La JS P4 et la JS2 R de Pegasus Racing montrent leur compétitivité au Paul Ricard

Ambiance paddock during the 2022 Ligier European Series on the Paul Ricard circuit, Le Castellet, France from April 15 to 17 - Photo Paulo Maria / DPPI

Le programme de Pegasus Racing en Ligier European Series a débuté au circuit Paul Ricard en lever de rideau de la European Le Mans Series. Cet événement huppé a permis aux Alsaciens de démontrer la performance de leurs deux Ligier, la JS P4 pilotée par Dimitri Enjalbert et Anthony Nahra comme la JS2 R que se sont partagés David Caussanel et Christophe Weber. Soit dans chaque équipage, un champion confirmé et un pilote ayant l’ambition d’apprendre et de progresser. Au bout de l’effort, deux 5e places pour la JS P4, une 6e pour la JS2 R et le plein de rêves pour la suite de la saison.

Ligier JS2 R : le retour de David
David Caussanel est un pilier de l’aventure Pegasus Racing : il s’est classé 2ème de la coupe de France de Formule Ford en 2005 avec une Mygale du team puis, en compagnie de Julien Schell il est devenu champion du Challenge Endurance Proto VdeV trois ans plus tard. Il représentait le coéquipier idéal pour Christophe Weber, qui découvrait le contexte relevé de la Ligier European Series.

Bien qu’éloigné des circuits automobiles depuis pas mal d’années, David n’a pas perdu son coup de volant. Il signe le 2ème temps de la deuxième séance d’essais libres avant que son coéquipier ne sorte de la piste dans le toujours piégeux virage de l’Ecole. L’équipe s’attèle à la réparation de la JS2 R #29 mais elle ne sera pas récompensée de ses efforts : peu après le départ de la course 1, David se fait harponner pour le compte. La course 2 est plus favorable à la Ligier bleu céleste, Christophe et David parvenant à remonter au 6ème rang.

Christophe Weber : « Le niveau est relativement élevé, beaucoup de pilotes sont là pour se faire remarquer. J’ai une belle marge de progression, mais cette épreuve m’a déjà permis de prendre mes marques sur les différentes procédures de course, comme les départs et les arrêts au stand. On a pu déceler ce qu’il faut améliorer. »

Ligier JS P4 : la course en tête
Dans la foulée des chronos enregistrés aux essais libres, Dimitri Enjalbert place la Ligier #17 à l’extérieur de la première ligne pour la course 1. Dans la ‘qualif 2’, son coéquipier Anthony Nahra, qui ne dispute que la deuxième course officielle de sa carrière, obtient le 7ème temps. Dimitri s’échappe en tête de la première course. Il signe le meilleur tour, qui restera le record de la catégorie jusqu’à la fin des hostilités. Mais il n’oublie pas de calculer son effort pour laisser des pneus en bon état à Anthony. Imaginez-vous débuter dans un meeting si prestigieux directement de la première place ? C’est ce qu’a dû affronter Anthony en prenant la suite de Dimitri ! Le début du relais se passe bien pour le Parisien d’origine libanaise, mais, déconcentré par la remontée du futur vainqueur, il commet une erreur, puis une autre et rejoint l’arrivée en 5ème position. Pas si mal compte-tenu de la maigreur de son expérience.

Au tour d’Anthony de prendre le départ de la course 2. Tout se passe bien jusqu’à un dépassement qui se solde par un tête-à-queue. Englué dans le peloton des JS2 R, il paye à nouveau son statut de rookie. Dimitri parvient ensuite à hisser la Ligier Pegasus au 5ème rang.

Dimitri Enjalbert : « Notre première mission était de faire mieux connaissance avec l’équipe et de comprendre comment elle travaille. La voiture marchait très bien comme on l’a vu avec les chronos en qualif et en course. La JS P4 a l’air simple mais elle n’est pas si facile à régler. L’objectif était le podium, mais je me rends compte que c’était un peu optimiste pour une première. Anthony n’avait jamais expérimenté un départ lancé, un safety-car, un Full Course Yellow… et pourtant il a roulé en tête de la course ! Je ne l’ai pas ménagé, c’est ainsi que nous fonctionnons depuis que j’ai commencé à le coacher il y a trois ans. Je lui dis souvent : « tu as le droit de faire des erreurs, si cela te permet d’apprendre ». J’ai hâte d’être en fin de saison pour mesurer le chemin parcouru. »

Anthony Nahra : « J’avais vraiment beaucoup à découvrir, dont le circuit. J’ai alterné les moments de sérénité et de pression excessive qui me faisaient perdre de la performance et commettre des fautes. Mais j’ai compris qu’on passe tous par là et que ça fait partie de la formation d’un pilote. J’ai ressenti de la frustration mais aussi du plaisir et au final j’ai beaucoup appris avec l’aide de Dimitri et de Julien Schell, notre team-manager. Ils sont très pédagogues, ils ont su être ‘cash’ avec moi mais en trouvant les mots. »

Julien Schell, justement, nous apporte sa conclusion sur cette première course de Pegasus Racing en Ligier European Series : « Ligier a choisi de limiter les possibilités de réglages pour la JS P4 afin de contenir les coûts, mais nous avons trouvé un set-up qui nous a permis de jouer devant. La voiture est belle, il y a de bons teams, un effectif en nette hausse, le championnat a démarré sur de bonnes bases. Notre JS2 R était elle aussi très performante. Malheureusement elle a subi deux fois des dommages mais nous reviendrons plus fort à Imola. Dans cette catégorie aussi, le niveau est plus relevé. Quant à l’organisation du meeting par LMEM (Le Mans Endurance Management Ndlr) et l’accueil de l’équipe de Ligier Automotive, ce fut un plaisir de retrouver cette atmosphère à la fois professionnelle et passionnée. »

La prochaine manche se déroulera à Imola les 14 et 15 mai.

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