FFSA GT4 à Nogaro : Reprise peu fructueuse pour SAINTéLOC Junior Team

C’était connu, les caractéristiques du tracé gersois ne sont pas idéales pour les spécificités des Audi R8 LMS GT4. Pour en rajouter cette année, les circonstances de course n’ont pas été tendres pour les trois équipages de SAINTéLOC Racing.

« Ainsi, leur chasse aux ‘œufs de Pâques’, en l’occurrence les points au championnat, s’est avérée bien maigre. Cette fois-ci point de médaille, l’équipe s’est un peu retrouvée ‘chocolat’.

« Nous avons bien rectifié le tir pour la performance, mais on n’a pas eu trop de chance“, concluait le patron Sébastien CHETAIL après ce lundi de Pâques et la seconde course gersoise.

Le ‘drive-through’ imposé à la # 42, pour un décalage d’un mètre de sa ligne avant le feu vert par Grégory Guilvert, à l’instar d’un autre concurrent, a hypothéqué d’entrée les espérances de podium pour le duo de pointe de l’équipe.
“Sans cela, terminer dans le trio de tête en Pro-Am était envisageable. Nous n’avons pas marqué beaucoup de points, mais cela nous est déjà arrivé à Nogaro.

« Malheureusement pour nous, sur ce circuit, le poids et la répartition des masses selon l’implantation centrale arrière du moteur font que c’est très compliqué pour les R8 LMS GT4, davantage sujettes que les autres voitures à la dégradation des pneus.
Nous avons fini dimanche avec des pneus sans quasiment de gomme dessus, et des carcasses de pneus ont cédé. Notre difficulté est là, même si nous avons placé la meilleure Audi pour le moment.

« A Magny-Cours et sur d’autres circuits qui conviennent mieux à l’Audi, il faudra mettre tout dans l’ordre dans les colonnes. Comme l’année dernière, vu la teneur du plateau, il faudra marquer le maximum de points possibles à chaque fois, car tout le monde peut connaître un moment difficile dans la saison.

« Plus généralement, il y a un très bon niveau du plateau et en Pro-Am, et la saison va être bien disputée. En tout cas, les courses sont très sympas. »

Fabien MICHAL / Grégory GUILVERT – Audi R8 LMS GT4 #42
« Nous étions très haut dans le classement des premiers essais libres, ce qui prouve notre capacité à faire un temps sur tour, même si certains n’avaient pas clairement joué leurs cartes dès ce premier jour. Nous étions à peu de choses près dans les mêmes chronos que l’année dernière », explique Fabien Michal. « Mais en qualifications, on peut parler de contre-performance, la question était de savoir à quoi l’attribuer.

« En course 1, je n’étais pas dans un rythme de folie, je suis remonté à la 5e place en Pro-Am au bout de quatre tours. Viser le top 5 était l’objectif fixé avec Greg. Je voyais que je n’étais pas capable de dépasser, donc je restais en gestion intelligente en vue de marquer des points. Dans son relais. Greg a subi la dégradation des pneus davantage que les autres, et a terminé 9ème.

« C’est plutôt un manque de chance qui a marqué notre seconde course, avec ce ‘drive-through’ imposé à Greg dès le début, alors qu’il était remonté à la 6ème place au général. »
A cinq minutes du damier, Fabien, en souffrance avec les pneus pendant son relais, se sortait bien d’un spectaculaire 360° effectué à la sortie des ‘S du Lac’, pour finalement terminer 13ème en Pro-Am.

« Pour les courses à venir, cela va forcément aller dans l’autre sens. Aujourd’hui l’Audi est la plus lourde, particulièrement sur le train arrière, avec 900 kg ou plus sur les pneus (ce qui est le poids total de la voiture la plus légère du plateau. Ndlr). Les autres ont des moteurs en position centrale avant, ou à l’arrière en position plus centrale, ce qui procure des équilibres différents. L’espoir pour les courses suivantes est de moins avoir de risque de ‘casser’ les flancs des pneus. »

Olivier ESTEVES / Anthony BELTOISE – Audi R8 LMS GT4 #21
« Tout allait bien aux essais du jeudi, témoigne Olivier Estèves. Mais je n’ai pas pu tourner le vendredi après-midi. Après le roulage d’Anthony, un capteur TPMS de pression de pneu s’est cassé. Une fois les pièces remplacées, un début d’incendie s’est déclaré au redémarrage dans le compartiment moteur.

« Par précaution, et avec l’autorisation des officiels, la quatrième voiture de l’équipe a été mobilisée. Elle était heureusement sur place, car elle a permis au jeune Roee Meyuhas de participer aux tests du jeudi, en vue de sa participation au GT4 European Series.

« Samedi, ma qualification s’est avérée décevante, avec une mauvaise stratégie qui m’a fait me retrouver dans le trafic et devoir couper mon élan dans les meilleurs tours de l’adhérence des pneus. C’est ma moins bonne position de départ depuis que je cours, avec une 30ème place.

« Mon rythme était bon en début de course 1, mais je me suis fait piéger dans le troisième virage en mettant une roue extérieure dans la poussière, perdant l’arrière pour échouer dans le bac à gravier.

« Anthony a bien tenu sa place en course 2 et décalé son arrêt au stand au maximum. J’ai eu du mal avec le comportement de la voiture pendant mon relais, et encore plus après la neutralisation suite à la sortie d’une Aston Martin. A la relance, une Toyota m’a touché en sortie du droit serré de Caupenne. Revenu sur la piste, j’ai pu continuer et terminer 14ème. »

Cyril SALEILLES / Adrien TAMBAY – Audi R8 LMS GT4 #14
« Comme Olivier Estèves, j’avais pu me remettre au volant de l’Audi à Portimao fin janvier en South European GT4 Winter Series, puis lors d’une séance d’essais à Nogaro, juste avant notre participation commune en Roscar courant mars à Magny-Cours », révèle Cyril Saleilles.

« On sait que Nogaro n’est pas fait pour l’Audi. Par le tracé qui n’est pas favorable, et parce que les pneus sur la R8 LMS y prennent beaucoup de “pick up“ et que l’on a du mal à enlever cette gomme.
La perte de rythme associée fait perdre du temps chiffré en secondes, ce qui a vite rendu le week-end difficile.

« Notre abandon à un tour de la fin de la première course est dû à la touchette subie par Adrien, ce qui a cassé la structure d’un pneu, a généré une crevaison lente et l’a fait déjanter. Sans cela nous aurions pu terminer 8e ou 9e des Pro-Am.

« Dans la seconde course, quand j’ai relayé Adrien. J’ai eu du mal à prendre le bon rythme et on a terminé 10e Pro-Am. Mais difficilement, en complète résistance, pour arracher notre premier point.

« Avec sa plus longue ligne droite, Magny-Cours devrait mieux convenir à l’Audi, malgré le poids, grâce à son moteur très puissant et son très bon freinage.

« Maintenant notre association, avec Adrien Tambay, fonctionne encore mieux depuis la fin de la saison dernière. On a trouvé un bon fonctionnement, une meilleure osmose et une meilleure compréhension. Comme je ne roule pas depuis très longtemps, il me faut encore percer un petit plafond, qui est de savoir rester régulier en augmentant le rythme. Adrien est pour moi la bonne personne pour que je réussisse à faire mieux. »

Photos : Daniel et Davy Delien

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