Super Formula Lights à Fuji : Alesi débute sa carrière japonaise par deux podiums

Omniprésent aux avant-postes de la Super Formula Lights, Giuliano a signé deux podiums au pied du mont Fuji pour des débuts rayonnants au pays du soleil levant.

Ma nouvelle famille
Konnichiwa ! Je vous écris depuis Fuji où je viens de vivre mon premier week-end de course en Super Formula Lights, ou SFL pour faire court. Pour vous brosser un portrait assez rapide de la catégorie, c’est la seconde plus importante au Japon après la Super Formula qui est la monoplace n°1 dans le pays.

La SFL est une formule monotype pour le châssis (Dallara) et les pneus (Yokohama). C’est la sœur de la FIA F3 dont elle reprend les principaux composants et intègre tous les éléments de sécurité moderne comme le halo. Le moteur de 2 litres 4 de cylindrée à injection directe est préparé par trois motoristes historiques et notamment TOM’S dont je suis l’un des pilotes. Mes coéquipiers sont Seita Nonaka et Hibiki Taira, champion en titre de la F4 japonaise.

Je me suis tout de suite senti bien intégré dans l’équipe TOM’S et ça m’a permis d’avoir un apprentissage de qualité cet hiver. C’était une phase essentielle car je devais apprendre à connaître mon équipe, la monoplace, les pneus, l’art de vivre à la japonaise – ça, j’ai pas eu de mal – et plusieurs circuits magnifiques que je n’avais vus qu’à la télévision !

Conférence en Japonais
C’est un monde très différent de l’Europe, mais je suis considéré comme l’un des leurs et ça fait vraiment plaisir. Les Japonais sont naturellement accueillants, chaleureux en toute simplicité et honnêteté, il n’y a pas de faux semblant et ça j’y tiens énormément.

Je ne vais pas vous cacher que la barrière de la langue n’a pas été si facile… mais j’avais une petite base en japonais et ça fait plus de 2 mois que je suis en immersion au Japon, donc j’apprends chaque jour et ça va de mieux en mieux. Dimanche, la presse voulait m’entendre car j’étais le rookie européen qui débarquait et j’avais fait deux podiums… et j’ai tenu une conférence de presse en japonais du début à la fin, ça ne m‘était jamais arrivé !

Deux podiums pour commencer
À Fuji, j’ai assez rapidement trouvé mes marques pour avoir une bonne base. En qualifications, j’ai fait trois top 4. J’étais content de ma progression, mais il nous en manquait un peu pour aller chercher la pole position que j’ai ratée pour moins de deux dixièmes. J’ai gagné une place au départ de la première course et je me suis retrouvé derrière Natori et Sato. Deux excellents pilotes, le premier a roulé en Europe où il a gagné des courses et le second est champion de F4 Japon et vice-champion 2020 de notre championnat F4 France de la FFSA Academy. Autant dire que c’est du lourd !

J’ai pris de l’avance sur le 4ème mais je n’ai pas pu revenir sur Natori et Sato. J’avoue qu’un podium pour débuter ma collaboration avec TOM’S, en étant le mieux classé de l’équipe, c’est très satisfaisant ! Dans la deuxième course, j’étais de nouveau 3ème et je revenais sur ces deux mêmes pilotes, mais en attaquant j’ai mordu sur un vibreur et je suis parti en tête-à-queue. J’ai retrouvé ma place sur le podium dans la 3ème course qui était très amusante car disputée sur une piste humide qui s’est asséchée un peu avant une nouvelle averse… J’ai perdu et gagné plusieurs places et j’ai eu une belle bagarre avec mon équipier Taira et je suis content d’avoir remporté ce duel pour retrouver le podium. C’était intense car il était facile de faire une faute sur une piste glissante et piégeuse !

En route pour Suzuka !
À Fuji, les moteurs Spiess avaient un petit avantage sur nous, mais on a quelques cartes à abattre, que ce soit sur les réglages de la voiture ou de mon côté sur le pilotage. Je suis rookie, c’est la première fois que je cours au japon, je découvre les circuits, l’équipe, j’ai beaucoup à apprendre et je ne me fais pas de souci pour le futur.

Avant les courses de Fuji, je savais que j’avais la vitesse et que si je parvenais à tout mettre ensemble je pourrais faire un bon résultat. Ça a été le cas et même si on aurait pu faire mieux, je me suis focalisé sur ce que j’avais appris et j’ai essayé de bien l’appliquer en piste.

Au Japon, le plus difficile à gérer… c’est qu’on se lève à 5h le vendredi et le dimanche ! Après une grosse journée de travail, les muscles tirent et on est un peu fatigués physiquement et mentalement aussi. Alors se lever aussi tôt, ce n’est pas évident, surtout pour moi qui ai besoin de dormir. Mais je m’y fais. Tout est différent ici, je dois tout réapprendre. Il faut le double de concentration car un ensemble de petites choses qui étaient devenues naturelles en Europe sont abordées de manière un peu différente ici et je tiens à m’adapter au mieux et à bien m’intégrer dans l’équipe et dans le pays.

Notre voiture est assez plaisante à piloter. À Fuji, c’est un peu comme à Monza : on utilise très peu d’aéro, alors la moindre erreur se paie cash… comme je l’ai appris dans la deuxième course. L’auto est agile et assez puissante. Par rapport à la F2, c’est difficile à dire… La F2 est une grosse voiture par rapport à la Lights où les ailerons sont petits, mais on a du grip mécanique et je pense qu’on peut se suivre pour attaquer sans être trop déventé.

Et maintenant ? Direction Suzuka, un autre circuit de folie ! J’ai adoré sa découverte, d’autant que nos tests s’étaient bien passés puisque j’avais même fini premier d’une séance. J’ai encore un peu de temps avant Suzuka et je vais me servir de Fuji, où j’ai énormément appris, pour tout analyser de A à Z et corriger ce qui peut l’être. Avec quelques modifs sur la voiture et si je peaufine mon driving, j’espère qu’on pourra faire de belles choses. C’est un des circuits les plus difficiles au monde, mais je suis très excité car c’est un endroit fantastique, je suis avec une équipe fabuleuse et la voiture est agréable. Je suis prêt à tout donner pour continuer de vivre pleinement mon bonheur et remercier l’équipe pour son travail et son accueil !

Sayonara – Giuliano
2-4 mars – Super Formula Lights à Fuji
Course 1 : Position sur la grille : 4ème – Résultat : 3ème
Course 2 : Position sur la grille : 3ème – Résultat : 6ème
Course 3 : Position sur la grille : 3ème – Résultat : 3ème
Championnat : 4ème, 11 points.

Communiqué FFSA,

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