Le bivouac de Laâyoune se réveille doucement. Certains sont sortis de leur logement de nomade pour un copieux petit-déjeuner, d’autres reviennent des hôtels vers leur structure pour récupérer leur machine de guerre. Le soleil ne va pas tarder à montrer son bout de nez, la chaleur va monter crescendo avec lui.
La spéciale de l’étape 3 est annoncée comme un décor lumineux mais, les concurrents auront-ils le temps de le regarder ? Certainement pas au vitesse où ils roulent et, beaucoup trop concentrés sur leur tablette ou leur road-book papier.
David Castera, le patron de l’épreuve qui trace les parcours, c’est la raison pour laquelle les concurrents le suivent trouvant dans les pistes dénichées ce qu’ils attendent, a annoncé hier soir, lors du briefing collégial : « ce sera la plus difficile de cette édition avec une succession de dunes, de pistes plus ou moins visibles et de plateaux. »
Une spéciale en boucle autour de Laâyoune et, comme on ne parle que de Dakar sur ce rallye, la comparaison se veut complémentaire : « elle ressemble beaucoup à ce que les concurrents peuvent rencontrer en Arabie Saoudite. C’est l’étape qui obligera aux pilotes comme aux navigateurs d’être les plus complets ».
Les rebondissements pourraient se multiplier sur cette troisième des cinq étapes…
Rappelons que, en raison de sa victoire au terme de l’étape 2, Adrien Van Beveren sur Honda va ouvrir la piste pour les motos et en réalité pour tout le monde.
Quant aux autos, ce rôle revient à Sébastien Loeb et Fabian Lurquin sur leur Hunter qui feront le ménage, la trace et se devront de rouler sans hésitation pour ne pas se faire remonter.
Une courte liaison de 23 km emmènera la caravane au départ du secteur qui se développera sur 299km.
Un point sur les rescapés ce matin : 16 motos rallye GP, 98 Rally2, 10 rallye3, 73 autos (FIA, T3 et T4), 8 camions, 5 autos Open et 13 Open SSV.
Marie-France Estenave