Équipe de France FFSA : Pourchaire s’impose à Imola et reprend la tête du championnat

Théo Pourchaire a renoué avec le succès en Formule 2 sur le circuit d’Imola où ses compères de l’Equipe de France FFSA Circuit engagés en Formule 3, Victor Martins et Isack Hadjar ont ajouté un podium à leur palmarès. A Monza, en Formule Régionale Europe par Alpine, Hadrien David et Esteban Masson ont fait des débuts solides et prometteurs.

Les faits marquants :
– Théo est monté en puissance des qualifications jusqu’à la course principale qu’il a remporté pour la 2ème fois de la saison.
– Victor Martins et Isack Hadjar ont obtenu un podium chacun et aurait pu en briguer un second.
– Théo et Victor sont en tête de leur championnat respectif, F2 et F3, Isack est le meilleur rookie de F3 et également en lice pour le titre.
– Hadrien David a été constant dans le top 7 et repart de Monza avec de gros points tandis qu’Esteban Masson a connu un apprentissage studieux et porteur d’espoirs.

Théo monte en puissance
Cartésien, réfléchi et déterminé, Théo Pourchaire a écrit son discours de la méthode sur l’Autodromo Dino e Enzo Ferrari. Ne connaissant pas le circuit d’Imola, le Français a pris ses marques lors des essais libres sans se départir de sa méthode, calibrée au laser, malgré les intempéries qui ont réduit la séance à sa plus simple expression. Il a pesé au trébuchet son engagement et a signé le 7e temps des qualifications avant de hausser le rythme en course. « Après n’avoir pu faire que deux tours sur une piste détrempée que je ne connaissais pas, j’avoue que la 7e position sur la grille me convenait plutôt bien ! » confesse Théo.

Le Grassois a marqué les points de la 7e place à l’issue d’une première course processionnaire et a pris un bon envol dans l’épreuve principale pour boucler le premier tour à la 5e place. Il a mis à profit une neutralisation pour observer son arrêt aux stands obligatoire et a méthodiquement déroulé sa stratégie pour pointer en tête une fois la fenêtre de pit stop refermée.

Théo est le premier pilote à remporter deux victoires cette saison, deux succès obtenus dans la course dominicale la plus rémunératrice en points. Il reprend ainsi la tête du championnat et avoue au soir d’Imola que le principal feeling qu’il ressent est « Le soulagement ! » de tordre le cou à l’infortune qui l’avait durement frappé à Jeddah et de faire le plein de confiance. « Honnêtement, je voulais juste profiter d’une bonne course, réussir mon départ et prendre du plaisir au volant, faire un bon changement de pneu. Tout s’est bien passé » s’amuse Théo presque surpris de sa copie parfaite, qui vient comme une mention spéciale au moment où on l’attend le moins. « Hier, on n’était pas hyper rapide alors je n’avais pas de réel objectif pour la seconde course. Jeddah est définitivement oublié, c’était un cauchemar que j’ai traversé comme un fantôme. Je retrouve la tête du championnat, je suis heureux, ça fait du bien à l’équipe qui le mérite tant ».

Victor et Isack puissance 4
Vainqueurs d’une manche chacun à l’occasion de l’ouverture du championnat FIA de Formule 3 au royaume de Bahreïn, Victor Martins et Isack Hadjar ont de nouveau eu des trajectoires similaires et croisées à Imola.

Victor est monté sur le podium de la première épreuve, Isack sur celui de la seconde. Tous deux avaient la vélocité et le potentiel pour faire coup double sur l’Autodromo Enzo e Dino Ferrari, mais tous deux ont subi les conséquences d’une lutte à couteaux tirés. Ils totalisent 4 podiums en quatre courses. « J’ai été un peu chanceux avec l’accrochage d’Isack dans le dernier tour de la première course » reconnaît le pilote de l’Alpine Academy, « J’ai eu un peu de mal avec les pneus ainsi qu’avec l’équilibre général de la voiture, mais j’ai saisi chaque opportunité de gagner des places : après des neutralisations ou quand des bagarres dégageaient le terrain devant moi, comme avec l’accident dont a souffert Isack ».

Le nouveau jeune pilote Red Bull a effectivement vu la 3ème place de la première course lui passer sous le nez lorsqu’un adversaire s’est rabattu sur son museau dans le dernier tour. « Les conditions climatiques étaient très spéciales le premier jour et c’était une découverte pour tout le monde. J’ai eu un peu de mal au départ de la course, mais ensuite j’ai trouvé un bon rythme et je suis bien remonté jusqu’à la 3e place. J’espérais plus encore, jusqu’à cet accrochage… » regrette Isack, 5ème de la course sprint et brillant 3ème le lendemain au terme d’une manche à quitte ou double où le panachage des pneus, slicks ou pluie, a accouché d’une course haute en couleur.

Isack a perdu plusieurs places en début d’épreuve au profit de pilotes chaussés de pneus sculptés alors que la piste était encore humide. Son heure est venue après la mi-course quand, la trajectoire devenue quasiment sèche, il a pourfendu le peloton. « Le gros point positif est que l’on est rapides quelles que soient les conditions et sur tous les circuits. C’était très agréable de dépasser plusieurs concurrents et d’être récompensé à la hauteur de notre potentiel et de notre travail » conclut Isack.

Victor a quant à lui perdu toute chance de podium le dimanche en glissant sur une plaque d’humidité dans le premier tour. Tombé dans les profondeurs du classement, il a néanmoins gagné la bagatelle d’une vingtaine de places pour marquer les deux points de la 9e place qui lui permettent de conserver la tête du championnat.

Une force en puissance
A une distance de Grand Prix d’Imola, le Championnat d’Europe de Formule Régionale par Alpine a inauguré sa saison 2022 sur un autre circuit légendaire, Monza. Vainqueur en Lombardie en fin d’année dernière dans le même championnat, Hadrien David n’a malheureusement pas eu les armes pour réitérer ses exploits passés.

A défaut, il a su abattre la carte de la constance pour marquer de gros points en attendant des jours meilleurs. « On a maximisé nos points car nous n’avions pas trop de rythme à Monza », regrette Hadrien. « Nos chances de bien figurer ont été compromises sur le papier comme l’avaient laissé entrevoir les essais hivernaux et ça s’est confirmé dès les premiers tours de roue. Dans ces conditions, je suis content de marquer 18 points ! Nous travaillons déjà pour trouver comment corriger le tir car il nous manque quelques dixièmes pour nous battre pour la pole position et l’objectif sera de viser le podium dès le prochain meeting à Imola ».

Le benjamin de l’Équipe de France FFSA Circuit a fait l’apprentissage d’un championnat à la haute valeur ajoutée, fort d’une quarantaine de concurrents et qui ne laisse pas de place au hasard. « Les conditions changeantes étaient compliquées à gérer avec des averses et une piste parfois mouillée, parfois qui séchait. Mais je partais surtout avec un déficit dans les lignes droites à cause d’un problème de moteur », révèle Esteban Masson. Les caprices de la mécanique n’ont pas déstabilisé le champion en titre de la Formule 4 France. « Je me suis concentré sur moi, sur mon pilotage, sur mon apprentissage. Je voulais être à 100% au niveau personnel pour progresser sans faire d’erreur et profiter du maximum de temps de roulage et d’expérience en piste, sur un tour rapide ou en bagarre dans le peloton ».

« Les deux qualifications sont un peu frustrantes car je rate le top 10 pour 7 centièmes le samedi et le dimanche la pompe à huile casse alors que je suis en train d’améliorer mon chrono. D’un point de vue personnel, je n’ai donc pas grand-chose à regretter » poursuit Esteban, qualifié aux 19ème et 27ème places des deux épreuves inaugurales de la saison.

En s’élançant depuis le cœur du peloton, Esteban a fait la découverte des luttes acharnées où certains adversaires défendent leur territoire avec une agressivité rare. « Il est compliqué de gagner des places ! » observe le Français, « D’un côté, c’est frustrant de ne pas être en mesure de marquer des points quand on travaille dur, de l’autre j’ai fait de beaux dépassements, j’ai engrangé beaucoup d’expérience et je me servirai de Monza pour corriger mes erreurs et être plus fort à Imola où notre objectif sera de rentrer dans le top 10 ».

Communiqué FFSA,

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