Un amalgame d’air et de carburant s’est dirigé vers la chambre de combustion. Comprimé par le piston, bientôt en contact avec la bougie – la 55ème pour Nogaro -, l’embrasement fut total alors qu’un feu ardent s’est déchainé sur la piste. Sous une météo estivale, les pilotes ont fait des étincelles.
Le tableau qui s’est dessiné sur le circuit Paul Armagnac de Nogaro lors des tests de GT4, opérés par le promoteur de la discipline SRO, enfièvre autant qu’il met l’eau à la bouche ! A Pâques, dans trois semaines, au rendez-vous traditionnel et annuel, les Coupes seront plus dominantes que par le passé pour atteindre son point culminant.
Pandémie, guerre, prix des carburants… certes de bonnes raisons de rester à la maison durant le long week-end pascal mais, à bien y réfléchir, reprendre de sa liberté, de sa passion et de sa ferveur pour les sports mécaniques, permettraient de se laisser aller, l’espace d’un week-end !
Sur la piste, quand les bolides se sont mis en action, force fut de reconnaître que les pilotes tout à leur travail se sont livrés à une studieuse journée aidée par les ingénieurs, techniciens et mécaniciens. Rien n’a mis d’entrave à leur besogne, pas un seul incident, un enchaînement de tours entrecoupé de simulations de changements de pilotes. Du spectacle en permanence.
Dans les stands, l’animation était très intense autant que sur la piste. Devant les ordinateurs, chaque pilote analysait des ‘datas’ afin d’améliorer son run suivant… Pas de BOP (balance de performance) pour ces tests, elle sera dévoilée pour chaque constructeur au moment opportun.
Il était courtois de retrouver Nicolas Prost, toujours consciencieux et à la recherche de la moindre évolution ; Jim Pla le sourire aux lèvres se confiait auprès de son mentor, Jean-Luc Beaubelique mais c’est avec Fabien Barthez qu’il évoluera en GT4 France. Une véritable ruche chez AKKA-ASP que dirige Jérôme Policand, d’un grand calme et dont les rouages sont huilés pour une nouvelle saison en France et en International pour moissonner titres et podiums.
André Grammatico, Julien Briché, les ‘boss’ des équipes Espace Bienvenue et JSP Compétition ont veillé au grain ou encore les nouveaux du GPA Racing avec David Pouget et Bénédicte Geyer, pleins d’enthousiasme pour leur grand saut des formules promotion au GT4.
Durant cette journée, rencontre aussi avec Adrien Paviot, journaliste télé qui s’adonne avec passion au pilotage comme en 2021 lorsqu’il signa – à la surprise générale – la pole position à Lédenon.
Romain Monti, champion des réseaux sociaux, très présent aime partager ou encore Grégoire Demoustier qui fait désormais équipe avec Anthony Beltoise pour de nouvelles aventures après celles vécues respectivement avec Alain Ferté (pour le premier cité) et Olivier Esteve (pour le second). Et puis, Eric Trémoulet, à la maison… toujours très naturel !
De nombreux jeunes pilotes ont frappé les esprits par leur coup de volant et leur dextérité prouvant qu’ils ont le sens de la vitesse dans le sang. Chez CD Sport en particulier, la valeur n’attend pas le nombre des années raison pour laquelle Claude Degremont et Laurent Cazenave, les co-directeurs de la structure, n’ont rien manqué des balbutiements de leurs talents.
Sept heures pour se familiariser avec le plateau 2022, pas encore totalement ficelé pour certaines équipes qui ont profité de ce test pour jauger des pilotes avant de les faire signer.
Par ce sommaire descriptif des forces en présence, la meilleure façon de juger et jauger cet exceptionnel plateau de grosses GT : venir vivre le week-end de Pâques à Nogaro, est une nécessité.
Marie-France Estenave
Photos Romain Perchicot