Dakar Étape 12 Ronan Chabot : « Un sentiment toujours particulier »

Ronan Chabot et Gilles Pillot ont assuré dans une dernière spéciale particulièrement piégeuse (18ème). Ils terminent ce Dakar 22ème du général et savourent : il s’agissait déjà de leur 19ème participations consécutives ensemble.

Il était un peu plus de 12h30 dans les alentours de Djeddah. Sur une immense plaine sablonneuse, une piste d’asphalte serpentait depuis l’horizon. Un à un, les concurrents du Dakar achèvent ici leur aventure, après près de 5000 km de spéciales parcourues en l’espace de 12 jours. Le Toyota #322 de l’équipage Chabot-Pillot déboule à proximité des premiers.

Lors de la dernière étape, « il fallait s’accrocher »
Ronan enlève son casque et dévoile un sourire qu’il ne quittera plus dans les prochaines minutes. « Ça y est, c’est fini ! » C’est l’heure de se congratuler, de se féliciter. Jean-Marc Fortin, le patron de Toyota Overdrive, le serre dans les bras. Un photographe aussi. « C’est toujours un sentiment très particulier de terminer un Dakar », explique le pilote.

Mais rien n’a été facile jusqu’au bout. Et la dernière spéciale en est la meilleure illustration. « Nous avions décidé de l’aborder tranquillement et finalement, c’était très sportif, raconte le pilote. On a eu un condensé des deux semaines de compétition : des cailloux, du fesh-fesh, des dunes… Il fallait s’accrocher ! » Le duo a également crevé dans les secteurs rocailleux mais Ronan préfère en sourire : « on ne pouvait pas faire une étape cette année sans crever ! »

La bataille au cœur du trafic
Certes, ce rallye-raid ne s’est pas vraiment passé comme prévu. Les crevaisons et les quelques soucis mécaniques ont vite eu raison de leur ambition de viser un peu plus haut au général. Souvent englués au cœur du trafic, là où les pistes sont labourées et qu’il faut les partager avec les camions et les autos, Ronan et Gilles ont bataillé et se sont accrochés. À l’issue de cette débauche d’efforts, l’heure est néanmoins aux réjouissances. Il n’y a rien d’anodin à terminer un Dakar, encore moins quand on vient d’y participer pour la 19ème fois.

Cela fait dix-neuf ans que Ronan et Gilles parcourent les pistes du Dakar ensemble. Leur secret ? « On se connaît tellement qu’on n’a plus besoin de se parler », s’amuse le copilote. Et forcément, on en vient à s’interroger sur l’avenir, à propos du prochain Dakar qui aura lieu l’année prochaine. Les organisateurs prévoient de ‘l’ouvrir’ à d’autres pays. Mais pour les deux pilotes Toyota, le challenge sera forcément particulier. « Nous, on aime les chiffres ronds, rigole Ronan. Alors on va savourer cette 20ème participation. » Parce que le rallye-raid fait partie de leur vie comme une passion chevillée au corps, le pilote a pensé au coup d’après. Il sourit : « je sais déjà quelle sera la décoration de la voiture. » Mais ça, c’est le début d’une nouvelle histoire.

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