. On est vraiment contents pour tout le travail de l’équipe réalisé, chapeau à mon copilote pour son travail aussi et on a vécu un beau Dakar en Arabie Saoudite. Je ne sais pas encore dans quelle catégorie je serai l’année prochaine, mais je serai de retour. »

Eryk Goczal : « L’émotion est incroyable »
Victime d’un petit problème mécanique et seulement huitième à l’arrivée de la dernière étape, Eryk Goczal était loin d’imaginer qu’il allait finalement remporter son premier Dakar. Sans savoir alors que Rokas Baciuska avait connu de plus graves ennuis que lui, le jeune Polonais était juste submergé par l’émotion d’avoir concrétiser son rêve…
« Je finis mon premier Dakar, je dois dire un grand merci à ma famille… Il y a deux jours nous avions pris la décision d’attaquer coûte que coûte puisque la victoire finale était envisageable. C’est ce que j’ai fait sans calculer… Il y avait beaucoup de monde devant nous mais j’ai tout donné… L’émotion est incroyable, je n’avais jamais connu un truc comme ça de toute ma vie… »

Rokas Baciuska : « C’est frustrant car cela arrive le dernier jour »
Le ciel est tombé sur la tête de Rokas Baciuska lors de la dernière étape d’un rallye dont il était depuis des jours le leader. Un problème mécanique l’a en effet contraint à un long arrêt de plusieurs minutes. Suffisant pour permettre à Eryk Goczal de lui ravir la victoire finale. Le Lituanien termine le 45ème Dakar à la deuxième place à 16 minutes du vainqueur.
« Nous avons cassé un cardan et avons dû s’arrêter pour réparer… Une douzaine de minutes perdue… Nous terminons deuxième, c’est comme ça… Nous allons continuer à nous battre pour le titre de champion du monde. C’est frustrant car cela arrive le dernier jour… Il restait 138 km après toutes ces journées… C’est dur, mais nous terminons quand même sur le podium… »

Janus Van Kasteren : « Il faut tout le temps attaquer à fond »
Cinquième de la dernière étape du rallye à un peu plus de six minutes de Jaroslav Valtr, Janus Van Kasteren inscrit son nom au palmarès du Dakar dans la catégorie camion. Au volant de son Iveco, le Néerlandais s’impose brillamment et met ainsi fin à la série de six victoires de rang de l’équipe Kamaz, absente de cette édition 2023.
« Ça n’est pas facile de gagner… Il faut tout le temps attaquer à fond… Tout le monde a eu des problèmes sur ce rallye. Nous n’avons pas été épargnés, nous avons eu une panne de fuel qui nous a coûté une quinzaine de minutes… Mais, nous avons su gérer tout ça jusqu’à la fin et je suis content. On a fait la différence à trois jours de la fin en gagnant avec 30 minutes d’avance… »

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