Ligier European Racing : Pegasus Racing sur le podium du Mans !

Ambiance paddock during the 2022 Ligier European Series on the Paul Ricard circuit, Le Castellet, France from April 15 to 17 - Photo Paulo Maria / DPPI

Pour ses retrouvailles avec le grand circuit du Mans, six ans après sa dernière participation aux 24 Heures, l’équipe Pegasus Racing s’est offert un podium dans la catégorie JS P4 de la Ligier European Series. En montant sur la deuxième marche au terme de la course 1, Anthony Nahra et Dimitri Enjalbert ont même amélioré leur meilleur résultat, un mois après leur 3ème place d’Imola. La Ligier JS2 R du team s’est une nouvelle fois signalée par des chronos significatifs entre les mains de David Caussanel qui accueillait un nouveau coéquipier en la personne de Christophe Rousseau.

La JS P4 aux premières loges
L’évolution des résultats de la Ligier JS P4 #17 lors des quatre dernières courses en dit long sur les progrès réalisés : 5ème au Paul Ricard, 4ème puis 3ème à Imola et 2ème à l’arrivée de la course 1 au Mans… Un effet domino de circonstances défavorables n’a hélas pas permis à la série de se prolonger lors de la course 2.

Dimitri Enjalbert : « Nous avons une bonne base de réglages et on trouve sur chaque circuit une nouvelle solution efficace pour affiner le set-up. J’étais 3ème sur la grille, j’ai été pris en sandwich au départ de la course 1 et j’ai perdu deux places. J’ai doublé un adversaire par tour pour rendre la voiture en tête à Anthony. Le leader du championnat, qui est plus expérimenté, n’était pas loin derrière et il a pris l’avantage mais Anthony a réussi à conserver une bonne avance sur le reste du peloton et à ramener la voiture en 2ème position. Cela prouve l’étendue de ses progrès. »

Anthony Nahra : « Cette semaine, j’ai découvert un circuit incroyable, à la fois technique et rapide. Quand on pense à la vitesse maximum que l’on atteint sur une route départementale… Mais avec ce tracé de plus de 13 kilomètres, un plateau très conséquent et des sessions assez courtes, il est très difficile de trouver un tour clair en essais. Les drapeaux jaunes et neutralisations ‘slow zones’ sont nombreux, ce qui impose une gymnastique de l’esprit pour passer de l’attaque absolue à une vitesse limitée à 80 km/h puis l’inverse quelques centaines de mètres plus loin avec des pneus qui ont refroidi… La course 1 a été un moment fabuleux, Dimitri a fait un travail chirurgical sur les dépassements pour me passer le relais en tête. J’ai trouvé le bon rythme en évitant les pièges pour finir 2e. En revanche, la course 2 s’est terminée prématurément suite à un accrochage. Je suis parti en fond de grille à cause du trafic et d’un problème technique pendant la qualification. J’ai voulu compenser trop rapidement ce retard initial. »

La JS2 R à la hauteur
Christophe Weber étant retenu par ses obligations professionnelles, David Caussanel avait un nouveau coéquipier au Mans : Christophe Rousseau, 51 ans, Strasbourgeois, possède une bonne expérience du sport auto mais pas à ce niveau de la compétition et il découvrait lui aussi le majestueux circuit des 24 Heures du Mans. « On ne peut pas refuser une telle proposition de courir sur le circuit le plus mythique au monde. La différence entre les portions ouvertes et fermées à la circulation, le grip qui évolue, les aspérités, les dénivellations, tout cela est impressionnant. Il faut du temps pour s’habituer et on voudrait toujours plus de roulage ! Nous avons beaucoup travaillé sur les réglages et avons obtenu une voiture très plaisante à piloter et qui convenait aux deux pilotes, sans pénaliser celui qui roule vite, ni piéger celui qui a moins d’expérience. »

David Caussanel : « j’ai fait mes classes à la Filière Elf quand j’étais plus jeune, c’était donc sympa de revenir au Mans. Pour autant je ne connaissais pas le grand circuit. Avec 27 voitures dans notre catégorie, le challenge était intéressant. J’ai fait le 6ème temps en qualification et j’ai rendu la voiture à Christophe en 5ème position. Il manquait d’expérience de la Ligier et du circuit mais grâce au travail que nous avons fait en équipe pendant les essais pour le tirer vers le haut, il s’en est bien sorti et nous nous sommes classés 17ème. Nous avons obtenu le même résultat à une place près en course 2 alors que Christophe était cette fois chargé du départ. Il a su éviter les mauvais coups et quand j’ai pris le volant je me suis concentré sur la régularité en alignant des tours dans une fourchette de quelques dixièmes. »

Le team-manager Julien Schell apporte un mot de conclusion sur ce retour au Mans de Pegasus Racing : « Sur la JS2 R, David a fait le boulot et Christophe a amélioré ses chronos et géré le trafic, malgré toutes les inconnues qui l’attendaient au tournant. Concernant la JS P4, je suis très satisfait de notre 2ème place de la course 1 acquise sur notre pure performance, sans profiter des ennuis des autres. On a systématiquement mis sur pied une ou deux séances d’entrainement après chaque course pour booster les progrès d’Anthony et il n’a plus cette peur de mal faire due à l’inexpérience. Il est plus en confiance et il a envie de se bagarrer, c’est prometteur pour la suite de la saison. Tant mieux car Dimitri et Anthony sont 4e au championnat et on va tout faire pour aller chercher une place sur le podium final ! »

Pour la Ligier European Series, la prochaine épreuve arrive à grand pas : les 1er et 2 juillet, les JS2 R et JS P4 rugiront à Monza en lever de rideau de la European Le Mans Series.

PUBLICITÉ